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Maison : nos 5 coups de cœur du salon IFA de Berlin 2023

10 septembre 2023
Par Alexandra Bellamy
Maison : nos 5 coups de cœur du salon IFA de Berlin 2023
©L'Éclaireur

De retour du salon berlinois IFA, où nous avons arpenté les allées pour traquer les innovations de l’année dans le domaine de l’électroménager et de la maison connectée, nous vous partageons nos coups de cœur de cette édition 2023.

L’IFA est le salon européen incontournable dans le domaine de l’équipement de la maison. On y trouve notamment beaucoup d’électroménager et de smart home. Si les fabricants y présentent leurs nouveautés à venir dans le courant de l’année et leurs innovations technologiques, c’est aussi et surtout le lieu parfait pour humer les tendances du marché. Dans notre domaine de prédilection, lors de cette édition, nous n’avons pas découvert d’innovation « rupturiste », mais quelques produits nous ont tout de même tapé dans l’œil. On vous raconte tout.

Le premier lave-vaisselle équipé d’une pompe à chaleur

Tous les fabricants d’électroménager redoublent d’inventivité pour porter les économies d’eau et d’énergie au-delà des performances actuelles. Mais les technologies existantes pourraient rapidement atteindre leurs limites. C’est pourquoi Haier a fait le choix d’intégrer une pompe à chaleur dans un lave-vaisselle. Le but ? Remplacer l’habituelle (et énergivore) résistance utilisée pour chauffer l’eau afin de consommer moins d’électricité.

En utilisant une pompe à chaleur plutôt qu’une résistance pour chauffer l’eau, les futurs lave-vaisselle de Haier atteindront une classe A -30 %.©L'Éclaireur

Si les pompes à chaleur sont désormais très répandues dans les sèche-linge, c’est à notre connaissance la première fois qu’un fabricant en utilise au sein d’un lave-vaisselle. Haier promet ainsi de surpasser la meilleure classe énergétique, un tel appareil revendiquant une consommation réduite de 30 % par rapport à la classe A. Cette technologie devrait être implémentée dans des lave-vaisselle de la marque dès 2024.

La surprise du salon : l’arrivée de Roborock sur le marché du gros électroménager

Le lave-linge séchant Zeo One est peut-être l’une des plus grosses surprises du salon. Notre étonnement tenant surtout au fait de voir le fabricant chinois Roborock, spécialiste des aspirateurs robots et appareils d’entretien des sols, se diversifier en investissant le marché du gros électroménager. Roborock nous a d’ailleurs confirmé que ce produit était développé et fabriqué par ses soins (la marque y travaillait depuis quatre ans selon ses dires), sans s’appuyer sur un partenaire industriel expérimenté.

Certes, le Zeo One ne nous semble pas parfait. Nous avons par exemple été un peu désarçonnés par le choix qu’a fait Roborock pour éviter l’entretien du filtre à peluches. Un circuit d’eau séparé se charge en effet de le rincer pour éliminer ces fibres et donc éviter d’avoir un filtre à vider ; une solution à contre-courant de ce qui se pratique dans le secteur de l’électroménager où les fabricants tendent au contraire à équiper leurs appareils de lavage de filtres à peluches (y compris les lave-linge), pour éviter qu’elles soient évacuées avec l’eau et polluent les océans.

Mais il y a aussi de bonnes idées. Roborock a pensé cet appareil en partant d’une copie blanche et il faut avouer que cela apporte un peu de fraîcheur sur le marché de l’électroménager. La présence d’un bandeau de commande entièrement tactile, aux grands caractères et icônes en couleur, ne laisse planer aucun doute quant aux affinités technophiles du fabricant. Sans surprise, l’appareil est également connecté (au réseau wifi) et peut être entièrement piloté depuis une application pour smartphone ou une montre connectée.

