Alors que le remake de The Crow sort au cinéma ce 21 août, il est temps de redécouvrir les origines de son héros torturé issu d’un comic culte de 1989.
Qui est cet antihéros sombre et tourmenté, souvent méconnu du grand public ? Ni super-héros traditionnel, ni figure emblématique des géants du genre, Draven incarne une vengeance surnaturelle qui a su captiver un public de niche avant de marquer l’histoire du cinéma, avec une adaptation tragiquement célèbre. Bien que le personnage d’Eric Draven soit principalement associé au film culte sorti en 1994, son origine remonte en réalité aux pages d’un comic éponyme.
Un personnage fictif inspiré d’une réelle douleur
On doit ce personnage à James O’Barr, qui signe sa première bande dessinée The Crow en 1989. Sans appartenir à l’univers Marvel ou DC, Eric Draven voit le jour dans un contexte personnel difficile pour son créateur, qui trouve dans l’écriture une catharsis après avoir lui-même perdu sa fiancée dans un accident. O’Barr dépeint alors cet homme ressuscité par une force surnaturelle pour venger la mort de sa compagne, Shelly, et punir les criminels responsables de son meurtre.
Dès ses débuts, The Crow s’est distingué par son ambiance gothique, son esthétique noire, et son exploration de thèmes tels que la perte, le deuil et la vengeance. Eric Draven n’est pas un super-héros classique : c’est un être torturé, habité par une douleur implacable, qui le pousse à traquer sans relâche ceux qui lui ont tout pris.
Ses pouvoirs, conférés par un corbeau mystique, sont autant un fardeau qu’une bénédiction, puisqu’ils le lient à un cycle incessant de violence et de souffrance, le condamnant à revivre éternellement son propre drame tout en poursuivant sa quête de vengeance.
Un public de niche
Malgré son potentiel et son originalité, Eric Draven est resté un personnage relativement confidentiel dans l’univers des comics. The Crow n’a jamais atteint le statut de géant comme Batman ou Spider-Man, mais il a su conquérir une niche de lecteurs attirés par son atmosphère unique. Le comic est devenu un objet culte, particulièrement apprécié dans les milieux gothiques et underground.
Le film de 1994, réalisé par Alex Proyas et porté par la performance tragique de Brandon Lee, a joué un rôle crucial dans la popularisation d’Eric Draven. La production a renforcé l’aura mystique entourant le personnage, notamment en raison de la mort accidentelle de Lee sur le tournage, qui a renforcé le parallèle entre l’acteur et son personnage. Ce film a non seulement marqué une génération, mais il a aussi amené un nouveau public vers le comic original.
D’autres tentatives d’adaptation
Eric Draven a également été porté à l’écran dans une série télévisée intitulée The Crow : Stairway to Heaven, diffusée en 1998-1999. Cette production, qui n’a duré qu’une saison, mettait en vedette Mark Dacascos dans le rôle principal. Bien qu’elle ait tenté de prolonger l’histoire du personnage et d’explorer davantage son univers, elle n’a pas réussi à capturer pleinement l’essence sombre et poétique du comic original.
En 2024, c’est au tour de Bill Skarsgård d’incarner Eric Draven dans le nouveau remake du film The Crow. Combiné à une réalisation prometteuse, ce nouveau long-métrage suscite de nombreuses attentes chez les fans comme chez ceux qui découvrent le personnage pour la première fois. Le film s’efforcera de revisiter l’essence gothique et tragique du comic original, tout en apportant une vision contemporaine à ce récit.