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Le Festival de Cannes s’empare des sujets #MeToo

15 mai 2024
Par Robin Negre
Tess Barthélémy dans “Moi aussi” de Judith Godrèche.
Tess Barthélémy dans “Moi aussi” de Judith Godrèche. ©Judith Godrèche

Entre la libération de la parole et la lutte contre les violences faites aux femmes, le mouvement prend de l’ampleur et touche toute la profession.

C’est l’un des enjeux les plus importants de cette 77e édition du Festival de Cannes. Le mouvement #MeToo français prend de l’ampleur depuis quelques mois et la libération de la parole s’accompagne d’une nécessaire prise de responsabilité de tous les membres de la profession.

Au Festival de Cannes, #MeToo est de tous les échanges. Dès la cérémonie d’ouverture, Camille Cottin y fait allusion en précisant « que les rendez-vous professionnels nocturnes dans les chambres d’hôtel des messieurs tout-puissants ne font plus partie des us et coutumes du vortex cannois », tout en saluant l’engagement féministe de la présidente du jury Greta Gerwig.

L’ouverture de la cérémonie par Camille Cottin.

La sélection Un certain regard joue également son rôle en diffusant en ouverture le court-métrage Moi aussi de Judith Godrèche, qui fait suite à l’appel aux témoignages lancé par l’actrice en février dernier.

Dans le film, plusieurs femmes se retrouvent lors d’une grande scène de danse représentant la libération de la parole et Judith Godrèche est devenue en quelques temps le symbole de la lutte contre la violence faite aux femmes, après avoir notamment déposé plainte contre les cinéastes Benoît Jacquot et Jacques Doillon.

Quatre femmes en sélection officielle

Plusieurs fois souligné et critiqué, la compétition officielle n’a néanmoins sélectionné que quatre femmes réalisatrices face à 18 hommes, montrant à nouveau que la parité dans le monde du cinéma (dès le début du cursus de production, pas seulement à la fin de vie d‘un film lors de sa sélection) est encore loin d’être atteint.

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Le mouvement #MeToo plane ainsi sur le Festival de Cannes alors même que Médiapart annonçait il y a quelques jours avoir une longue liste de personnalités accusés de violences sexuelles.

Juste avant le lancement de la compétition, c’est le site The Guardian qui mettait également en avant les agissements inappropriés de Francis Ford Coppola vis-a-vis de certaines figurantes lors du tournage de son dernier film, Megalopolis. Le sujet est donc loin d’être une histoire du passée et va animer toute la quinzaine de Cannes, malgré le fait que l’existence d’une fameuse liste noire ait été démentie par Médiapart, ce lundi 13 mai 2024.

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