Mario Strikers: Battle League Football, la critique qui va droit au but

Après le kart, le golf ou encore le tennis, et aussi incroyable que cela puisse paraître, le plombier moustachu est aussi un as du football. Dix-sept ans après Mario Smash Football et 15 ans après Mario Strikers Charged Football, le célèbre héros et toute sa bande retrouvent les terrains pour de nouvelles parties toujours plus folles dans Mario Strikers: Battle League Football.

Ambiance Ligue des Champions

Le dernier épisode remontant à 2007, on était en droit de se demander si remettre au goût du jour une licence méconnue du jeune public était une bonne idée. Car il est vrai que, derrière l’inoxydable Mario Kart et les aventures solos du plombier, la saga du ballon rond n’est pas forcément la première qui vient à l’esprit. Mais 2022 étant une année de Coupe du Monde de football, cela semble être la période idéale pour quelques parties endiablées. Et le moins que l’on puisse dire, c’est que le jeu Nintendo ne fait pas les choses à moitié.

Chaque partie bénéficie d’une introduction haute en couleurs, où les équipe apparaissent par un portail, tel des Avengers prêts à livrer bataille devant une foule est en délire, ce qui renforce immédiatement l’immersion. On apprécie le fait de pouvoir choisir pour chaque équipe son propre décor. Ainsi, une moitié du stade aura pour ambiance la Forteresse de Lave ou le Camp de la Jungle, tandis que l’autre nous emmène au Mont Champignon ou au Château Royal. Concernant les équipes, les noms amusants tels que Porte-Bonheurs ou Fusées montre bien l’envie de respecter ce sport populaire qu’est le football, mais avec une touche de légèreté propre à l’univers.

Ballon rond et objets en folie pour des parties endiablées

Le décor et l’ambiance sont des points cruciaux, mais le plus important, c’est le match. Le beau jeu est-il au rendez-vous dans Mario Strikers: Battle League Football ? À la manière de FIFA (qui va bel et bien changer de nom), il faudra évidemment un peu d’entraînement avant de maîtriser correctement les touches et toutes les subtilités, mais une chose est sûre : le plaisir est là dès les premières secondes de jeu.

Le déplacement des joueurs est on ne peut plus simple et les enchaînements de passes sont très fluides. Mario Bros. oblige, l’univers est haut en couleur et cela peut très vite devenir fou à l’écran, quitte à perdre le ballon des yeux pendant un très court instant. Heureusement, le jeu ne part jamais dans une overdose d’explosions et de couleurs et, qu’elles durent trois ou six minutes, les parties passent si vite qu’on a très vite envie d’en relancer une autre. Bien entendu, impossible de parler de Mario Strikers sans évoquer les bonus. Tout comme dans Mario Kart, il sera possible d’envoyer des bananes, des carapaces rouges ou encore des bombes sur vos adversaires, transformant ainsi le terrain vert en véritable champ de bataille.

Un sens du timing qui peut faire la différence

Le clou du spectacle dans une partie est évidemment l’Hyper Frappe, sorte d’attaque spéciale qui diffère selon le personnage. Si Bowser enflamme la balle pour la lancer comme un boulet de canon, Peach opte de son côté pour plus de douceur avec une attaque en forme de cœur. Mention spéciale dans cette catégorie à Waluigi, dont la danse enflammée tout droit sortie d’un flamenco en fera rire plus d’un tant elle est en contradiction totale avec le personnage. La mise en scène lors du déclenchement de ces attaques se fait avec une transition encore une fois fluide entre l’animation et des visuels plus cartoons.

Pour que cette Hyper Frappe aille au bout (ou au but), il faudra faire preuve d’adresse et appuyer deux fois au bon moment sur une jauge qui apparaît une fois le tir déclenché. Dans le cas inverse, si l’adversaire utilise cette attaque, deux options s’offrent à vous : soit la maîtrise de la jauge est parfaite et il n’y a rien à faire à part admirer, soit tapoter plusieurs fois le même bouton en un temps limité pour repousser l’attaque et rester dans la partie. Qu’il s’agisse de ces attaques spéciales ou d’une simple passe, une maîtrise parfaite du timing sera essentielle et pourra faire la différence à tout moment.

Un contenu faible au lancement mais vite éclipsé par les sensations

Pour le moment, dix personnages sont disponibles : Mario, Luigi, Peach, Bowser, Toad, Yoshi, Wario Waluigi, Harmonie et Donkey Kong. Un total que l’on peut trouver faible compte tenu de la puissance de la licence. Tout comme Mario Kart, qui a lancé un DLC colossal jusqu’en 2023, on peut toutefois s’attendre à ce que de nouveaux venus rejoignent l’aventure. Et pour ce qui est de la diversité, on appréciera également la présence d’un mode Coupe et de Club Strikers. Dans le premier, l’objectif est simple : triompher des équipes qui se dressent sur votre chemin pour décrocher la coupe. Avec une particularité : il est possible de perdre un match et une deuxième chance sera offerte au joueur pour aller de l’avant. Mais si deuxième défaite il y a, la sentence sera irrévocable : élimination.

Dans le second mode, il s’agit d’événements qui auront lieu certains jours seulement et qui devraient offrir des récompenses de taille en fonction des performances. Le premier n’aura d’ailleurs lieu que dans huit jours, ce qui peut être un regret pour ceux qui se procureront le jeu très vite. Enfin, chaque partie est l’occasion de remporter des pièces. Un item bienvenu qui permettra d’améliorer divers équipements pour rendre ses joueurs encore plus forts.

Quoi qu’il en soit, Mario Strikers: Battle League Football marque le retour du plombier sur un terrain de foot de la plus belle des manières, avec un jeu fun et prêt à nous occuper pendant plusieurs heures. Un cahier des charges que le héros moustachu remplit parfaitement depuis des années.