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Cannes, Jour #4 : Indiana Jones, Ester Expósito et Monia Chokri

20 mai 2023
Par La rédaction
Catherine Deneuve est sur l'affiche officielle de la 76e édition du Festival de Cannes.
Catherine Deneuve est sur l'affiche officielle de la 76e édition du Festival de Cannes. ©RVB

Présent à Cannes tout au long de la semaine, L’Éclaireur vous fait vivre les coulisses de ce Festival exceptionnel. Conférences de presse, interviews, projections… Voici les temps forts de cette quatrième journée.

6h30. Chaque réveil est un peu plus difficile. Derrière les paillettes, Cannes est un excellent terrain de jeu pour tester les limites de son corps et de sa fatigue. Spoiler alert, nous sommes bien plus forts qu’on ne l’imaginait. Le mode automatique, c’est magique. Ce matin, une seule personne pouvait nous donner le coup de fouet nécessaire pour sortir du lit : Indiana Jones.

13 ans après Le Royaume du crâne de cristal, Harrison Ford est de retour dans la peau de l’aventurier le plus célèbre du cinéma. Pour l’occasion, on a monté les marches du Théâtre Lumière (sans photographe, mais avec beaucoup de pluie et de fierté) pour assister à l’une des projections les plus attendues du festival et vous livrer nos premières impressions.

Simple comme Sylvain, Monia Chokri et Ester Expósito

11h30. Une fois la chasse au trésor terminée, une nouvelle quête nous attend. Direction la terrasse du palais pour rencontrer l’équipe de Simple comme Sylvain. Véritable coup de cœur de la rédaction et de la Croisette, cette dramédie romantique a reçu une standing-ovation de sept minutes après sa grande première, hier soir.

Nous avons profité de notre rencontre avec la réalisatrice Monia Chokri et les acteurs Magalie Lépine-Blondeau et Pierre-Yves Cardinal pour revenir sur les coulisses du tournage et pour parler d’amour. Un couple est-il voué à l’échec si les partenaires ne partagent pas les mêmes centres d’intérêt et viennent de milieux sociaux différents ? Qu’est-ce que le grand amour ? Le film s’inspire-t-il des relations passées de la réalisatrice ? Toutes les réponses la semaine prochaine, dans notre interview complète.

12 heures. On aurait aimé que cette conversation passionnante ne s’arrête jamais, mais on nous attend déjà ailleurs. On affronte la pluie et la foule pour retrouver Ester Expósito (connue pour son rôle dans Elite) et Juan Daniel García Treviño dans un appartement en front de mer – oui, les conditions de travail sont horribles.

À notre arrivée, l’actrice est en plein shooting et nous impressionne par son charisme et son professionnalisme. Le duo de Perdidos en la noche (Lost in the night en VF) se prête ensuite au jeu des questions-réponses et nous confie des anecdotes sur le projet d’Amat Escalante, sur leur propre adolescence et la manière dont ils ont appréhendé leur personnage.

Black Flies, Sean Penn et Tye Sheridan

13 heures. Devant la salle de conférence de presse, les journalistes attendent avec impatience celle d’Indiana Jones et le Cadran de la Destinée. Pourtant, avant qu’Harrison Ford ne débarque devant des cinéphiles en délire, c’est Sean Penn et Tye Sheridan qui ont attiré tous les regards. Accompagné du réalisateur, Jean-Stephane Sauvaire, ainsi que du reste de l’équipe, les deux acteurs sont venus évoquer le drame américain, Black Flies.

Dans une salle à moitié vide, l’autre moitié jouant déjà des coudes à l’extérieur en espérant apercevoir Indy en chair et en os, l’équipe du film est revenue sur ce projet et son point de départ. Jean-Stéphane Sauvaire a expliqué avoir voulu raconter l’histoire de ces ambulanciers « car ils sont différents de la police. Ils sont au premier rang. C’était aussi un moyen de filmer New York. »
L’ébullition de la grosse pomme est d’ailleurs palpable dans le film, tout comme la tension qui habite les acteurs.

Interrogé sur sa préparation, Tye Sheridan dévoile avoir pu repousser ses limites grâce à Jean-Stéphane Sauvaire : « J’irai partout avec lui et je referai bien des films avec lui, c’est un réalisateur unique. Je ne pouvais pas laisser passer cette opportunité et je pense aussi à ce qui vous fait peur et au challenge. C’est un projet spécial et visionnaire. Par ailleurs, j’étais très intéressé par New York et le dispositif du 911. C’est un concept unique et nous voulions leur rendre hommage. »

Pour cela, l’équipe a dû suivre des stages et travailler en collaboration avec des ambulanciers afin de rendre le film le plus réaliste possible, comme l’explique Sean Penn : « Nous avons travaillé très dur et on a eu des consultants ainsi que des accès à eux. Nous les avons suivis dans New York et on a chorégraphié une danse pendant le tournage avec les gestes à exécuter. »

« Nous devions faire exactement comme eux et j’étais impressionné par Tye et Sean. Il fallait que le film reflète la réalité, la gestuelle et la situation. Ce sont de vrais portraits », a ajouté Sauvaire, saluant également pendant la conférence le travail de Michael Pitt qui interprète selon le réalisateur « l’ange déchu des paramedics ». Car c’est avant tout sur la dégringolade de ses personnages que repose le film. Suicide, santé mentale et violence sont au cœur de Black Flies et sont autant de sujets abordés durant cette conférence de presse passionnante.

Julie Gayet, l’Acid et Pedro Almodóvar

19 heures. Dernier arrêt : la Fnac de Cannes pour notre tout dernier entretien de la semaine. Après deux heures de dédicace pour son livre Ensemble, on est plus fortes, Julie Gayet nous retrouve le sourire aux lèvres. Elle est revenue sur ses souvenirs cannois, sa carrière à travers le combat féministe qui l’anime aujourd’hui. Une interview captivante à l’image de l’artiste (et à retrouver très prochainement sur notre site).

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La fin de cette interview signe officiellement la fin de notre séjour cannois. Cette semaine de folie se termine en beauté avec un apéro organisé par la Sacem avec Florent Berger aux platines, suivi par la soirée d’ouverture de l’Acid. De quoi fêter dignement la fin de notre festival.

Juste avant de quitter le palais pour notre train retour, nous croisons par hasard Pedro Almodóvar dans les couloirs. Nous ne pouvons nous empêcher de sourire, en nous disant que le festival nous fait un joli cadeau d’adieu. Cannes, c’est fini pour nous, et on a déjà hâte d’être à l’année prochaine pour de nouvelles projections et rencontres passionnantes.

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