La première adaptation cinématographique en prises de vue réelle de la célèbre bande dessinée est rediffusée ce 7 avril 2025 sur TF1.
1 La troisième fois est la bonne
Après la bande dessinée et l’animation, le cinéma en prises de vue réelle offre une première aventure à Astérix le Gaulois à la fin des années 1990. Et si Astérix et Obélix contre César (1999) est bien la première adaptation en « live action » d’Astérix, deux précédents projets n’ont jamais vu le jour. Dans les années 1960, le réalisateur Claude Lelouch (Un homme et une femme) décide d’adapter l’œuvre d’Albert Uderzo et de René Goscinny avec un postulat singulier : prendre des acteurs non professionnels (qu’il aurait pu croiser dans la rue) en fonction de leur ressemblance avec les personnages de la bande dessinée. Un projet rapidement avorté, qui n’était pas au goût d’Albert Uderzo.
Plus tard, c’est Louis de Funès qui s’intéresse à Astérix et décide d’interpréter le rôle-titre. Seulement, l’acteur ne souhaite pas porter la moustache, une condition indispensable pour incarner le héros gaulois. Il faut donc attendre 1999 pour que le premier Astérix en chair et en os voie le jour.
2 Qui pour Astérix ?
Si le rôle d’Obélix a dès le départ été prévu pour Gérard Depardieu – trois clauses étaient dans le contrat signé entre Albert Uderzo et Claude Berri : des moyens de production importants, le respect de l’œuvre originale et le rôle d’Obélix réservé au comédien –, Christian Clavier aurait pu ne pas interpréter le Gaulois. Le producteur Thomas Langman pense bien à lui après le succès du film Les visiteurs, mais l’emploi du temps de Gérard Depardieu reporte le tournage et Clavier n’est plus disponible.
Daniel Auteuil est ainsi pressenti pour le rôle, mais un nouveau report éloigne l’acteur du projet. Christian Clavier, entre-temps, a terminé le tournage du film Les couloirs du temps : les visiteurs 2 et accepte l’offre pour devenir le premier Astérix en live action du cinéma. Un rôle qu’il retrouvera dans Astérix et Obélix : mission Cléopâtre (2004) avant de prêter sa voix au personnage dans le film d’animation Astérix : le secret de la potion magique (2018).
3 Jean-Jacques Goldman pour la musique
Au fil de son immense carrière, Jean-Jacques Goldman n’a signé que trois bandes originales pour le cinéma : L’union sacrée (1988), Pacific Palisades (1989) et Astérix et Obélix contre César. L’artiste, accompagné de Roland Romanelli, crée un thème principal mémorable et désormais culte, inspiré des musiques celtiques.
L’enregistrement de la bande originale a lieu à Londres avec un orchestre symphonique, et Jean-Jacques Goldman compose également la chanson du générique, qu’il interprète. Une ballade intitulée Elle ne me voit pas, imaginée du point de vue d’Obélix à l’attention de Falbala.
