Diffusé depuis le 27 janvier sur Disney+, ce thriller peut compter sur un casting cinq étoiles. Mais parviendra-t-il à détrôner This is Us ? Les critiques ont tranché.
De Cars à Galavant en passant par Imagine, le CV de Dan Fogelman est aussi impressionnant qu’éclectique. Le cinéaste brille dans tous les genres, et a marqué plusieurs générations avec sa série phénomène This is Us. Durant six saisons, il a relevé le défi de rendre le banal exceptionnel avec les aventures incroyablement ordinaires de la famille Pearson. Plus de deux ans après la diffusion du dernier épisode, le réalisateur et scénariste s’est lancé un nouveau challenge : s’attaquer au genre du thriller.
Diffusé depuis le 27 janvier sur Disney+, Paradise est porté par un acteur emblématique de This is Us. Connu pour avoir incarné Randall et pour ses rôles dans American Crime Story et Fiction à l’américaine, Sterling K. Brown fait son retour sur le petit écran, accompagné d’un casting cinq étoiles. On retrouve notamment James Marsden (Dead to Me, Westworld), Julianne Nicholson (Mare of Easttown, Janet Planet), ou encore Sarah Shahi (Person of Interest, The L Word).
Une série qui divise la critique
Paradise nous propulse dans une ville paisible qui accueille les personnalités les plus en vue de la planète. Une communauté mystérieuse et utopique de 25 000 habitants où les bracelets high-tech servent de portefeuille et de clé, et les armes sont proscrites. Parmi les résidents, on trouve (notamment) le président des États-Unis, Cal Bradford, et son garde du corps et agent des services secrets, Xavier Collins.
Cependant, la quiétude du quartier est chamboulée lorsque ce dernier découvre le corps sans vie de Cal Bradford, victime de meurtre. Oscillant entre des flashbacks du passé et l’enquête actuelle, la série nous embarque dans une intrigue pleine de rebondissements. Un procédé efficace, mais qui divise la critique.
Étonné par le nouveau défi de Dan Fogelman, USA Today estime que ce projet est un « gros échec ». La journaliste admet que cette production est « extrêmement ambitieuse », mais qu’elle n’est pas « tout à fait à la hauteur des attentes qu’elle s’est fixées ». « Fogelman et Brown auraient pu faire quelque chose de plus complet et de plus convaincant, avance la critique. Ils auraient pu faire une très bonne série, mais (…) elle ressemble plus à la septième saison de Lost plutôt qu’à la première. » Le média retrouve la sensibilité de This is Us, mais regrette des épisodes « terriblement lents, malgré l’urgence de son mystère et de ses supposés frissons ».
Bien plus emballés par le show, Le Parisien et Variety saluent « une troupe d’acteurs sensationnelle » qui offre une belle performance. « Avec des rebondissements toujours surprenants, qui vous laissent régulièrement bouche bée, Paradise frappe fort dès ses débuts et ne perd jamais en intensité, affirme le journal français. En s’essayant à un genre nouveau, Dan Fogelman parvient à relever un défi délicat haut la main. »
Le média américain souligne le côté addictif de la série, et Le Parisien rend hommage à son « esthétique léchée » et un « accompagnement musical (…) particulièrement réussi » grâce à une BO signée Siddharta Khosla (This is Us, Only Murders In The Builing) et des morceaux minutieusement sélectionnés. Malgré la déception d’USA Today, Paradise a reçu des notes positives de la plupart des médias. C’est la série parfaite à binger au coin du feu pour lutter contre la morosité hivernale.