Depuis le 14 septembre 2022, la ville de Lyon vit au rythme de la 16e édition de la Biennale d’art contemporain. Cette année, c’est la Fragilité qui est au cœur de diverses expositions. Focus sur trois d’entre elles.
Créée en 1991 par Thierry Raspail et Thierry Prat, la Biennale d’art contemporain de Lyon a lieu une fois tous les deux ans. Cette année, la ville de la région Rhône-Alpes accueille sa 16e édition, placée sous le signe de la Fragilité. Une thématique qui succède à celles de la Temporalité, de la Transmission, ou encore de la Modernité. Entre septembre et décembre, c’est plus de 200 artistes qui sont réunis à Lyon dans différents lieux aménagés.
Les différents aspects de la Fragilité
Parmi eux, on retrouve notamment l’étoile montante de l’art contemporain, la photographe Lucile Boiron. Pour cette exposition, l’artiste a choisi de représenter la femme. Au moyen de clichés tirés à l’argentique, imprimés sur verre ou plexiglas, elle montre des gros plans charnels et intimes de femmes. Placées sur des vitrines, ces photos permettent par ailleurs d’explorer la féminité à tous les âges et de désexualiser les femmes. Une présentation féministe qui puise également dans la poésie, puisque ces corps sont représentés aux côtés de plusieurs végétaux.
La Biennale d’art contemporain de Lyon est également l’occasion d’admirer l’exposition intitulée Les Nombreuses Vies et Morts de Louise Brunet. Cette installation artistique part sur les traces de Louise Brunet, une jeune fileuse de soie qui vécut à Lyon dans les premières années du XIXe siècle. Le parcours développe un récit fictionnel consacré à plusieurs individus dont les luttes, comme celles de Louise Brunet, furent oubliées ou passées sous silence. L’artiste estompe ici les frontières entre réalité et fiction grâce à une approche qui s’apparente à celle de l’enquête.
Dans le cadre de cette représentation artistique, les plus curieux pourront également découvrir Beyrouth et les Golden Sixties, une exposition entre fragilité et résistance. Avec 230 œuvres de 34 artistes et plus de 300 documents d’archives exposés en cinq sections thématiques, elle présente notamment l’effervescence artistique et politique des années 1950 à 1970 de la capitale libanaise. Entre vulnérabilité et émancipation, Beyrouth s’inscrit parfaitement dans la thématique de la 16e édition de la Biennale d’art contemporain de Lyon, accessible, pour rappel, jusqu’au 31 décembre 2022.