Le Coq Sportif a repris sa place à la table des grands du textile sportif. Dernière preuve en date, son partenariat avec le XV de France, après avoir déjà fait main basse sur le Tour du France. Ayant également relocalisé une partie de ses machines dans l’Aube, son département d’origine, la marque mythique affiche une belle santé et de grandes ambitions…
Le Coq Sportif reprend du poil de la bête
Le Coq Sportif retrouve de la vigueur, et ça va se voit au rayon des maillots de sport ! Revenu sur la Grande Boucle en 2012 puis sur la poitrine des footballeurs de l’AS Saint-Etienne en 2015, la marque frappée du coq a noué un partenariat avec la Fédération française de rugby pour équiper le XV de France de 2018 à 2024. Un nouveau retour aux sources qui ne manque pas d’emplir la marque de fierté : comme pour le Tour de France et l’ASSE, elle avait accompagné les rugbymen français du temps de sa grande époque, au tournant des années 1970/80. Déjà partenaire du Racing 92 dans l’Ovalie, Le Coq Sportif compte aussi un beau tableau de chasse dans l’univers du tennis (Richard Gasquet, Yannick Noah).
Une histoire jalonnée de grands noms
Marque plus que centenaire, Le Coq Sportif a inventé le survêtement en 1939, mais c’est dans l’après-guerre qu’elle a connu son âge d’or : maillot jaune du Tour, équipe de France de football de Raymond Kopa, délégation française aux Jeux olympiques de Rome… Franchouillard, le coq ? Il équipait aussi le tennisman américain Arthur Ashe lors de son sacre à Wimbledon en 1975, ainsi que l’Italie championne du monde de football 1982, puis l’Argentine de Maradona qui lui a succédé en 1986. Emblématique, le coq bénéficiait d’une forte exposition lors des succès des Verts de Saint-Etienne dans les années 1970, ou de Bernard Hinault sur les Champs-Elysées durant la décennie suivante. Mais la montée en puissance des Nike et autre Puma a ringardisé la marque tricolore.
Le retour au made in France
Après un long passage à vide, Le Coq Sportif est racheté par un fonds suisse en 2005, mais c’est en 2010 que sa renaissance prend forme. La marque revient aux origines en renouant avec une production française et une fabrication de qualité. C’est dans une usine de 3000m2 à Romilly-sur-Seine que s’opère sa relocalisation. Là même où elle avait été créée en 1882 par Emile Camuset, et où elle avait fermé ses usines en 1988 sur décision… d’Adidas, son actionnaire majoritaire de l’époque, qui n’avait que faire de ses 500 employés.
Si l’assemblage final des collections s’effectue aujourd’hui au Maroc et au Portugal, Le Coq Sportif emploie 100 personnes à Romilly-sur-Seine. La marque a fait le choix de travailler un coton réalisé à Troyes à 90% et collabore avec France Teinture, également implantée dans la ville.
La marque mise sur l’innovation, à l’image de sa paire de chaussons de cyclisme. Elle monte en gamme tout en capitalisant sur l’image vintage du coq, et en orchestrant savamment sa communication. Choix gagnant !
Photos de l’article : © site officiel Le Coq Sportif