
Après plusieurs mois de bêta test, le moteur de recherche confidentiel ne veut pas laisser passer le train de l’intelligence artificielle.
Au risque de froisser son cœur de cible ? C’est le débat qui anime forcément toutes les entreprises proposant des produits tournés vers le respect des données personnelles. Tout comme Proton ou Apple, DuckDuckGo opte pour une approche non invasive, avec des outils garantissant un certain degré d’anonymat.
Des résultats de recherche enrichis par l’IA
Lorsque vous lancez une recherche avec DuckDuckGo, vous verrez davantage de résumés par IA tentant de répondre directement à votre question. À l’image des « AI Overwiews » lancés outre-Atlantique par Google, cette nouvelle présentation du Web commence à se déployer sur DDG, même si l’anglais est pour l’instant la seule langue supportée par la fonctionnalité.
Mais, conscient que ce genre de features pourrait lui mettre sa clientèle à dos, DuckDuckGo offre des réglages permettant de définir la fréquence d’apparition de ces résumés par intelligence artificielle.

Comme l’indique le visuel ci-dessus, la fonctionnalité permet aussi d’interagir avec l’IA afin d’approfondir un sujet. On peut poser des questions additionnelles afin d’en apprendre plus sur le sujet qui nous intéresse – un peu à la manière de Perplexity, le moteur de recherche par IA qui a notamment séduit Bouygues.
Un chatbot anonyme
Dans la foulée, DuckDuckGo annonce le lancement de Duck.ai : un chatbot concurrent à ChatGPT. Accessible gratuitement et sans inscription préalable, ce robot conversationnel permet de mobiliser plusieurs modèles de langage réputés pour obtenir toutes les réponses à vos questions et pour vous accompagner dans votre travail. ChatGPT-4o mini, Claude 3 Haiku, Llama 3.1 et Mistral 8x7B sont aujourd’hui disponibles.

Pour rassurer ses utilisateurs et ses utilisatrices, DuckDuckGo se propose de faire office d’intermédiaire pour les requêtes. Concrètement : l’internaute n’est pas perçu par les serveurs des entreprises de l’IA comme émanant de votre adresse IP, mais de l’une de celles appartenant à DuckDuckGo. A priori, impossible pour ces outils de savoir de qui provient la requête.
Cela étant dit, l’éditeur du moteur de recherche confidentiel invite tout le monde à réfléchir avant d’uploader des documents dans son IA pour les faire analyser. En effet, ceux-ci peuvent contenir des informations personnelles susceptibles de rattacher votre requête à votre identité.
Dans tous les cas, DDG assure qu’aucun chat n’est enregistré sur ses serveurs. Tous vos échanges avec l’IA sont enregistrés localement, sur votre ordinateur ou votre smartphone. Un bouton en forme de flamme permet, par ailleurs, de supprimer instantanément tout l’historique d’échanges avec le robot conversationnel. « En plus de cela, ajoute DuckDuckGo, nous avons des accords avec tous les fournisseurs [de LLMs] pour s’assurer que tous les chats enregistrés soient complètement supprimés sous 30 jours. »