LE CERCLE LITTÉRAIRE – Le coup de cœur de Sylvie B. (La Varenne-Saint-Hilaire). Aki Shimazaki est née au Japon en 1954. Elle émigre en 1981 au Canada anglophone. À 40 ans, elle apprend le français et s’installe au Québec. Son œuvre est écrite en français. Tsubaki est le premier tome de la pentalogie « Le poids des secrets ».
Tsubaki, Le poids des secrets (1)
Le coup de cœur de Sylvie B. (La Varenne-Saint-Hilaire)
Après les bombes
La narratrice, Numiko, vit à Tokyo, et raconte l’histoire de sa mère Yukiko, qu’elle a découverte au moment de sa mort. Celle-ci avait toujours été taiseuse, mais les derniers temps, sous le feu des questions de son petit-fils, elle s’est remémoré le passé. Bien qu’elle soit née à Tokyo, elle a passé sa jeunesse à Nagasaki, elle y a vécu son premier amour d’adolescente. Par un coup du destin, elle a échappé à la mort en 1945.
Grâce à l’adolescent questionneur, elle s’interroge sur la guerre sino-américaine et surtout sur le largage des bombes nucléaires. Quelle était la mentalité des Japonais pendant cette guerre ? Pourquoi cette bombe à Hiroshima puisqu’alors la défaite était déjà évidente ? Et surtout, pourquoi la deuxième bombe sur les civils de Nagasaki ?
Dans son existence, il y a un secret de famille qu’elle n’a jamais révélé. Avant de mourir, elle écrit son histoire pour ses héritiers ; ainsi on découvre comment la pression sociale peut, dans un ordre différent, faire comme la guerre des ravages, et comment la vie des parents peut peser sur celle de leurs descendants. Le style très poétique est élégant et épuré, il est ciselé comme les pétales de camélias rouges que Yukiko aimait tant, les tsubakis.
—
Paru en novembre 2005 – 120 pages