Le Zeo One sera lancé dans un premier temps sur le marché allemand (1 299 €) à la fin de l’année ; la France devrait suivre.©L'Éclaireur

Pour sécher en douceur n’importe quel type de textile, notamment les plus délicats, sans les abîmer, Roborock utilise de la zéolithe (la technologie, baptisée Zeo-Cycle, a donné son nom à l’appareil). Ce minéral connu pour ses capacités à absorber l’humidité est déjà exploité dans le domaine de l’électroménager, par exemple dans certains lave-vaisselle. Ici, cela permet d’absorber l’humidité des fibres pendant les cycles de séchage sans avoir à produire trop de chaleur (une résistance complétant tout de même la dotation). Roborock assure par exemple être capable de sécher de la laine à une température comprise entre 30 et 40 °C (contre 60 °C à 80 °C pour les sèche-linge traditionnels). La marque a aussi pourvu son appareil de capteurs pour contrôler constamment la température.

À côté de cela, on retrouve des fonctionnalités devenues très répandues sur le marché des appareils de lavage, comme le dosage automatique de lessive et adoucissant (avec des rappels envoyés dans l’application), un système de douchage du linge ou des programmes rapides. Roborock évoque notamment un cycle de lavage et séchage en une heure pour une petite charge de 1 kg.

Shark Detect Pro : un futur “killer” sur le marché des aspirateurs balais ?

S’il y a bien un marché qui s’est montré dynamique lors de ce salon, c’est celui de l’entretien des sols : aspirateurs robots y côtoyaient aspirateurs balais et autres wet and dry, tous plus complets les uns que les autres. Parmi ces appareils, l’un d’entre eux nous a marqués plus que ses concurrents. Le Detect Pro, de la marque américaine Shark, est bourré de fonctionnalités intelligentes pour optimiser les performances de nettoyage.

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Il détecte le type de sol pour y adapter sa puissance, mais également le degré de saleté des sols. Plus rare et vraiment malin : il repère les bordures afin d’activer automatiquement une puissance d’aspiration supérieure pour dépoussiérer de manière plus efficace le long des plinthes, des murs ou des meubles. Des technologies qui nous semblent bien senties et utiles pour assurer de bons résultats de nettoyage sans que l’utilisateur doive se soucier de réglages de puissance. Petite coquetterie supplémentaire : un capteur de luminosité permet à l’appareil d’éclairer les zones les plus sombres du sol pour mieux voir la poussière.

Le Shark Detect Pro est un véritable concentré de technologies, lancé à un prix très alléchant.©L'Éclaireur

Shark a fait le choix de rendre son aspirateur plus fin et plus léger, au prix d’un collecteur de plus petite capacité. Il semble ainsi pouvoir se faufiler assez facilement partout. De plus, alléger un appareil qui affiche jusqu’à 60 minutes d’autonomie nous paraît un choix plutôt pertinent pour éviter qu’il pèse trop lors des séances de ménage qui s’éternisent. Il dispose aussi d’une base de chargement qui assure la vidange automatique de la poussière dès qu’on pose l’aspirateur sur sa station. La poussière est aspirée non pas dans un sac, mais dans un réservoir de 2 litres. Le Detect Pro propose en outre le système « flex » grâce auquel le tube d’aspiration peut se plier pour faciliter le passage sous les meubles.

Ce modèle devrait être lancé au mois d’octobre à 399 €, soit un prix défiant la concurrence au vu de ses fonctionnalités. Une version sans base d’autoévacuation sera également disponible pour 100 € de moins.

Dreame L20 Ultra, un aspirateur robot prometteur

Des aspirateurs robots, nous en avons vu une certaine quantité. Si nous ne devions en retenir qu’un, c’est le DreameBot L20 Ultra, un modèle complet, qui exploite des technologies pour le moins originales. Ce robot, lancé dans la foulée au prix de 1 199 €, coiffe la gamme de Dreame. Il fait partie de cette génération d’appareils équipés d’une base multifonction qui assure la majorité des opérations d’entretien : vidange automatique de la poussière, recharge du réservoir d’eau de lavage, nettoyage de la serpillère, récupération de l’eau sale dans un bac dédié puis séchage des patins à l’air chaud.

