Marre d’être la personne systématiquement à l’écart d’une discussion foot ? Les mois de juin et juillet vous effraient d’avance à l’idée d’entendre parler de ballon rond toute la journée ? Pendant plus d’un mois, le football va passer au rang de mondanité, et il n’est pas trop tard pour un petit rattrapage. Le « footix », ce ne sera pas vous !
Temps de jeu
En football, un match se divise en deux périodes qui sont appelées « mi-temps ». Chacune d’entre-elles dure 45 minutes. L’arbitre décide selon le déroulement fluide du jeu ou non d’ajouter des minutes de temps additionnel à la fin de chaque mi-temps, car à l’inverse de nombreux autre sports, on n’arrête pas la montre au foot en cas d’arrêt de jeu. Entre les deux périodes, une pause de 15 minutes est observée. Parfait pour foncer prendre de quoi se rafraîchir pendant le second acte. A noter: lorsque la chaleur l’impose, l’arbitre peut accorder une petite pause fraîcheur pendant le jeu ! Autant dire que ça risque d’arriver cet automne, au Qatar.
La phrase qu’on entend souvent : « La deuxième mi-temps commence dans un quart d’heure, on a le temps d’aller recharger les stocks (d’eau) ! »
Prolongation
Si, durant la phase à élimination directe (c’est-à-dire le deuxième tour), deux adversaires n’arrivent pas à se départager dans le temps réglementaire, le match repart pour deux périodes de 15 minutes. L’adversaire qui est devant au tableau d’affichage à la fin des 120 minutes (90+30) gagne le match. En cas de match toujours nul à la fin des prolongations, les équipes se retrouvent pour la fatidique séance des tirs aux buts. Les prolongations sont les moments du match où il est bon d’avoir de l’indulgence envers les joueurs, sous peine de passer pour quelqu’un de cruel qui ne prend pas en compte la fatigue extrême des acteurs. De même, ne criez pas victoire en cas de but, les prolongations classiques continuent en effet quoi qu’il advienne (au contraire des prolongations en but en or supprimées en 2004. On se souvient du France-Italie en 2000 et du but décisif signé David Trezeguet…).
La phrase qu’on entend souvent : « Là, ils sont tous crâmés, ça va se jouer au mental. »
Tirs au but
Si les prolongations n’ont pas déterminé de vainqueur, alors les deux adversaires se retrouvent pour l’ultime épreuve, celle des tirs aux buts, celle-là même que certains n’osent pas regarder à cause de la pression. Cinq tireurs de chaque équipe se retrouvent dans ce cas de figure à faire face à tour de rôle au gardien adverse. Si, après 5 tirs de chaque côté, les deux équipes sont toujours à égalité, on entre dans la phase de mort subite: Les joueurs qui n’ont pas tiré s’élancent tour à tour, et c’est le premier qui rate qui s’incline.
À noter que, à la différence des penaltys, la séance des tirs au but n’autorise pas un joueur à reprendre un éventuel ballon repoussé par le gardien pour marquer en deux temps. La présence des deux équipes dans le rond central, loin du tireur et du gardien, rend le moment encore plus stressant.
La phrase qu’on entend souvent : « Le plus important, c’est le troisième tireur. »
Penalty
Lorsqu’une équipe fait une faute ou une main dans sa propre surface, elle est sanctionnée d’un penalty. Un tireur adverse va alors se présenter seul face au gardien et poser la balle sur le point de penalty, à 11 mètres de la ligne de but sur laquelle le gardien doit rester jusqu’au tir de l’aversaire. Il ne peut donc pas avancer vers le tireur, ce serait trop facile. Le pénalty, c’est avant tout une affaire de mental, mais il est bon de savoir qu’environ 75% d’entre eux sont transformés. Attention à ne pas célébrer trop tôt !
La phrase qu’on entend souvent : « Il veut pas s’avancer encore plus le gardien sérieusement ? »
Corner
Si un adversaire envoie la balle derrière la ligne de but de son gardien (mais pas dans le but, sinon il y a but contre son camp), cela provoque un corner, aussi appelé « coup de pied de coin » car il est frappé à l’angle formé par la ligne de but et celle de touche. Le corner est frappé du côté où la balle est sortie. Si le doute persiste au moment de chercher le lieu où se frappe les corners, on vous donne une astuce : regarder les drapeaux, ils symbolisent les 4 angles d’où ils peuvent être frappés.
