Entretien

César Domboy : “Les planètes se sont alignées pour Culte

15 octobre 2024
Par Hanneli Victoire
“Culte”, le 17 octobre sur Prime Video.
“Culte”, le 17 octobre sur Prime Video. ©Prime Video

Interprète du jeune producteur Raphaël dans la série de Prime Video, César Domboy (Outlander, Rogue Heroes) se confie sur son travail dans cette excellente production, narrant les dessous de la création de l’émission Loft Story.

Retour en 2001. Les téléphones à clapet étaient à la mode, les Français se mettaient à l’euro, et la chaîne M6 révolutionnait le petit écran avec sa première téléréalité : Loft Story. Jean-Édouard, Laure et surtout Loana ont fasciné des millions de spectateurs, dans une émission qui a bousculé nos manières de regarder la télévision.

Teaser officiel de Culte.

La série Culte, écrite par Matthieu Rumani et Nicolas Slomka, revient en six épisodes sur la création du show vue par les yeux de trois ambitieux producteurs, Isabelle (Anaïde Rozam), Karim (Sami Outalbali) et Raphaël (César Domboy). L’Éclaireur a pu échanger avec ce dernier pour en apprendre plus sur son travail et ses réflexions quant à cette production événement.

Aviez-vous regardé le Loft en 2001 ?

Je le regardais de temps à autre, mais je me souviens surtout de l’importance que l’émission a eue au sein de la société française. Aujourd’hui, je suis pas mal de téléréalités – pas des émissions d’enfermement, mais j’aime beaucoup Nouvelle École, et j’ai aussi vu les Kadarshian et Lol : qui rit, sort !.

À quel moment avez-vous entendu parler du projet Culte ?

J’ai eu le scénario en main au printemps 2023 et j’ai tout de suite trouvé qu’il y avait une grande qualité d’écriture et beaucoup de modernité. Je me suis immédiatement positionné pour auditionner, car on ne m’a pas proposé le rôle d’emblée, j’ai dû aller le chercher. J’ai passé les castings en ayant vraiment à cœur de faire la série et, quand j’ai été sélectionné, j’étais vraiment très content !

©Prime Video

Vous interprétez Raphaël, un jeune producteur associé dans la société qui produit le Loft. Il vient d’un milieu rural, joue gros, et cherche à faire ses preuves. Qu’est-ce qui vous a parlé dans ce personnage ?

De manière générale, j’ai trouvé tous les personnages géniaux, ils ont tous une raison d’exister. Mais ce qui m’a attiré chez Raphaël, c’est qu’il s’agissait d’un rôle beaucoup plus moderne que ceux que j’ai récemment défendus dans Outlander ou Rogues Heroes, qui sont des séries d’époque. Pour préparer le rôle, j’ai pu poser des questions à des personnes de ma famille et de mon entourage sur le Paris de l’époque et questionner les souvenirs que j’avais.

Quel était le défi de ce rôle en tant qu’acteur ?

J’avais vraiment envie d’avoir une compréhension du personnage, pour peaufiner et recalibrer tous les dialogues. Ça a été un vrai travail avec les scénaristes. Mon obsession était de créer quelque chose de vraisemblable. C’était très important pour moi que les situations et les enjeux paraissent réels.

©Prime Video

Quelle est la force de la série, selon vous ?

La grosse force pour moi, c’est que les planètes se sont alignées. On a réuni d’excellents auteurs, un super réalisateur – d’une grande créativité et d’un calme à toute épreuve – et une équipe de jeunes acteurs qui fonctionnent super bien ensemble. Cette série est très fraîche et tout le monde est excellent – notamment Marie Colomb qui interprète Loana dans une performance empreinte de sensibilité, poignante et bouleversante.

Les personnages des producteurs s’inspirent de personnes réelles. Comment vous ont-elles laissé travailler autour de leur vie ?

Alexia Laroche-Joubert, qui a inspiré le personnage d’Isabelle [interprété par Anaïde Rozam, ndlr] produit la série et nous a laissé le champ libre dès le moment du casting. On nous a vraiment fait confiance et je trouve que ça se sent.

©Prime Video

Il y a une vraie complémentarité entre les personnages des trois producteurs. Isabelle vient d’un milieu bourgeois et choque sa famille en produisant de la téléréalité ; Karim habite en banlieue avec sa famille et doit jongler avec son travail et ses responsabilités de grand frère ; et Raphaël, venu de la campagne, travaille deux fois plus pour faire ses preuves dans un milieu à l’opposé du sien. Comme avez-vous travaillé l’équilibre de ces personnages qui ont chacun des choses à prouver ?

La qualité représentative de l’éventail social est vraiment due aux auteurs. Dans le cadre de mon personnage, j’ai dû travailler cette idée de solitude, de sortir totalement de son cadre familial pour s’accomplir, au point de couper les ponts. Les sacrifices et la force de travail de ces trois personnages sont assez représentatifs de nombreux parcours dans nos milieux, et l’histoire raconte leur évolution à travers ce prisme, sans voyeurisme, sans misérabilisme.

©Prime Video

Finalement, le métier de producteur ressemble beaucoup à celui d’acteur…

Oui, je crois qu’acteur est un métier de fou, mais producteur, c’est encore plus fou ! Il s’agit de régler des problèmes toute la journée, auxquels personne d’autre ne songe. Ce sont des personnes qui risquent beaucoup. Ils mettent de gros enjeux dans leur projet. C’est un métier que je respecte énormément.

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