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Super Mario Bros. le film : 5 bonnes raisons de voir l’adaptation animée du jeu vidéo

05 juillet 2024
Par Vincent Oms
”Super Mario Bros. le film” est sorti le 5 avril 2023 au cinéma.
”Super Mario Bros. le film” est sorti le 5 avril 2023 au cinéma. ©Nintendo/Illumination

Le film d’animation coproduit par Nintendo et Illumination est désormais disponible sur Netflix. L’Éclaireur l’a vu en avant-première et vous donne cinq raisons de foncer pour le découvrir.

Au fil de ses teasers et bandes-annonces, Super Mario Bros. le film a fait monter les attentes des fans de l’univers du plombier aussi vite qu’un départ canon au feu vert de Mario Kart. Difficile avec de telles mises en bouche d’envisager un dérapage aboutissant sur une sortie de route totale et, après cette avant-première, on ne pouvait qu’être satisfait du résultat.

Une adaptation aussi fidèle à l’univers qu’on l’imaginait, bourrée de références et de clins d’œil, portée par une superbe réalisation. En dehors de quelques bémols, comme l’absence d’un niveau de lecture pour les plus âgés des spectateurs (un classique pour les films du genre) et une histoire assez convenue, le film reste globalement une réussite.

1 Une fidélité absolue – ou presque

Avec Shigeru Miyamoto (père de Mario en personne) au rôle de coproducteur, il ne pouvait en être autrement. L’univers des jeux créés par le génial développeur, nommé Chevalier de l’ordre des Arts et des Lettres en France en 2006, est parfaitement retranscrit à l’écran. On retrouve tous les éléments phares, entre personnages, décors, pouvoirs et surtout l’interconnexion entre divers jeux issus de la licence.

Loin de ne se cantonner qu’aux titres de plateforme 2D, le film s’appuie aussi sur Mario Kart, évoque à maintes reprises des jeux comme Luigi’s Mansion et Super Mario Galaxy, ou encore Super Mario Odyssey sur Switch.

©Nintendo/Illumination

Même le jeu de combat Smash Bros a voix au chapitre, avec un duel Mario versus Donkey Kong hilarant. Du côté des personnages principaux, on note malgré tout quelques changements ou l’affirmation de caractère différents. La Princesse Peach est ainsi tout sauf une demoiselle en détresse, mais plutôt une vaillante combattante qui initie Mario à ses pouvoirs.

Bowser, doublé par un Jack Black (King Kong, Kung Fu Panda, Jumanji) en roue libre totale, prend de l’épaisseur, entre sa cruauté d’un côté et son coup de cœur guimauve à souhait pour la tête couronnée du Royaume Champignon. Il sera bien difficile désormais de détacher le roi des Koopas de l’interprétation offerte par l’acteur.

2 Des références innombrables

Dès le début du film, les fans en prennent plein les yeux, guettant les décors, les dialogues et tout ce qui peut faire une référence méta aux jeux et à leur histoire. Parmi les meilleures, on relève une scène où Mario se trouve devant une borne d’arcade Jump Man, son premier nom en tant que personnage du jeu vidéo Donkey Kong. Plus tard, on peut le voir jouer à Kid Icarus, autre licence Nintendo. Sans divulgâcher tous les clins d’œil, les dialogues aussi se montrent souvent savoureux, reprenant memes et phrases cultes.

L’occasion de quelques gags réservés aux connaisseurs uniquement, donc, ce qui les réjouira forcément. Durant leurs aventures, Mario, Luigi, Toad et Peach traversent des décors parfois peuplés de surprises… Une forêt où l’on voit des Yoshis à l’état sauvage se retourner sur Mario qui mange une pomme évoque, là aussi, un élément culte, sans doute en préparation d’une éventuelle suite. Pour le reste, on vous laisse le plaisir de la découverte.

3 Une mise en scène vidéoludique

Illumination a l’habitude des productions maîtrisées et a ses propres codes dans le genre, fort du succès de Moi, Moche et Méchant ou des Minions. Certaines séquences, comme l’introduction où Bowser investit le royaume des glaces, rappellent ces films précédents par leur humour et leur déroulement.

