L’indice de réparabilité ne sera obligatoire qu’en 2020, selon Brune Poirson, secrétaire d’Etat en charge de la Transition écologique, lors de sa visite au Labo Fnac de Massy début juillet. Le Labo Fnac justement dispose déjà d’une longueur d’avance sur la question, afin de lutter contre l’obsolescence programmée.
L’expérience du Labo Fnac dans le service après-vente
Le SAV du groupe Fnac-Darty, le plus important de France, répare 2,5 millions de produits tous les ans. Le baromètre du SAV, mis en place en juin 2018, offre une synthèse de l’expertise acquise dans ce domaine. Fnac-Darty fait partie du groupe d’études mandaté par le gouvernement pour réfléchir à la mise en place d’un indice de réparabilité à l’horizon 2020. Le but : lutter contre l’obsolescence programmée, un délit qui consiste à limiter volontairement la durée de vie d’un produit pour provoquer son remplacement. La prise de conscience est là : 75% des clients souhaitent plus de transparence sur la durabilité des appareils.
Un premier indice pour les ordinateurs
En pointe sur la question, le Labo Fnac, qui soumet les produits à des évaluations rigoureuses, anticipe en dévoilant son indice de réparabilité pour les PC. Sur 100 points sont évalués quatre critères, pondérés chacun d’un nombre égal de points :
– La documentation, qui doit notamment faciliter l’autoréparation et le diagnostic des pannes. Pour la moitié des clients qui sollicitent le SAV du groupe Fnac-Darty, cette documentation fait précisément défaut.
– La modularité et l’accessibilité des composants : la pièce défectueuse doit pouvoir être remplacée aisément, sans avoir à changer un bloc entier. Les montages intégrés les plus complexes peuvent être défavorisés sur ce point.
– La disponibilité des pièces détachées, dans le temps notamment, mais également leur compatibilité avec des composants standards.
– La réinstallation logicielle et la compatibilité avec des systèmes d’exploitation libres, tels que Linux.
Cet indice de réparabilité a vocation à s’étendre à l’ensemble des appareils électroniques et électroménagers. Surtout, il met la pression sur les constructeurs dans les domaines du multimédia et de l’électroménager, afin de mettre en exergue les plus vertueux et de pointer du doigt les mauvaises pratiques.