Un peu en marge des baladeurs mp3, le baladeur audiophile s’est développé pour le plaisir des mélomanes et des plus modestes amoureux de la musique. Un appareil dont il est difficile de s’en passer, et on vous explique pourquoi.
Et si la musique pouvait prendre une autre envergure dans votre vie ? En 2001, Apple -en grande partie- démocratisait l’usage du baladeur numérique dans les foyers avec l’iPod. L’appareil parfait, avec une mémoire flash et une bonne autonomie, pour avoir constamment de la musique avec soi. Les téléphones portables et les smartphones ont ensuite pris le relais, surtout avec l’arrivé d’applications dédiées à la musique comme Deezer. Au milieu de tout ça, et dans l’ombre du baladeur mp3, des constructeurs (Cowon, Sony, Pioneer, FiiO) se sont mis à créer d’autres types de baladeurs, pensés spécialement pour les audiophiles, afin qu’il puisse profiter de leurs musiques dans les meilleures conditions possibles. Et l’apport qualitatif et de confort mérite qu’on s’y intéresse, d’autant plus qu’ils existent des solutions pour tous.
Un baladeur audiophile, mais pour quoi faire ?
Comme énoncé dans l’introduction, le baladeur audiophile a une grande vocation : permettre la meilleure écoute possible à son utilisateur. Pour cela, il est important d’utiliser des fichiers lossless avec son appareil, comme le FLAC ou l’ALAC (Apple). Ils ont tous les deux la particularité d’être des formats compressés mais qui ne détériore pas la musique. Plus lourd, oui, mais les fichiers lossless permettent une reconstitution sonore au moins aussi proche de ce que peut offrir un CD. A l’inverse, le mp3 est une technologie destructrice. Elle engendre ainsi des pertes d’informations lors de la conversion, même en 320 kbps, qui est le plus haut débit. Il prend moins de place, mais la qualité en prend un coup. Ils existent d’autres formats bien entendu, comme le WAV de Microsoft, qui ne compresse absolument rien.
Au-delà de la méthode de conversion de ces formats, il est aussi important de regarder l’échantillonnage. Pour un CD, elle est de 16 bits / 44,1 kHz. Cela correspond au nombre de bits capturé à la seconde et le nombre d’échantillon total. Plus ces chiffres grossissent, plus la dynamique et la reconstitution sonore seront meilleures. La musique se trouve être plus chaleureuse, plus véridique, avec une meilleure spatialisation de la scène, etc. A partir de 24 bits / 96 kHz, on parle de fichiers HD, et le gain en sensation est sans équivoque. Un peu comme avec le vinyle…
Un Pioneer xdp-30r. On retrouve bien les informations sur l’échantillonnage du morceau Shadow Moses de Bring Me The Horizon.
Un peu de technique
Posséder des fichiers lossless ou HD est déjà un grand pas, mais n’est pas suffisant pour profiter au maximum de la musique. C’est là que les DAP (Digital Audio Player) interviennent. Ils possèdent des convertisseurs numériques analogiques (Digital to Analog Converter) spéciaux qui améliorent le son. Les plus haut de gamme en possède parfois même deux. C’est en partie cet élément qui leur permet de distancer de très loin les smartphones, qui peuvent très bien lire les mêmes fichiers avec les bonnes applications. A noter qu’en fonction du DAC (Wolfson, Sabre, Burr-brown), le rendu sonore s’avère différent : plus de chaleur, de détails ou encore de clarté.
Nous avons parlé des fichiers, des baladeurs, mais il manque un autre élément essentiel : le casque. Là aussi, comme pour le DAC, le casque donne une couleur à la musique et chacun a ses préférences. Il est important de souligner qu’un casque haut de gamme sur un baladeur d’entrée de gamme serait du gâchis, et vice-versa, même si l’un des outils pourrait être amélioré par l’autre. Les meilleurs combos fonctionnent entre des produits dans les mêmes tranches de prix. Pour vous aider, sachez qu’un produit certifié Hi-Res implique qu’il peut restituer de la musique avec une qualité supérieure ou égale à celle d’un CD.
Le casque Audio-technica MSR7, une pépite à utiliser avec un DAP.
Un retour en arrière difficile
Bien plus que la qualité d’écoute, c’est le confort qui a motivé certaines personnes chez nous à sauter le pas. L’écoute prolongée de fichiers HD fatigue bien moins que celle de mp3. Elle est plus agréable et peut s’apprécier à volume bas tout en profitant des moindres détails. Le baladeur apporte aussi d’autres avantages au quotidien. Le DAP épargne l’autonomie de votre smartphone et peut tenir plusieurs jours sans avoir besoin d’être rechargé (le Cowon Plenue D tient la semaine avec une seule charge). L’espace de stockage peut être augmenté à l’aide de cartes micro-SD. Le mode USB permet souvent d’utiliser son baladeur comme DAC d’appoint avec son ordinateur.
Certains baladeurs -et pas forcément les plus onéreux- possèdent un grand écran, Android (Oui), l’USB-C, une double sortie jack (asymétrique et symétrique, qui est plus puissante) le Wi-Fi, le bluetooth et même l’accès à certains services de streaming comme Deezer, Tidal, Qobuz pour les plus connectés. Ces fonctionnalités s’avèrent intéressantes et pratiques au quotidien, aussi bien lors d’un usage sédentaire que nomade.
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Un produit qui vit avec son temps
Le saviez-vous ? Dans un sondage IFOP, 29 % des français écoutant de la musique le font depuis leurs smartphones contre 10 % sur un baladeur. Un chiffre qui pourrait changer un -tout petit- peu à la suite de ce genre d’articles. Un DAP peut autant séduire les audiophiles purs et durs que les amateurs de musique, et les gains qualitatifs se font sentir dès les premiers prix, comme avec le FiiO X1 II qui se trouve sous la barre des 100 euros.
