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Google risque une (très) lourde amende aux États-Unis pour ses pratiques anticoncurrentielles

06 août 2024
Par Pierre Crochart
Google risque une (très) lourde amende aux États-Unis pour ses pratiques anticoncurrentielles
©RYO Alexandre/Shutterstock

Google a été reconnu coupable d’avoir violé plusieurs lois antitrust pour s’assurer que son moteur de recherche soit favorisé sur différents appareils.

La chose a été clairement prononcée dans le jugement rendu hier : « Google est un monopole » et risque de devoir s’acquitter d’une amende record. Une décision dont le groupe s’apprête évidemment à faire appel.

Le monopole Google

En cause : le moteur de recherche de Google, lequel répond chaque jour à plus de 8,55 milliards de requêtes de par le monde (plus de 90 % du marché mondial). Si cette popularité ne vient pas de nulle part, Google ne la doit pas qu’à la qualité de son produit. La firme est en effet accusée d’avoir versé des dizaines de milliards de dollars à diverses entreprises pour s’assurer que Google soit le moteur de recherche par défaut.

Rien qu’en 2023, Google aurait ainsi versé quelque 26 milliards de dollars, notamment à Apple, pour que ce dernier en fasse le moteur principal sur ses iPhone. Si les utilisateurs et utilisatrices sont ensuite libres d’en changer, peu prendront finalement cette peine et utiliseront de fait le service proposé par Google. Chose qui, d’après le tribunal, nuit à la libre concurrence.

« Les accords de distribution signés par Google préemptent une part importante du marché des moteurs de recherche et empêchent ses rivaux d’opportunités pour venir le concurrencer », justifie le juge dans des propos rapportés par l’AFP (via BFM TV).

L’action dévisse en attendant le jugement

Épilogue de semaines déjà compliquées sur les marchés, l’action Alphabet (la maison mère de Google) terminait sa journée à -4,61% à la clôture de Wall Street, avec 160,64 dollars. Mais le bilan pourrait encore s’alourdir, alors que le montant de l’amende n’est pas encore connu.

Jouant l’incompréhension, le président des affaires mondiales de Google, Kent Walker, a réagi à la nouvelle en analysant que la cour « reconnaissait que Google propose le meilleur moteur de recherche, mais conclut que nous ne devrions pas être autorisés à le rendre facilement disponible ».

Vingt ans après le procès intenté par les autorités américaines à Microsoft, c’est la première fois qu’une entreprise de la tech subit un tel revers au pays de l’Oncle Sam.

En début d’année, Google avait déjà accepté de s’acquitter d’une amende de cinq milliards de dollars dans une affaire impliquant le manque de clarté du mode de navigation Incognito sur Chrome.

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Article rédigé par
Pierre Crochart
Pierre Crochart
Journaliste
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