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Trois bonnes raisons de (re)voir Everything Everywhere All at Once

13 mars 2023
Par Lisa Muratore
Michelle Yeoh a remporté l'Oscar de la meilleure actrice cette année.
Michelle Yeoh a remporté l'Oscar de la meilleure actrice cette année. ©Leonine

À l’occasion de son sacre historique, L’Eclaireur vous livre trois bonnes raisons de voir ou de revoir Everything Everywhere All at Once.

C’est un véritable carton plein pour Everything Everywhere All at Once. Dans la nuit du 12 au 13 mars 2023, le film de Daniel Scheinert et de Daniel Kwan a remporté de sept Oscars. Parmi eux, le trophée de meilleure actrice est revenu à Michelle Yeoh, tandis que Ke Huy Quan et Jamie Lee Curtis ont respectivement remporté les Oscars du meilleur acteur et de la meilleure actrice dans un second rôle. Les Daniels, ainsi que l’ensemble de la production sont quant à eux repartis avec le prestigieux Oscar du meilleur film. À l’occasion de ce sacre historique, L’Eclaireur a souhaité revenir sur les trois bonnes raisons de voir (ou de revoir), le long-métrage A24 qui a retourné Hollywood ces derniers mois.

1 Une exploitation puissante du Multivers

Michelle Yeoh et Jamie Lee Curtis dans Everything Everywhere All at Once. ©Leonine

Le Multivers est devenu un argument scénaristique incontournable des grosses productions. De Spider-Man, New Generation (2018) au second volet de Doctor Strange (2022) par Sam Raimi, Hollywood s’est emparé des réalités alternatives de façon plus ou moins convaincante. A24, société de production indépendante américaine, a elle aussi offert aux cinéphiles sa propre vision du Multivers à travers le regard de Daniel Scheinert et de Daniel Kwan. Le duo de cinéaste s’est emparé du sujet grâce à des moyens fantasmagoriques, une histoire délirante – celle d’Evelyn, criblée de dettes qui va se retrouver à devoir sauver le monde à travers différentes réalités -, et une imagination sans limite, nous faisant voyager depuis notre siège de cinéma. Du génie, loin de ce que des productions Marvel ont produit ces derniers mois.

2 Un mélange des genres

Ke Huy Quan, Michelle Yeoh, Stephanie Hsu dans Everything Everywhere All at Once. ©Leonine

Cantonné Everything Everywhere All at Once à un film sur le Multivers serait trop réducteur. Dans leur long-métrage, les Daniels mélangent les genres s’aventurant sur le terrain de la science-fiction comme celui du drame romantique, afin d’analyser les liens familiaux, et plus spécialement ceux d’une mère et de sa fille. Pour explorer cette thématique universelle, les Daniels ont misé sur la folie, et n’ont fait aucune concession, multipliant les références aux films d’arts-martiaux, aux romances les plus iconiques, comme In the Mood for Love, et à une action déjantée. Un spectacle dont seuls les cinéastes de l’excellent Swiss Army Man (2016) ont le secret et qui nous fait passer par toute une palette d’émotions.

3 La re-naissance d’un casting

Ke Huy Quan dans Everything Everywhere All at Once. ©Leonine

Si le génie des réalisateurs, tout comme leur parti pris scénaristique sur le Multivers ont permis au film d’avoir une trajectoire inédite en salles, le long-métrage a également permis à son casting de revenir sur le devant de la scène. On pense notamment à sa distribution secondaire composée de Ke Huy Quan, célèbre Demi-Lune d’Indiana Jones, et Jamie Lee Curtis, Scream Queen du grand écran, qui interprète l’antagoniste principale dans Everything Everywhere All at Once. Les deux acteurs tout comme leur co-star, Michelle Yeoh, première comédienne asiatique à remporter l’Oscar de la meilleure actrice, sont depuis la sortie du film au coeur d’une « renaissance » émouvante à Hollywood. Un coup de projecteur mérité, leur interprétation étant tout à fait bluffante. Grâce au Multivers, le trio laisse exploser toute la virtuosité de son jeu, face à la nouvelle génération du cinéma, personnifiée par Stephanie Hsu.

Si grâce à ces trois bonnes raisons l’envie vous prend donc de découvrir ou de redécouvrir Everything Everywhere All at Once, sachez que le film est à nouveau disponible dans les salles obscures depuis le 8 mars.

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Article rédigé par
Lisa Muratore
Lisa Muratore
Journaliste
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