Mais Super Mario Bros. le film se démarque par des références plus en lien avec le cinéma traditionnel, comme la séquence de Mario Kart, qui évoque immanquablement Mad Max Fury Road. Un délire qui rappelle, en plus sage, celui de Pedro Pascal et son sketch pour SNL. D’autres passages jouent sur la corde de l’hommage plus discret.

C’est surtout lorsque la caméra reprend la perspective du jeu vidéo que la mécanique fonctionne à plein. Lors d’une poursuite à Brooklyn, Mario et Luigi se lancent dans une sorte de parkour, que la caméra vient accompagner en vue de côté, comme dans un jeu de plateforme. De quoi rêver d’un titre Nintendo doté d’une telle réalisation et d’une telle animation, un jour peut-être…

4 Une réinterprétation de la bande-son

Le duo de compositeurs à la baguette de Super Mario Bros. le film est iconique. D’abord avec Brian Tyler, habitué des grosses productions hollywoodiennes. Il a notamment travaillé avec le légendaire Danny Elfman sur Avengers : l’ère d’Ultron, composé la musique accompagnant le logo animé Marvel utilisé de 2013 à 2016, ou encore l’intégralité des BO des films Fast & Furious. Enfin, Tyler a également composé les musiques accompagnant la série Yellowstone. À ses côtés, on retrouve Koji Kondo, légende de Nintendo dans le domaine musical.

Ayant entamé sa carrière chez l’éditeur japonais en 1983, il est rapidement devenu le compositeur attitré des plus grands jeux Nintendo, de Mario à Zelda en passant par Star Fox. Ensemble, ils se sont amusés avec les thèmes inoubliables, en imaginant des réinterprétations souvent surprenantes ou judicieuses, qui illustrent parfaitement les changements d’ambiance ou accompagnent certains personnages.

Enfin, sur une note moins agréable, quelques morceaux traditionnels viennent jouer la carte de la BO classique, avec Take on me d’A-Ha (les fans de The Last of Us l’auront mauvaise) ou un improbable concert au son d’AC/DC assuré par Bowser en personne.

5 Une origin story improbable

Voilà probablement l’ingrédient que l’on attendait le moins dans le film. Plutôt que de démarrer directement dans l’univers fantastique des royaumes dépeints dans les jeux vidéo, Super Mario Bros. le film débute dans la véritable Brooklyn (déjà vue dans Mario Odyssey), où il nous présente le duo de plombiers Mario et Luigi dans leur fonction première : celle de plombiers ordinaires. Tellement ordinaires que leur rival se moque d’eux à chaque occasion et que leur propre famille émet des réserves sur leurs capacités.

Oui, leur famille, vous avez bien lu. Vous découvrirez leurs parents et leur belle-famille, avec des traits de caractères et des visages assez similaires, forcément, parfois jusqu’au pastiche. Le père de Mario a le même visage que son fils, mais il est chauve avec une barbe. Cette nouveauté rentrera-t-elle dans l’univers « canon » des jeux ? Rien n’est moins sûr.

En revanche, lorsque les deux frères empruntent un tuyau caché sous la capitale new-yorkaise et se retrouvent plongés dans un autre univers, on sait comment ils sont arrivés du monde réel au monde fantastique. Une explication somme toute « logique », mais qui donne un contexte bienvenu.

©Nintendo/Illumination

En guise de conclusion, on soulignera un aspect plutôt malin et intéressant du film, qui place en quelque sorte le personnage de Mario dans la peau du joueur. En effet, à chaque obstacle, il doit trouver la solution, apprendre à maîtriser ses pouvoirs, et ce, quel que soit le contexte. L’occasion pour les habitués de l’univers de sourire face aux erreurs de débutant de leur petit héros, qu’ils ont sans doute commises eux-mêmes lors de leur première rencontre avec les jeux.

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Article rédigé par
Vincent Oms
Vincent Oms
Journaliste