Durant le Festival Lumière de Lyon, James Gray a animé une masterclass. L’occasion pour l’EclaireurFNAC de revenir sur les films qui ont marqué la carrière du réalisateur américain.
Après Cannes, James Gray était présent au Festival Lumière de Lyon, afin d’évoquer son prochain film Armaggedon Time. Attendu dans les salles obscures le 9 novembre prochain, le film suit le passage de l’adolescence à l’âge adulte de Paul, au début des années 1980.
Inspiré de son enfance passée dans la banlieue de New-York, James Gray livre un long-métrage d’une grande tendresse, peut-être son plus personnel. Au cours de sa filmographie, le réalisateur a montré de façon unique l’intimité de ses personnages, en les plaçant dans des situations inédites. Il discute aussi des différentes institutions et principes patriotiques. La mafia, la police, le rêve américain ou encore la notion d’identité sont souvent au cœur de ses créations. Il explore aussi différents genres passant des films noirs aux longs-métrages d’aventures dans la jungle amazonienne. Autant de sujets qui ont marqué une carrière réfléchie et variée.
The Yards (2000)
Après avoir réalisé son premier long-métrage, Little Odessa (1994), James Gray sort six ans plus tard, The Yards. Avec le film, les spectateurs plongent dans les magouilles mafieuses des entreprises new-yorkaises. Présenté au Festival de Cannes en 2000, le film connaît cependant un cinglant échec critique et commercial, la production ayant qui plus est été catastrophique selon James Gray. Au casting, on retrouve Mark Wahlberg, Charlize Theron, ainsi que Joaquin Phoenix. Il retrouvera les deux acteurs, sept ans plus tard pour La Nuit nous Appartient.
La Nuit nous Appartient (2007)
Avec La Nuit nous Appartient, James Gray transpose le propos de The Yards dans le milieu de la police. De retour au Festival de Cannes en 2007, le film est très apprécié par la critique. Le réalisateur américain signe ici une création sombre, efficace, et conclut le triptyque entamé avec Little Odessa ainsi que The Yards autour de la famille, du crime organisé, et la police, en plein cœur de Brooklyn, un quartier où James Gray a passé son enfance.
The Immigrant (2013)
Après Two Lovers (2008), James Gray est de retour en 2013 avec The Immigrant. Porté par Marion Cotillard, Jeremy Renner, et l’un de ses comédiens fétiches, Joaquin Phoenix, le film nous plonge dans la quête du rêve américain. L’actrice française oscarisée pour La Môme (2007) incarne une immigrée polonaise, forcée de se prostituer à son arrivée aux Etats-Unis. The Immigrant est le premier long-métrage de James Gray pour lequel le réalisateur écrit le rôle principal pour une actrice.
The Lost City of Z (2016)
Ce film représente l’un des projets les plus ambitieux du réalisateur à ce jour. James Gray raconte ici l’histoire vraie de Percival Harrison Fawcett, l’un des plus grands explorateurs du XXe. Après avoir cartographié les frontières amazoniennes entre la Bolivie et le Brésil, l’homme découvre les traces de ce qu’il pense être une cité perdue très ancienne. De retour en Angleterre, Fawcett n’a de cesse de penser à cette mystérieuse civilisation, tiraillé entre son amour pour sa famille et sa soif d’exploration et de gloire. Au casting, on retrouve notamment Charlie Hunnam, Robert Pattinson, ainsi que Sienna Miller.
Ad Astra (2019)
Avec Ad Astra, James Gray nous embarque cette fois-ci dans l’espace, un territoire qui l’éloigne une nouvelle fois des quartiers new-yorkais. C’est la première fois que le réalisateur s’essaye au genre de la science-fiction. Pour l’occasion, il fait confiance à Brad Pitt et Tommy Lee Jones. Ad Astra dépasse cependant le simple film sur la quête spatiale pour offrir un long-métrage profond sur la relation père et fils, une thématique que l’on a souvent retrouvée en filigrane à travers sa filmographie.