Immobiles et silencieux comme pas deux, les arbres cachent bien leur jeu… Il aura fallu la passion communicative de professionnels comme Peter Wohlleben ou Henriette Walter et les compétences sylvestres de spécialistes comme Jean-Marie Defossez ou le docteur Qing Li pour nous convaincre que nos voisins ligneux sont en réalité des entités sociales qui nous veulent du bien. Qu’on se le dise : Groot et les Ents sont nos amis !… Et nous n’en savions rien.
Au nom des arbres
Ingénieur forestier et grand admirateur des choses de la nature, Peter Wohlleben décrypte comme personne les mystères de nos amis verts. Avec La Vie secrète des arbres, best-seller surprise du printemps 2017, il profite de ses observations pour nous transmettre une foultitude d’informations qui changent définitivement notre regard sur le monde végétal. Conteur habile et compétent, il parvient sans mal à nous convaincre que les arbres sont des individus socialement organisés en se glissant dans l’écorce d’un chêne malade comme dans celle du hêtre qui se propose de le soigner. Anthropomorphisme sylvestre ou vérité interlope ? Quelle que soit notre conviction, après avoir lu ce livre, nos balades en forêt ne seront plus jamais les mêmes. Changement de registre avec Henriette Walter. Quand la célèbre linguiste met son talent d’écriture au service de ses deux passions, cela donne La Majestueuse histoire du nom des arbres : un voyage ludique truffé d’anecdotes savoureuses au pays des arbres et des mots. On y apprend entre autres choses que Sequoia est un nom d’origine Cherokee, que le Puy du Fou tient plus du hêtre que d’un maboul ou que le mot baccalauréat est originaire de la baie de Laurier.
Sylvothérapeutes de France
Parce que la sylvothérapie n’a rien à voir avec une fille qui s’appelle Sylvie mais plutôt avec une baignade métaphorique en zone sylvestre, il est recommandé de se pencher sur les bienfaits de cette cure anti-stress originale et peu coûteuse qui se pratique au fond des bois. Ainsi si l’on veut profiter en toute confiance de la temporalité infiniment lente du monde des arbres, il convient de suivre les conseils de Jean-Marie Defossez. Dans son ouvrage Sylvothérapie, le pouvoir énergétique des arbres, on découvre tout l’intérêt d’enlacer un arbre si l’on veut se faire du bien. Se choisir un protecteur, le prendre régulièrement par le tronc, sentir son aura apaisante et protectrice… La recette du bien-être peut parfois être si simple ! De son côté, Laurence Monce, auteure de Ces arbres qui nous veulent du bien (À la découverte des bienfaits de la sylvothérapie) use de toute sa science arboricole pour nous inviter à nous ressourcer en plongeant dans la grande verte. Remède radicalement anti-stress, le bain de forêt qu’elle défend avec autant de conviction est une pratique qui reconnecte nos énergies dans les bons circuits. Plus efficace qu’une visite tarifée chez le médecin, la balade en forêt devient avec eux une des meilleures solutions préventives pour rester en bonne santé.
… Et Shinrin Yoku d’ailleurs
Sylvothérapeute de réputation internationale, l’éminent docteur Qing Li de l’école de médecine de Tokyo est un des plus importants défenseurs des ablutions sylvestres. Dans Shinrin Yoku – L’art et la science du bain de forêt (comment la forêt nous soigne), il nous convainc de profiter tant que nous le pouvons des vertus bienfaitrices des bains – que l’on peut également appeler douches – de forêt pour, par exemple, réduire notre rythme cardiaque et réapprendre à sentir la plénitude de notre corps. Expert californien de la thérapie forestière, M. Amos Clifford porte lui aussi la bonne parole du Shinrin Yoku dans un ouvrage sobrement titré Le Livre des bains de forêt. À travers leurs livres respectifs, ces deux spécialistes interpellent les citadins surmenés en leur conseillant de ne jamais oublier de passer du temps près des arbres. Avis à tous les urbains malmenés par la vie qui veulent retrouver la paix intérieure : n’oubliez jamais de profitez des parcs, des jardins ou du moindre bout de verdure qui se trouve près de chez vous.
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