La phrase qu’on entend souvent : « Y’a pas corner, c’est l’attaquant qui touche la balle en dernier ! »
Coup-franc
Lorqu’une faute est commise en dehors de la surface de réparation, l’arbitre accorde un coup-franc. La différence avec un penalty est simple et avantageuse pour le gardien : ce dernier peut placer plusieurs de ses joueurs entre lui et le frappeur pour faire ce qui est appelé un « mur ». Les joueurs qui constituent le mur se situent à 9,15 mètres du tireur et ne doivent SOUS AUCUN PRETEXTE se défiler au moment de la frappe. Oui, même si la balle arrive dans la tête. Ou ailleurs.
La phrase qu’on entend souvent : « Il est pas à 9,15 mètres le mur ! »
Changement
Chaque entraîneur dispose, en plus des 11 joueurs sur le terrain, d’un banc de remplaçants pour pouvoir faire des changements en cours de match. Les causes d’un changement sont souvent les mêmes : fatigue, blessure ou niveau insuffisant. Le nombre de changements fut longtemps limité à 3 par équipes, mais le rythme des compétitions depuis la crise sanitaire de 2020 a fait passer ce chiffre à 5 dans la plupart des compétitions officielles, afin d’alléger la charge des joueurs. Sachez enfin qu’une équipe ayant un joueur blessé mais ayant déjà fait tous ses changements ne pourra pas remplacer son joueur. Les expulsés ne peuvent être remplacés. Un changement n’a pas de surnom mais a bien un geste distinctif : un moulinet avec les mains. Voilà, vous savez maintenant ce que ce geste étrange siginifie.
La phrase qu’on entend souvent : « Il attend quoi pour faire un changement l’entraîneur ? »
Carton
Après une faute, une altercation ou pour contestation trop appuyée, l’arbitre peut brandir deux types de cartons, le jaune ou le rouge. Ce dernier est utlisé seulement pour les fautes mettant en danger l’integrité physique de l’adversaire ou pour une aggression caractérisée envers l’arbitre ou un adversaire (on t’aime, Zinedine). Si un même joueur reçoit deux cartons jaunes, le deuxième équivaut à un carton rouge et provoque l’expulsion. Le carton est surnommé la « biscotte » mais ne se mange pas.
La phrase qu’on entend souvent : « Elle est où la biscotte monsieur l’arbitre ? »
Hors-jeu
On se calme, on respire un bon coup, et on se concentre bien. Le hors-jeu est certainement la règle la plus compliquée à comprendre en football et celle qui, aussi, marginalise le plus quand tout le monde crie « Y’a hors-jeu, y’a hors-jeu ! » Y’a quoi ? Pour pouvoir juger d’un hors-jeu ou non, deux endroits sont à regarder en même temps (parfois compliqué, on vous l’accorde) : le passeur ET le futur récepteur au moment où le premier nommé fait la passe. À partir du moment exact où le ballon part du pied du passeur, une ligne imaginaire est tracée juste derrière le dernier défenseur. Si le futur récepteur se trouve derrière la ligne à ce moment précis, il est hors-jeu. Simple comme bonjour, ou presque. Pour la petite subtilité, il faut également que le gardien adverse soit derrière le dernier défenseur. Mais ça, on vous l’explique à la prochaine grande compétition ok ?
La phrase qu’on entend souvent : « Y’a pas hors-jeu, ils sont sur la même ligne ! »
La VAR
Hein quoi? Le Var, le département? Mais non ! La VAR, pour Video Assistant Referee, c’est l’accronyme pour désigner l’arbitrage vidéo, introduit dans le football professionnel il y a quelques années. Si vous sentez un moment de flottement après un but potentiellement hors-jeu ou une action litigieuse dans la surface, il y a de fortes chances pour que l’arbitre fasse le geste fatidique, celui d’un carré avec les doigts, qui est synonyme d’une attente angoissée de la part des supporters des deux camps. La VAR peut intervenir pour vérifier la validité d’un but, l’accord d’un pénalty, ou la décision d’un carton rouge.
La phrase qu’on entend souvent : « Et là VAR elle valide ce but là ? Y’a hors-jeu là enfin ! »
Passe en retrait au gardien
Si vous voyez un gardien ne pas prendre à la main une passe au pied d’un de ses coéquipiers et ce même sous la pression, ne devenez pas fou, c’est juste qu’il n’a pas le droit. Pour que le gardien puisse reprendre à la main un ballon qui a été en dernier touché par un coéquipier, il faut que la transmission soit involontaire. Par exemple, si un tir est dévié par un défenseur, le gardien pourra reprendre le ballon à la main. À l’inverse, si vous voyez le gardien de votre pays prendre le ballon à la main sur une passe volontaire de la tête d’un de ses partenaires, ne paniquez pas, c’est autorisé puisque faisant partie du haut du corps.
La phrase qu’on entend souvent : « Attends mais elle était volontaire la passe là ! »