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Superman : le film de James Gunn coupe le lien avec ses prédécesseurs

08 juillet 2025
Par Sarah Dupont
“Superman” de James Gunn, le 9 juillet 2025 au cinéma.
“Superman” de James Gunn, le 9 juillet 2025 au cinéma. ©DC Studios/Warner Bros.

Et si le plus vieux super-héros du cinéma repartait de zéro ? Avec son nouveau film, James Gunn ne signe pas une suite, mais une renaissance : celle d’un mythe repensé pour une nouvelle ère, entre fidélité aux comics et rupture assumée avec les autres versions.

C’est l’un des blockbusters les plus attendus de 2025. Réalisé par James Gunn et porté par l’acteur David Corenswet, Superman sortira en salles le 9 juillet. Rachel Brosnahan y incarne une Lois Lane contemporaine, tandis que Nicholas Hoult prend le rôle du machiavélique Lex Luthor. Énième incarnation d’un mythe qui a traversé les décennies à l’écran, ce nouveau super-héros promet pourtant de rompre avec ses prédécesseurs.

L’héritage des comics

Gunn ne s’en cache pas : son film puise abondamment dans les bandes dessinées cultes. All-Star Superman, chef-d’œuvre signé Grant Morrison et Frank Quitely, sert notamment de boussole. On y retrouve un Superman solaire, altruiste, aux prises avec ses limites physiques et morales – loin du surhomme invincible. Le récit s’articule autour de 12 exploits, une structure narrative que le long-métrage reprend librement pour dessiner son héros.

Rachel Brosnahan et David Corenswet dans Superman.©DC Studios/Warner Bros.

Autre influence assumée : Superman: For All Seasons de Jeph Loeb et Tim Sale, qui inspire la part rurale du personnage. Loin des origines constamment ressassées, Gunn met en scène un Clark Kent adulte, tiraillé entre ses racines à Smallville et son rôle de sauveur universel. Ce mélange de scènes intimistes et de périls cosmiques inscrit le film dans une esthétique rétro-futuriste, où robots, créatures géantes et même Krypto, le chien super-héros, coexistent.

Une mythologie qui redémarre de zéro

Malgré ces inspirations tirées des comics, Superman opère avant tout une rupture. Le film ne poursuit, ni ne complète, les arcs précédents du DCEU. Il n’est pas la suite de Man of Steel, encore moins un clin d’œil à la saga de Christopher Reeve. Il s’agit d’un redémarrage complet, le premier jalon du nouveau DC Universe, sous la houlette de Gunn et Peter Safran.

Man of Steel avec Henry Cavill.

Ce choix implique une refonte totale. Le casting a été renouvelé, les personnages repensés et la ligne esthétique repolarisée. Finis les teintes froides et les monologues torturés. Le Superman de Corenswet incarne un retour à l’espoir, la droiture et la bienveillance. Même Lex Luthor s’inspire davantage du scientifique manipulateur des comics modernes que du businessman cynique des adaptations passées.

Un point de départ

Le long-métrage assume pourtant ses clins d’œil. Des éléments visuels, comme l’architecture de Metropolis ou le costume de Clark, évoquent le classicisme du Superman de Donner. Il ne s’agit pas de faire table rase, mais de repositionner l’icône.

Superman de James Gunn.©Warner Bros. Entertainment. All Rights Reserved. TM & DC

Car l’objectif est clair : bâtir une nouvelle mythologie. À travers ce nouveau visage, Gunn veut poser les bases d’un univers interconnecté, plus cohérent, plus audacieux et mieux ancré dans l’époque. En cela, son film ne ressemble à aucun autre. Une forme de retour aux sources, pensée comme un commencement.

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