En cette semaine historique d’inscription de l’IVG dans la Constitution française, L’Éclaireur revient sur trois œuvres essentielles consacrées au sujet.
1 Le livre Les hommes aussi s’en souviennent, de Simone Veil
En novembre 1974, Simone Veil marque l’histoire en prononçant son discours pour son projet de loi concernant l’interruption volontaire de grossesse à l’Assemblée nationale. La femme politique se lance dans son plus grand combat et change radicalement la société.
Les hommes aussi s’en souviennent est la retranscription du discours que prononce Simone Veil, et permet de constater son immense talent oratoire, en plus de son intelligence sociale et humaniste. 50 ans après, l’IVG est enfin inscrite dans la Constitution, mais rien n’aurait pu être possible sans ce 26 novembre 1974.
2 La BD Il fallait que je vous le dise, d’Aude Mermilliod
Dans Il fallait que je vous dise, Aude Mermilliod se penche sur l’IVG tout en abordant les conséquences de l’acte et le traumatisme pouvant en résulter. Elle fait un lien évident avec le combat de Simone Veil, qui a toujours vu dans l’avortement un acte difficile et coutant pour la femme, rendant son accompagnement législatif d’autant plus nécessaire et vital.
La bande-dessinée, qui utilise des couleurs chaudes et un trait fin à travers son histoire, suit le parcours d’une femme et d’une médecin, entre les doutes, la culpabilité et l’isolement qui peuvent accompagner l’acte.
3 Le film 4 mois, 3 semaines, 2 jours, de Cristian Mungiu
La France est le premier pays à inscrire l’IVG dans sa Constitution, rappelant que le combat pour que les femmes puissent disposer librement de leurs corps est loin d’être acquis à l’international. Une situation décrite et montrée dans un film de 2007 réalisé par Cristian Mungiu, qui a remporté la Palme d’or du Festival de Cannes.
4 mois, 3 semaines, 2 jours suit le quotidien de deux femmes en Roumanie fin des années 1980, alors qu’elles tentent d’avorter dans un pays où l’acte est illégal et considéré comme un crime. Entre les épreuves et la difficulté du quotidien, le film montre rétroactivement en quoi l’inscription de l’IVG dans la Constitution est historique et essentielle.