Aëdle est une jeune marque -française comme son nom ne l’indique pas- qui a pour vocation de proposer des éléments nomades haut de gamme. Le casque audio VK-1 (Valkyrie) qui nous intéresse aujourd’hui est un casque semi-ouvert à arceau qui propose un design particulièrement soigné. Voyons ce qu’il en est de sa restitution musicale.
Aëdle est une jeune marque -française comme son nom ne l’indique pas- qui a pour vocation de proposer des éléments nomades haut de gamme. Le casque audio VK-1 (aussi nommé Valkyrie) qui nous intéresse aujourd’hui est un casque semi-ouvert à arceau qui propose un design particulièrement soigné. Voyons ce qu’il en est de sa restitution musicale.
Première particularité de ce VK-1, il est 100 % français. En ces temps de mondialisation effrénée de la production, il est bon de le signaler. S’il est conçu en bureau d’étude à Paris, la fabrication du VK-1 se fait entièrement à la main à Combourg, près de Rennes. Il est livré dans un packaging qui respecte les codes du luxe, tout en sobriété et en élégance. Sous l’emballage de coloris crème se cache le casque joliment inséré dans son écrin blanc cassé. Une plaque métallique – avec le numéro de série gravé – dissimule une petite boite contenant un chiffon noir, un adaptateur jack 6,35 mm, un adaptateur avion et le câble du casque. Ce dernier mesure 1,30 m. Il s’agit d’un excellent câble en fibre d’aramide, un matériau composite utilisé pour sa grande résistance aux tractions. Les connecteurs, eux, sont en aluminium. Le câble ne comporte aucune télécommande et ne permettra donc pas la prise de communication. Notons cependant qu’Aëdle propose en option un câble avec télécommande et micro intégrés ainsi qu’un câble nu de 2,4 m. Il est aussi livré avec une sacoche de transport en tissu matelassé et à fermeture magnétique. Pour terminer cette partie, précisons que le fabricant vous recommande de conserver la plaque métallique, le numéro de série gravé dessus vous donnant accès à des avantages clients – non précisés – pour une durée illimitée.
Maintenant que nous avons décrit le packaging, passons au casque en lui-même. Soyons clair, le VK-1 est un des plus beaux casques qui me soient passés entre les mains. Son design très épuré lui donne une allure très aérienne. On est d’autant plus surpris de son poids qui atteint les 216 g. Ce casque se classe clairement dans la catégorie haut de gamme par son prix (autour de 400 €, le tarif définitif sera précisé ultérieurement). Mais contrairement à certains produits très onéreux à la fabrication douteuse ou tout plastique, le VK-1 fait exclusivement usage de matériaux nobles. La fine structure de l’arceau est en acier manganèse, son revêtement en cuir d’agneau véritable cousu main, et la doublure intérieure en silicone liquide. Le clip de fixation des oreillettes est en aluminium machiné (un brevet a ailleurs été déposé), et l’antenne de réglage de hauteur en inox 304 tourné. La structure des oreillettes est en aluminium qualité aviation (!) et les coussinets en mousse de protéine. Enfin, ces coussinets sont recouverts du même cuir d’agneau véritable que l’arceau. Rien ne semble donc avoir été laissé au hasard au niveau de la fabrication. Le chiffon fourni sert à nettoyer les parties en cuir du VK1. Concernant la conception, nous avons affaire à un casque à arceau de tête et de technologie Bass-Reflex. La décompression se fait par des ouïes situées dans la partie basse de chaque oreillette. Les transducteurs (de 40 mm) adoptent une membrane en titane et des aimants Néodyme. L’impédance de ce casque est de 32 ohms pour une sensibilité de 129 DB.
Une précision importante avant de commencer l’écoute : lors mon premier contact avec le VK-1, j’ai trouvé son serrage excessif. Cela apportait certes une bonne tenue sur la tête et une isolation phonique correcte pour un casque de type supra aural, mais avec pour corollaire une gêne rapide et sensible au niveau des pavillons. En fait, j’avais négligé de lire le livret de présentation avant de tester le casque. Aëdle y explique dès la deuxième page comment ajuster manuellement la pression d’arceau. C’est très simple et plutôt efficace, le port en devient très rapidement plus confortable, au détriment cependant -et très logiquement- de l’isolation phonique. Si vous souhaitez être totalement coupé du monde extérieur lors de l’écoute, le VK-1 n’est pas le casque le plus indiqué. On aurait aussi aimé un peu plus de jeu dans l’orientation des écouteurs pour mieux épouser l’oreille. Hormis ces restrictions, le VK-1 est un casque agréable de port et qui se fait oublier une fois réglé l’écartement de l’arceau.
Le risque, fréquent avec les casques design, est d’avoir une restitution sonore médiocre cachée sous un bel apparat. Ce n’est clairement pas le cas avec le VK-1. Branché sur le Cowon Z2 habituellement utilisé pour nos tests de casques, il se montre très musical, avec un grave charpenté et très légèrement en avant. Rien à voir avec les basses excessives des casques dits « tendance », on reste dans un équilibre légèrement physiologique mais très apaisé. J’ai ainsi retrouvé avec plaisir le morceau « Shall We Dance » de Stacey Kent, avec cette petite coquetterie dans les basses fréquences qui donne du volume à la contrebasse, trichant certes un peu, mais pour le plus grand plaisir de l’auditeur.
Le médium aigu est de très bonne facture, et il sera possible d’apprécier le VK-1 sur de nombreux types de musiques. Après du jazz, je suis ainsi passé au « Get Funky » de Daft Punk et au « Formidable » de Stromae avec un égal plaisir. Dans un autre genre, j’ai apprécié la finesse de ce casque à l’écoute du « Samedi Soir sur la Terre » de Francis Cabrel. C’est propre et bien étagé. Le casque Aëdle se montre très polyvalent puisqu’il tire également son épingle du jeu à l’écoute de titres de salsa ou de musique classique. Sur des musiques plus urbaines, il offre une propreté de restitution appréciable, même si les amateurs risquent de lui préférer des casques dits « Xtra Bass », plus rentre-dedans. La restitution du VK-1, déjà très bonne en écoute nomade, devient encore plus convaincante en écoute sédentaire. Branché à la sortie casque d’un DAC Cambridge Audio DacMagic Plus, le VK-1 gagne en tension dans les graves et en extension de la bande passante. Pour ceux qui recherchent un casque réellement polyvalent pour les transports comme pour les écoutes à la maison, je ne peux que conseiller ce modèle Aëdle.
J’ai passé un très bon moment en compagnie du casque Aëdle VK-1. Très beau, d’une conception originale et faisant usage de matériaux nobles, il offre une restitution sonore très convaincante. Mes seules restrictions concernent l’isolation phonique qui n’est pas optimale et le manque de souplesse des oreillettes. Le cuir de ces dernières ne conviendra pas non plus à tout le monde, ayant tendance à chauffer les oreilles et faire suer. Ceci dit, le VK-1 existe également dans une version de coloris noir et en similicuir.
Nous sommes ici en présence d’un vrai casque haut de gamme dont le tarif apparait totalement justifié au vu des matériaux utilisés, du choix d’une fabrication en France et bien entendu de ses qualités musicales. Nous reviendrons vers vous pour vous préciser le tarif définitif ainsi que la date de disponibilité sur fnac.com.
Retrouvez le casque Aëdle VK-1 Valkyrie sur fnac.com
Crédits photos :
Série Packshot / Photographe : Antoine de Roux Direction Artistique : FLOZ
Série Provence / Photographe : Nicolas Scordia Direction Artistique : FLOZ
