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Pourquoi Le goût des fraises est LE manga à dévorer à la Saint-Valentin

14 février 2024
Par Agathe Renac
“Le goût des fraises” est paru le 8 février.
“Le goût des fraises” est paru le 8 février. ©Kurokawa

Après The Grim Reaper and an Argent Cavalier, la mangaka Irono est de retour avec un shōjo juste et mature, qui a (déjà) beaucoup fait parler de lui sur les réseaux sociaux.

Autant l’avouer tout de suite : nous n’étions pas emballés par la sortie de ce manga. À la lecture du synopsis, l’annonce d’une relation entre une étudiante de 20 ans et d’un homme de 13 ans son aîné nous avait laissé craindre le pire. Il faut dire que la différence d’âge dans les relations est un vaste débat, et donne lieu à des situations et des œuvres souvent stéréotypées. Malgré nos préjugés, nous avons décidé de laisser une chance à ce shōjo, en espérant ne pas y voir une version dessinée des relations de Leonardo DiCaprio (qui, à 49 ans, ne fréquente que des femmes de moins de 25 ans).

Amour impossible et actes manqués

Imaginée par la mangaka Irono, Le goût des fraises est une série en quatre volumes qui nous conte l’histoire de Sara Moritani, une étudiante solaire, dynamique et volontaire, qui remplace temporairement son grand-père dans l’exploitation de fraises familiale. Elle y fait la rencontre de Minori Sugiura, un producteur de 33 ans bourru et au sourire discret.

D’abord effrayée par son collègue, la jeune femme découvre peu à peu d’autres facettes (inattendues) de sa personnalité. Petit à petit, et malgré leurs différences, les héros se surprennent à éprouver des sentiments l’un pour l’autre, mais n’osent se l’avouer. En effet, le trentenaire pense que cette attirance est déplacée en raison de l’écart d’âge qui le sépare de la jeune femme, et Sara se croit trop jeune pour intéresser son aîné.

Avec ses planches rafraîchissantes et ses dessins épurés, le shōjo nous propulse aux premières loges de cette histoire d’amour naissante. On assiste aux interrogations intérieures des personnages, qui se font des nœuds au cerveau en se posant un milliard de questions (que l’on s’est tous déjà posées) : « Est-ce que je lui plais ? », « Est-ce que je me fais des films ? », « Est-ce que son regard appuyé veut dire quelque chose ? ». Qu’importe l’âge des lecteurs, chacun se retrouvera dans cette situation, et les grands questionnements qu’impliquent les débuts de relations.

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Les personnages tombent parfois dans le cliché, mais restent très attachants et nous arrachent de nombreux sourires. On ne peut qu’être amusé par les gestes maladroits de Minori, et les tentatives ratées de la jeune femme. Le manga parvient à éviter les erreurs qu’avaient pu faire certains de ses prédécesseurs, et nous offre une histoire saine, avec des protagonistes matures dans leurs émotions et respectueux l’un envers l’autre. La thématique de l’amour impossible est un très bon ressort narratif qui fonctionne, et nous pousse à poursuivre la lecture, jusqu’à attendre le second tome avec impatience.

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Article rédigé par
Agathe Renac
Agathe Renac
Journaliste