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Un projet de loi américain pour améliorer la sécurité des enfants en ligne

17 février 2022
Par Kesso Diallo
Des répercussions pour les réseaux sociaux ayant pris des mesures.
Des répercussions pour les réseaux sociaux ayant pris des mesures. ©19 STUDIO / Shutterstock

Présenté par deux sénateurs, il intervient dans un contexte où les réseaux sociaux se voient reprocher de causer des préjudices physiques et émotionnels à leurs jeunes utilisateurs.

Face aux échecs des réseaux sociaux pour protéger les mineurs, les législateurs souhaitent leur forcer la main. Richard Blumenthal et Marsha Blackburn, deux sénateurs américains, viennent de dévoiler le Kids Online Safety Act, un projet de loi pour améliorer la sécurité des enfants en ligne. Il a été présenté à la suite des auditions des plateformes telles que TikTok, Snapchat et Instagram, accusées de nuire à la santé mentale et physique des jeunes. Elles cherchent depuis à prouver qu’elles souhaitent les protéger avec de nouvelles mesures et fonctionnalités.

« Lors des audiences de l’année dernière, le sénateur Blumenthal et moi avons entendu d’innombrables histoires de dommages physiques et émotionnels affectant les jeunes utilisateurs et la réticence des Big Tech à changer », a déclaré Marsha Blackburn. Le projet de loi est ainsi vu comme un moyen de remédier « à ces préjudices en établissant des guides de sécurité nécessaires pour les plateformes en ligne, qui exigeront de la transparence et donneront aux parents plus de tranquillité d’esprit ».

Une future loi pour imposer de nouvelles mesures

Avec ce projet de loi, les enfants et les parents disposeraient des outils et des garanties nécessaires afin de protéger les jeunes contre les menaces à leur santé et à leur bien-être sur les réseaux sociaux. Il obligerait les plateformes à offrir aux mineurs des options permettant de protéger leurs informations, de désactiver les « fonctionnalités addictives des produits » ainsi que les recommandations algorithmiques. Elles devraient en outre activer les paramètres les plus robustes par défaut pour assurer un environnement sûr aux jeunes utilisateurs. D’un autre côté, les parents pourraient soutenir leurs enfants et identifier les comportements nuisibles grâce à de nouveaux contrôles. Un canal dédié permettrait également aux parents et aux enfants de signaler les préjudices causés sur un réseau social.

Les plateformes se verraient par ailleurs obligées de prévenir et d’atténuer ces dommages comme la promotion de l’automutilation, du suicide ou encore des troubles alimentaires. Elles seraient aussi tenues d’effectuer un audit indépendant chaque année afin d’évaluer les risques pour les mineurs, leur conformité avec cette future loi et si elles prennent des mesures significatives dans le but de prévenir les préjudices. Enfin, le projet de loi bénéficierait également aux organisations universitaires et d’intérêt public qui auraient accès aux données critiques des réseaux sociaux pour favoriser la recherche sur les dommages à la sécurité et au bien-être des enfants.

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Article rédigé par
Kesso Diallo
Kesso Diallo
Journaliste