Les Français sont nombreux à mal dormir. Endormissement difficile, nuits entrecoupées ou sentiment d’épuisement au réveil… Les symptômes et effets sont nombreux. Mais rassurez-vous, à grand renfort de technologies, de lumière ou encore de sons, certains appareils promettent de nous réconcilier avec Morphée.
Les troubles du sommeil sont nombreux et s’expriment sous des formes diverses. Le docteur Duforez, fondateur du Centre européen du sommeil à Paris, évoque une possible désorganisation du sommeil (décalage des heures de coucher et de lever qui mène à un raccourcissement du temps de sommeil), des difficultés à s’endormir, une augmentation des rêves (qui consomment de l’énergie et fatiguent), des réveils nocturnes suivis de difficultés à se rendormir… Si un mauvais sommeil engendre sans surprise de la fatigue et des « coups de barre dans la journée », cela peut avoir des effets insoupçonnés sur l’état de santé général et même sur la prise de poids. Alors, comment des appareils – connectés ou non – se proposent-ils d’attirer le marchand de sable ?
La lumière pour favoriser l’endormissement
On parle souvent de la lumière bleue des écrans, qui nuirait à l’endormissement. Ça n’est pas une légende urbaine : le docteur Duforez confirme qu’une lumière blanche ou bleue bloque la production de mélatonine, même si on y est brièvement exposé. En revanche, certaines lumières favorisent la sécrétion de cette hormone dite du sommeil, notamment la lumière rouge. C’est justement ce qu’exploite Terraillon avec le Dreamer et l’Aloha. Le Dreamer se présente sous la forme d’un galet lumineux embarquant plusieurs programmes, dont un qui dure 20 minutes et simule un coucher de soleil, la lumière déclinant progressivement en passant du doré au rouge.
De son côté, l’Aloha, en plus de ces modes, propose un programme réveil qui utilise cette fois des teintes bleues suivies de musique apaisante.
Dyson joue également sur ces principes avec ses luminaires Lightcycle Morph, qui s’adaptent à la lumière du jour et au rythme circadien. Bien qu’ils ne soient pas dédiés à l’endormissement, ils disposent d’un programme d’éclairage d’ambiance destiné à la relaxation, avec une lumière bleue réduite au profit d’une lumière chaude tirant vers le rouge.
Les sons pour se relaxer et trouver le sommeil
Pour apaiser et favoriser le sommeil, les sons sont également de la partie. Musique douce, sons relaxants, bruits de la nature et éventuellement bruits blancs (des sortes de bruits de fond constants sur lesquels se superpose parfois le son de la pluie ou des vagues) sont souvent utilisés. Exemple avec les écouteurs sans fil SleepBuds de Bose, qui diffusent des sons de la nature ou des « environnements harmoniques relaxants » provenant d’une bibliothèque de sons contenue dans une application dédiée. Cette proposition est couplée à une technologie de « masquage sonore » mise au point par le spécialiste de la réduction de bruit active pour isoler le dormeur des bruits environnants gênants (comme les ronflements, les bruits de circulation…).
Musique et sons de la nature font également partie des options d’utilisation de l’étonnant bandeau HoomBand, qui renferme des écouteurs plats. Il peut diffuser les contenus musicaux provenant des habituelles plateformes de streaming ou applications de méditation, mais dispose également d’une application dédiée. Cette dernière contient des histoires, des méditations, ainsi que des sons de la nature et des bruits blancs.
Les principes de la sophrologie et de la méditation
Les adeptes de sophrologie ou de méditation utilisent sans doute les principes de respiration et de relaxation quand le marchand de sable tarde à passer. Mais certains objets mettent ces solutions à la portée du plus grand nombre. C’est un peu le principe du programme dit de « cohérence cardiaque » utilisé par Terraillon sur Dreamer et Aloha évoqués précédemment. Le petit galet Dodow de LivLab, présenté comme un « métronome lumineux », a le même objectif : aider l’utilisateur à caler sa respiration sur la lumière pour mieux la contrôler et la ralentir. Enfin, Morphée s’en est fait une spécialité avec sa boîte de méditation du même nom ou sa version nomade Morphée Zen, qui adopte la forme d’un galet.
Observer son sommeil pour mieux le maîtriser
Enfin, certaines marques proposent de mesurer tous les paramètres du sommeil pour apprendre à mieux le maîtriser, à l’aide de divers capteurs et souvent d’une application délivrant des conseils personnalisés pour améliorer l’endormissement et la qualité du sommeil. Bien entendu, la plupart des bracelets et montres connectés mesurent la durée du sommeil, celle du sommeil profond… Mais certains appareils vont plus loin, à l’instar du Sleep Analyzer de Withings. Glissé sous le matelas, ce « capteur de sommeil » analyse les cycles de sommeil, la fréquence cardiaque et les épisodes de ronflement, détectant d’éventuelles apnées du sommeil.
Autre exemple avec le réveil Homni de Terraillon. En plus d’utiliser la lumière et les sons pour faciliter l’endormissement et le réveil, cet appareil évalue l’environnement de sommeil : bruit, température de la pièce, degré d’humidité et luminosité. L’application analyse la qualité du sommeil (grâce à un capteur à fixer sur l’oreiller) et délivre des conseils sur mesure. Pour aller plus loin, Terraillon propose également le Reston, un capteur à glisser sous le matelas qui ressemble à celui de Withings – à utiliser seul ou en complément de l’Homni.
*Enquête Opinionway INSV (Institut National du sommeil et de la vigilance)/MGEN 2021