L’immense écrivain et scénariste espagnol s’est éteint l’année dernière à Los Angeles. Publiées à titre posthume, ses nouvelles viennent de paraître en français.
Carlos Ruiz Zafón a écrit son premier roman à l’âge de quatorze ans. L’écriture ne l’a ensuite jamais quittée. En 1993 paraît Le Prince de la brume (Robert Lafont, 2011), le premier volet du Cycle de la Brume, qui sera complété ensuite par Le Palais de Minuit (Robert Lafont, 2012) et Les lumières de septembre (Robert Laffont, 2012). S’ensuivra le Cycle du cimetière des livres oubliés, composé de L’Ombre du vent (Grasset, 2004), Le Jeu de l’ange (Robert Laffont, 2009), Le Prisonnier du ciel (Robert Laffont, 2012) et Le Labyrinthe des esprits (Actes Sud, 2018). Carlos Ruiz Zafón enchaîne les bestsellers ; ses intrigues solidement ficelées et le portrait qu’il dresse en filigrane de la ville de Barcelone, où il est né, séduisent bien au-delà des frontières de l’Espagne. En 2009, il est en effet le cinquième des écrivains de fiction les plus vendus en Europe, selon The Bookseller.
La ville de vapeur regroupe toutes les nouvelles écrites par Carlos Ruiz Zafón ; la publication était souhaitée par l’auteur – elle advient comme un hommage à l’écrivain disparu. Surtout, elle offre à ses lecteurs fidèles une dernière œuvre pour lui faire leurs adieux, autant qu’aux néophytes la possibilité de découvrir son univers. Se croisent dans ce recueil les personnages emblématiques du Cycle du cimetière des livres oubliés et des personnages réels, tels que l’écrivain Cervantes ou l’architecte Gaudi. On retrouve l’atmosphère brumeuse et fantastique qu’a élaboré la plume de l’écrivain tout au long de sa carrière littéraire ; et on profite, une dernière fois, de la Barcelone gothique et mystérieuse qui a servi de somptueux décor à tous ses ouvrages.
La ville de vapeur, de Carlos Luis Zafón, Actes Sud, 192 p., 19 €.
