Inaugurée à la surprise générale sur les derniers iPad Pro, la gamme de puces M4 se complète avec l’arrivée des modèles Pro et Max, destinés aux ordinateurs de la marque.
Les Mac passent dans l’ère d’Apple Intelligence. C’est en substance ce qu’il fallait retenir des nombreuses annonces faites par la firme californienne la semaine dernière et qui nous ont notamment offert un tout nouveau Mac mini, plus compact que jamais. Mais il n’y a pas que le Neural Processing Unit (NPU), la partie du processeur dédiée à l’intelligence artificielle, qui montre les muscles cette année. On fait le point sur les atouts de cette nouvelle gamme.
Des performances décoiffantes
Les nouvelles puces M4 sont, logiquement, plus véloces que les M3. Cela tient à plusieurs aspects de leur conception. D’abord, elles profitent d’un nouveau procédé de gravure, baptisé N3E. En clair : les puces sont capables d’accueillir davantage de transistors tout en conservant des dimensions identiques. Cela permet à Apple d’intégrer, pour la première fois, dix cœurs à son processeur contre huit auparavant sur le modèle standard. Parmi ces dix cœurs, on en trouve quatre dédiés à la performance brute (avec une horloge atteignant 4,4 GHz) et six prévus pour les charges plus légères, visant l’efficience.
L’autre atout majeur de cette génération est qu’Apple tire un trait définitif sur les configurations 8 Go de RAM – très insuffisants en 2024. Désormais, ce sera 16 Go pour tout le monde et sans hausse du prix, s’il vous plaît ! Une option auparavant tarifée autour de 200 €. Par ailleurs, la bande passante de la mémoire vive passe de 100 Go/s à 120 Go/s sur cette nouvelle génération. Sur la puce M4 Max, elle atteint même 546 Go/s. Du jamais vu sur ordinateur portable ! Notez également que les ordinateurs équipés des puces M4 Max offrent trois ports Thunderbolt 5, lesquels autorisent une vitesse de transfert jusqu’à 120 Gb/s.
Bien sûr, les capacités graphiques des nouvelles puces ne sont pas en reste. Apple les annonce « deux fois supérieures à celles de la puce M1 », ce qui est une façon de dire que les améliorations ne sont pas si notables par rapport à la génération précédente. Ce qui n’empêche pas la marque de se montrer toujours plus intéressée par le jeu vidéo. Exemple notable : le très exigeant Cyberpunk 2077 fera son apparition sur Mac en 2025 et pourrait bien servir de vitrine technique aux capacités graphiques des puces Apple.
Pourquoi les puces M4 sont-elles taillées pour l’intelligence artificielle ?
On a bien compris que les curseurs des performances étaient poussés assez loin cette année chez Apple. Mais quid de l’intelligence artificielle, nouveau cheval de bataille de la marque ? Pour cela, les M4, M4 Pro et M4 Max peuvent donc compter sur un NPU flambant neuf, aux capacités tout simplement doublées par rapport à la génération précédente.
Apple annonce en effet un moteur à 16 cœurs capable d’effectuer pas moins de 38000 opérations par seconde. Sur les puces M3, c’était 18000. On apprécie par ailleurs qu’Apple ne surclasse pas ses puces les plus onéreuses au chapitre de l’IA. Ici, tout le monde est logé à la même ancienne – du Mac mini à 699 € au MacBook Pro M4 Max à 3000 €.
Apple Intelligence n’en étant encore qu’à ses balbutiements, il reste difficile d’apprécier combien cette réserve de puissance se révèlera utile. Dans tous les cas, le quidam aura bien du mal à évaluer cet apport de puissance. On est là dans le domaine de l’invisible : plus un NPU est performant, plus les opérations impliquant l’IA seront effectuées rapidement. On parle bien là de secondes, voire de millisecondes.
En France, la première brique de fonctionnalités Apple Intelligence est attendue en avril 2025. Les puces M4 sont désormais intégrées dans les nouveaux MacBook Pro, Mac mini, iMac, mais également dans les iPad Pro de dernière génération. Les Mac Pro et Mac Studio doivent encore être mis à niveau vers cette nouvelle gamme.