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Volkswagen et Bosch s’unissent pour développer des systèmes de conduite autonome

26 janvier 2022
Par Marion Piasecki
1000 ingénieurs informatiques travailleront sur ces projets.
1000 ingénieurs informatiques travailleront sur ces projets. ©Volkswagen / Bosch

Les deux entreprises allemandes veulent concevoir des logiciels de conduite à différents niveaux d’autonomie.

Ce mardi, le constructeur automobile Volkswagen a annoncé un partenariat avec l’équipementier Bosch, dont le but sera de créer des systèmes de conduite autonome de niveau 2 et 3 pour une mise sur le marché dès 2023. Ce partenariat se concrétisera par le biais de Cariad, la filiale de Volkswagen dédiée à ces technologies. « La conduite automatisée est la clé de l’avenir de notre industrie, » affirme Dirk Hilgenberg, le président directeur général de Cariad.

Quels sont les différents niveaux d’autonomie ?

Le niveau 1 est le niveau d’autonomie de la majorité des véhicules en vente actuellement : le conducteur le contrôle entièrement, mais il est assisté par plusieurs fonctions comme le régulateur de vitesse et l’ABS sur certaines routes.

Le niveau 2, auquel s’intéresseront Volkswagen et Bosch dans un premier temps, laisse l’accélération, le freinage et la direction aux systèmes de conduite autonome sur certaines routes. Le conducteur, lui, doit surveiller la route et prendre le contrôle du véhicule en cas de problème. Il a donc le droit de ne plus mettre les pieds sur les pédales, mais doit garder les mains sur le volant.

Au niveau 3, la surveillance de la route est ajoutée aux fonctions du véhicule. Le conducteur peut lâcher temporairement le volant mais doit être capable de reprendre le contrôle le véhicule si besoin.

Ensuite, le niveau 4 permet de dépendre complètement de la conduite autonome sur l’autoroute ou certaines zones fermées au traffic. Pour l’instant, des taxis et navettes avec une autonomie de niveau 4 existent au stade expérimental et restent généralement contrôlés à distance.

Enfin, le niveau 5 est le niveau ultime en terme d’autonomie : le véhicule se conduit tout seul, peu importe le type de route.

Si les deux entreprises allemandes semblent avoir des ambitions plutôt modestes en voulant développer des logiciels de niveau 2 et 3, cela leur permettra de constituer une gigantesque base de données sur laquelle s’appuyer pour concevoir des systèmes de niveau 4 : « chaque kilomètre parcouru dans des conditions de circulation réelles, dont les données sont collectées et analysées, signifie une plus grande base de données à partir de laquelle nous pourrons concevoir des niveaux de conduite autonome encore plus élevés, pour arriver sur nos routes en toute sécurité et de manière fiable ».

Plusieurs expérimentations en cours en France

De l’autre côté du Rhin, des expérimentations ont lieu depuis plusieurs années. Renault teste des prototypes ZOE Cab pour créer des services de mobilité électriques autonomes à la demande. Une première phase, nommée Rouen Normandy Autonomous Lab, a été lancée en automne 2017 en partenariat avec le groupe Transdev. Utilisés sur dix kilomètres de routes ouvertes, ces prototypes desservaient 17 arrêts. La suite de cette première phase, intitulée Paris-Saclay Autonomous Lab, utilisait cette fois des trajets de « point à point ». Renault s’est félicité des bons retours des utilisateurs : « Aucune appréhension majeure pouvant constituer un point bloquant n’est ressortie. »

La deuxième phase consiste en « une extension de leur champ d’expérimentation et une ouverture à de nouveaux usages. » Les véhicules couvriront « 50 km de voirie sur 5 km², à des vitesses allant de 30 à 70 km/h suivant la route empruntée. » Les tests ouverts au publics débuteront en 2022.

L’entreprise Navya, spécialisée dans les systèmes de conduite autonome, présentera également la supervision à distance d’une flotte de navettes autonomes en mars 2022.

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Article rédigé par
Marion Piasecki
Marion Piasecki
Journaliste