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Une application mobile pour détecter les symptômes d’un AVC

04 février 2023
Par Kesso Diallo
Lors de tests, l'application a pu identifier certains des symptômes les plus courants de l'AVC.
Lors de tests, l'application a pu identifier certains des symptômes les plus courants de l'AVC. ©peterschreiber.media / Shutterstock

Appelé FAST AI, elle utilise l’intelligence artificielle pour détecter les symptômes les plus courants. Elle n’est pas encore prête pour une utilisation publique mais a déjà été testée auprès de plusieurs patients.

En France et dans plusieurs pays, les accidents vasculaires cérébraux (AVC) sont l’une des principales causes de handicap et de mortalité. Chaque minute compte pour cette maladie, le diagnostic devant être rapide pour que la victime puisse être traitée et s’en sortir sans séquelles. Une application pourrait justement aider dans la détection des symptômes les plus courants d’un AVC, à savoir une asymétrie faciale, une faiblesse des bras et une difficulté à s’exprimer, rapporte le Washington Post.

Appelée FAST AI, elle a été conçue par des chercheurs et se sert d’algorithmes d’apprentissage automatique pour détecter ces symptômes. Son nom est d’ailleurs un acronyme pour éduquer les individus sur ces signes avant-coureurs (« facial dropping », « arm weakness », « speech difficulty ») avec le T pour le temps (« time ») car il faut immédiatement appeler une ambulance si l’un de ces symptômes se manifeste. « Notre objectif est très simple. Nous voulons détecter l’AVC dès son apparition », a déclaré Radoslav I. Raychev, auteur principal de l’étude, qui sera présentée la semaine prochaine lors de la conférence internationale sur les AVC de l’American Heart Association.

Une application en cours de développement

L’application a été testée par les neurologues de quatre grands centres spécialisés dans cette maladie en Bulgarie, auprès d’environ 270 patients ayant eu un diagnostic confirmé d’un AVC aigu. Grâce à des enregistrements vidéo et des capteurs, FAST AI est parvenu à identifier l’asymétrie faciale avec une précision de plus de 97% et la faiblesse des bras avec une précision de plus de 72%. L’application a aussi été testée sur des centaines de patients supplémentaires depuis la phase de recherche initiale, a fait savoir Radoslav I. Raychev. Elle n’a cependant pas encore fait l’objet de tests pour la détection de la difficulté d’expression.

Le but ultime des chercheurs est d’aller au-delà de l’application, vers d’autres appareils ou plateformes. « Lorsque quelqu’un est en chat vidéo, ou lorsqu’il parle à “un assistant virtuel tel qu’Alexa” ou lorsqu’il conduit son véhicule son véhicule autonome, nous voulons pouvoir disposer de cette surveillance passive pour capturer les symptômes du patient quand l’AVC survient », a expliqué Radoslav I. Raychev. Pour le moment, l’application n’est pas prête pour une utilisation publique. Aucune information n’a été donnée concernant sa disponibilité ni à qui elle sera commercialisée.

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