L’autrice acclamée du Bal des folles a signé son retour en librairie au mois de mars avec un roman historique bouleversant baptisé L’orpheline du temple.
Son premier roman avait été un véritable succès en librairies. Avec Le bal des folles (Albin Michel), Victoria Mas avait fait une entrée fracassante dans le monde littéraire. En racontant les recherches du docteur Charcot au cœur de l’hôpital de la Salpêtrière en lien avec l’hystérie et l’hypnose sur des femmes internées, la romancière avait convaincu la critique, mais aussi les lecteurs. En effet, son premier roman s’était écoulé à 500 000 exemplaires vendus, après avoir été traduit dans plus de 25 langues.
Le bal des folles avait également remporté le prix Renaudot des lycéens en 2019 avant d’attirer l’attention du cinéma. En 2021, Mélanie Laurent donnait ainsi vie sur grand écran à ce drame aux côtés de Lou de Laâge.
Les femmes de l’histoire
En 2025, Victoria Mas a fait son retour sur les étagères des libraires avec L’orpheline du temple, en racontant l’histoire bouleversante de Joseph Herbelin, qui en 1794, est nommé gardien de la sinistre tour du Temple. Enfermée à l’intérieur, la dernière prisonnière du siècle révolutionnaire : Marie-Thérese, la fille de Louis XVI et de Marie-Antoinette ; une figure inconnue de l’histoire, mais terriblement romanesque.
Rapidement, le geôlier et révolutionnaire convaincu va s’éprendre de la captive qui après des années d’isolement a perdu l’usage de la parole. Témoin des épreuves infligées à l’adolescente, Joseph va voir ses convictions voler en éclats quand la force de ses convictions va se confronter à ce nouvel amour.
Trois ans après son deuxième livre, Un miracle (Albin Michel) qui suivait le parcours d’un adolescent en proie à des visions de la Vierge, Victoria Mas renoue avec ce qu’elle avait offert dans Le bal des folles : des écrits historiques et féministes qui replacent des femmes sacrifiées au cœur du récit. Ce dernier s’articule autour des lettres de Joseph dans une œuvre épistolaire qui a su convaincre la critique.
L’autrice elle, au micro de France Inter, est revenue sur les prémices de ce roman en expliquant « vouloir à travers cette histoire remédier à sa propre ignorance » autour de cette princesse oubliée.
Dans un huis clos aussi vrai que fantasmé, à travers la figure du geôlier de 19 ans, Victoria Mas donne donc à découvrir le récit de cette figure mutilée de la Révolution Française, mais aussi l’évolution du peuple français en dehors des murs de la prison. « C’est un huis clos où se cristallise toutes les émotions contradictoires du peuple français » précise Victoria Mas. Et Léa Salamé d’ajouter : « comme un reflet de nos temps troublés, encore aujourd’hui » dans l’entretien afin d’évoquer un livre primordial.
