Copilot, la nouvelle intelligence artificielle intégrée à Windows 11, nécessite une puissance de calcul supplémentaire pour fonctionner à plein régime.
Déjà largement renforcée à l’arrivée de Windows 11 en 2021, les configurations recommandées des ordinateurs souhaitant utiliser localement Copilot (qui peut toutefois fonctionner via le cloud) commencent à se dessiner. Et autant l’écrire ainsi : aucune machine grand public n’est prête.
Une configuration musclée pour Copilot en local
Commençons par expliquer ce que l’on entend par là. Actuellement, lorsque vous faites une requête sur ChatGPT ou que vous générez une image sur MidJourney, ce ne sont pas vos ordinateurs qui travaillent, mais bien des serveurs distants. Cela explique notamment les délais de traitement qui peuvent parfois être importants. À terme, les éditeurs d’intelligences artificielles espèrent que nous soyons tous capables d’exécuter localement les tâches dévolues à l’IA. C’est notamment, en partie, le cas des smartphones Galaxy S24 que vient de dévoiler Samsung.
Copilot, lancé il y a quelques semaines par Microsoft sur Windows 11, n’est pas différent. Ce sont les serveurs de Microsoft qui travaillent à la résolution des problèmes qu’on lui soumet. Et la firme de Redmond semble avoir des attentes très précises concernant la configuration requise pour que l’IA s’exécute localement.
D’après le site spécialisé Trendfocus, aucun ordinateur actuel, ou presque, n’est aujourd’hui en mesure de faire tourner localement Copilot. Microsoft attendrait en effet 16 Go de RAM LPDDR5X (passe encore), mais surtout une capacité de calcul minimale de 40 TOPS (le nombre d’opérations par seconde). La présence d’un NPU (neural processing unit, une partie du processeur dédiée entièrement aux calculs IA) est également requise. Le fait est qu’aujourd’hui, même les processeurs Meteor Lake lancés le mois dernier par Intel plafonnent à 34 TOPS, nous remémore Frandroid.
Les premiers ordinateurs IA attendus cette année
Il est intéressant de comprendre à quel point l’IA est énergivore. Cela laisse imaginer à quel point les serveurs sont éprouvés par les innombrables requêtes effectuées chaque jour par davantage de personnes dans le monde. Aussi, reporter cette charge localement, sur les machines de tout un chacun, c’est également œuvrer à réduire l’empreinte carbone des fermes de serveurs.
Heureusement, les premiers ordinateurs conçus pour le traitement local de l’IA sont prévus pour cette année grâce à des puces nouvellement dévoilées et très attendues. La Snapdragon X Elite de Qualcomm vient immédiatement en tête : avec ses 45 TOPS, elle répond aux exigences de Microsoft et devrait par ailleurs se montrer plutôt économe en énergie par rapport à un processeur traditionnel.
Nul doute que Microsoft forcera d’autant plus le trait dans les prochains mois, à mesure que la sortie de Windows 12 approche. On vous l’écrivait il y a peu : 2024 sera assurément l’année de l’IA.