Qu’a-t-il de plus ? D’abord, les derniers robots de Dreame utilisaient déjà deux patins rotatifs pour frotter les sols. Si cela est efficace pour le lavage, la position de ces patins ronds, à l’avant du châssis, ne permettait pas un lavage jusqu’aux bords des murs ou des meubles. Le petit nouveau dispose donc de patins mobiles, capables de venir se positionner au plus près des bordures, du tour des pieds de chaises… Cette technologie (nommée MopExtend) fonctionne de pair avec des capteurs qui détectent ces zones difficiles d’accès.

Sans surprise, la base multifonction du DreameBot L20 Ultra est plutôt encombrante.©L'Éclaireur

L’autre amélioration notable concerne le nettoyage des tapis. Pour ne pas les abîmer ou les mouiller lorsque le robot lave les sols, les patins de lavage peuvent se soulever, ce qui était déjà le cas des précédents modèles (ils se surélèvent de 10,5 mm dans le cas du L20 Ultra, ce qui est déjà supérieur à la moyenne). Les personnes qui possèdent des tapis plus épais et qui ne souhaitent pas risquer qu’ils soient mouillés ou salis peuvent désormais opter pour une nouvelle solution au sein de l’application. Le robot est capable de déposer ses patins de lavage dans sa station lorsqu’il s’apprête à nettoyer un tapis.

Et le petit plus qui nous plait bien : un système de détection de saleté non pas lié à la fonction d’aspiration, mais au lavage. Non seulement le L20 Ultra est en mesure de déterminer la fréquence idéale de lavage de ses serpillères en fonction de l’état de saleté du sol, mais il peut aussi retourner laver une seconde fois les sols si certaines zones ne sont pas parfaitement nettoyées. La puissance d’aspiration, quant à elle, est boostée, puisqu’elle atteint 7 000 Pa.

Samsung Food, une application de recettes qui va plus loin

Samsung Food est bien plus qu’une simple application qui permet de rechercher et de partager des recettes, tout de même au nombre de 16 000 au moment du lancement. Voulue complète, elle entend proposer un panel de possibilités très large et surtout une expérience personnalisée pour chaque utilisateur. Pour cela, elle s’appuie sur les bases de données de la plateforme de recommandation de repas Whisk (rachetée par Samsung en 2019) et sur l’intelligence artificielle.

L’application permet d’élaborer des menus complets, facilite la préparation des listes de courses, éventuellement les commandes en ligne et la réalisation des recettes, présentées étape par étape. Compatible avec les appareils de cuisson de Samsung, lors de la réalisation d’une recette, elle transmet même les paramètres de cuisson automatiquement aux fours de la marque. L’IA est utilisée dans un but de personnalisation : les recommandations de planification des repas et de recettes tiennent compte des goûts de chacun, de ses objectifs personnels, de ses éventuelles contraintes ou préférences alimentaires et même de la saisonnalité.

Par ses fonctionnalités complètes et l’utilisation de l’IA, Samsung Food va plus loin que les applications de recettes traditionnelles.©L'Éclaireur

Vouée à évoluer, l’app pourra aussi être rattachée au service Samsung Health (qui assure un suivi et la définition d’objectifs en matière d’activité physique et de sommeil) pour répondre aux objectifs de santé et bien-être de chaque utilisateur. Il est aussi possible de solliciter la personnalisation d’une recette déjà réalisée ou enregistrée, par exemple en demandant à l’application de la transformer en utilisant des ingrédients qu’on a à disposition ou de la convertir en recette végétarienne ou végan.

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Article rédigé par
Alexandra Bellamy
Alexandra Bellamy
Journaliste