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Le musée d’Orsay rend hommage à la quête de l’harmonie d’Aristide Maillol

28 avril 2022
Par Apolline Coëffet
La Montagne, Aristide Maillol (1861-1944)
La Montagne, Aristide Maillol (1861-1944) ©RMN René-Gabriel Ojéda

Jusqu’au 21 août 2022, le musée d’Orsay consacre une rétrospective à Aristide Maillol. Une première depuis la grande monographie organisée en 1961 à l’occasion du centenaire de sa naissance.

Sculpteur, mais également peintre, décorateur et tapissier, Aristide Maillol (1861-1944) avait plus d’une corde à son arc. Pourtant, c’est surtout pour ce premier art qu’il s’est fait connaître. Afin d’y remédier, le musée d’Orsay organise une importante rétrospective sur le travail de cet artiste souvent mal compris. Une première depuis l’hommage que le musée national d’art moderne lui avait rendu, il y a déjà soixante ans, pour commémorer son centenaire.

Les lignes atemporelles de son œuvre ont contribué à faire d’Aristide Maillol l’un des chefs de file de la modernité. Bien nommée, l’exposition traduit ainsi la quête d’harmonie à laquelle il s’adonnait pleinement. Pour ses sculptures sensuelles aux courbes voluptueuses, il puisait son inspiration de la perfection antique. Une inclination que certains considéraient, de son temps, comme un retour classicisme. 

Clothilde, l’une des principales muses de l’artiste

Sur des toiles pastel ou des tapisseries solaires, des jeunes femmes bien mises posent et suscitent le mystère. Sur des esquisses monochromes ou des sculptures de marbre ou de pierre blanche, d’autres dévoilent leur corps. « Un examen superficiel pourrait laisser penser qu’il adopte toujours le même canon féminin dans des formules répétitives, ce qui est loin d’être le cas. Nous avons souhaité montrer qu’il approfondit un corpus réduit de formes à travers une multiplicité de déclinaisons, et dans des matériaux variés », expliquent Ophélie Ferlier-Bouat et Antoinette Le Normand-Romain, respectivement directrices du musée Bourdelle et l’Institut National d’histoire de l’art.

Clothilde, la femme d’Aristide Maillol, a été l’une des principales muses de l’artiste. Elle a posé pour ses premiers grands chefs-d’œuvre, dont Méditerranée (1905), L’Action enchaînée (1905) et La Nuit (1909) ne sont que quelques exemples. Quant à l’absence de modèles masculins, elle serait due à des raisons financières. « Rodin, lui, peut se payer autant de modèles qu’il veut, mais nous autres artistes nous devons ordinairement nous servir de nos femmes », aurait-il déclaré.

Aristide Maillol, la quête de l’harmonie, au musée d’Orsay, jusqu’au 21 août 2021.

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Article rédigé par
Apolline Coëffet
Apolline Coëffet
Journaliste
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