Décryptage

Avatar, pourquoi c’est culte ?

05 décembre 2022
Par Lucie
Avatar, pourquoi c’est culte ?

Après treize longues années d’attente, la suite d’Avatar sort enfin sur nos écrans. Avatar 2 : La Voie de l’eau était le film le plus attendu de 2022 et nul doute qu’il tiendra ses promesses d’un spectacle grandiose. Sera-t-il aussi culte que le premier volet ? Et d’ailleurs, pourquoi ce dernier l’est-il ? Réponse en quatre points.

Pour son histoire universelle

Lorsque Avatar sort en 2009, personne ne s’attend à ce qu’il batte Titanic, précédent film de James Cameron, à la première place du film le plus lucratif de tous les temps. Trois milliards de dollars de recettes mondiales, du jamais vu depuis. Parmi les explications d’un tel succès, il y a tout d’abord son histoire, qui parle à tous.

C’est tout d’abord une fable écologique. Des marines américains sont envoyés sur la planète Pandora pour en exploiter les ressources, quitte à tuer les espèces indigènes qui y vivent. Mais les  Na’vis ne vont pas se laisser envahir sans réagir… Une parabole de ce que l’homme fait subir à sa propre planète, bientôt exsangue. Et quand on voit dans le film les marines détruire les forêts pandoriennes avec leurs terribles machines, on ne peut que penser au sort de l’Amazonie et de ses tribus qui tentent de résister à la surexploitation du poumon vert de la Terre.

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Mais c’est aussi et surtout une histoire d’amour. Depuis que James Cameron a versé dedans avec Titanic, lui qui en faisait peu écho dans ses films précédents, il s’en donne à cœur joie. On pense tout d’abord à la romance impossible de Roméo et Juliette quand le marine Jake Sully va tomber amoureux de la belle Na’vi Neytiri. Sauf qu’ici, cela finit bien, puisqu’il met ses convictions de côté pour protéger sa nouvelle tribu. On pense également à Pocahontas (mais version Disney, dont Avatar serait un pendant futuriste), avec la belle Indienne succombant aux charmes de l’envahisseur colon John Smith.

Pour ses effets spéciaux dantesques

Si l’histoire en elle-même ne brille pas par son originalité, James Cameron a d’autres atouts pour faire de son film un événement : le pouvoir de l’imaginaire. Il lui faut en effet créer de toutes pièces la planète Pandora et rendre crédibles sa faune et sa flore, ainsi que les futures interactions avec les humains. Tous ses films ayant réalisé des prouesses en matière d’effets spéciaux, Avatar sera son apothéose, purement et simplement. Le film devait d’ailleurs voir le jour dans les années 1990, mais Cameron préférait attendre que les technologies prévues puissent avancer et donner un rendu réaliste.

Il a ainsi créé un système baptisé « The Volume », sorte d’immense pièce consacrée à la motion capture dans laquelle les comédiens évoluent encagoulés et recouverts de capteurs. Leurs mouvements, expressions faciales et émotions sont ainsi parfaitement retranscrites. Il fallut un centre de traitement de données de plus de 1 000 m² et 4 000 serveurs pour peaufiner les effets spéciaux et le film a été conçu pour être principalement vu en 3D. C’était d’ailleurs la première fois qu’on assistait à un film de près de trois heures avec des lunettes spéciales. Une expérience immersive qui a grandement contribué au succès du film.

Pour son réalisateur

James Cameron est un homme de défis. Chacun de ses projets est d’ailleurs envisagé comme tel et ce n’est pas pour rien qu’en 27 ans de carrière entre son premier long, Piranha 2 : Les Tueurs volants et Avatar, il n’ait réalisé que huit films. Il faut dire que chacun d’entre eux repousse les limites technologiques (on se souviendra longtemps du choc des effets spéciaux de Terminator 2) ou nécessitent des budgets faramineux (Titanic était condamné au succès s’il ne voulait pas ruiner son réalisateur).

Mais chacun de ses projets a révolutionné le monde du cinéma à grand spectacle et Cameron est entré dans la cour des grands avec les onze Oscars reçus pour Titanic. Il est devenu à lui seul la raison d’aller voir ses films, tant son travail acharné, sa pugnacité et son talent visionnaire envahissent la pellicule.

Pour ses mystères

Quand Avatar est sorti, James Cameron a averti qu’il n’en resterait pas là avec l’univers de Pandora et qu’il voulait l’exploiter sur quatre films supplémentaires. Et de fait, le réalisateur a disparu de la circulation, ne donnant de ses nouvelles qu’en tant que producteur, avec parcimonie. Il attendait son heure. Que la technologie soit assez performante, encore une fois, pour lui permettre de réaliser ce rêve. Tant et si bien que souvent annoncé, Avatar 2 a été repoussé maintes fois et que beaucoup ont fini par abandonner l’idée qu’il y aurait bien une suite un jour au film le plus rentable de l’histoire du cinéma.

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Le tournage s’est tout de même réalisé dans le plus grand secret et son histoire le demeure. On sait tout juste que l’on exploitera les ressources aqueuses de Pandora, avec une autre civilisation, que tous les acteurs principaux du premier volet seront de retour (même Sigourney Weaver, dans un nouveau rôle), qu’il y aura de nouveaux personnages (dont un incarné par Kate Winslet) et que les effets spéciaux ont repoussé les limites de l’incroyable. Les dates de sortie d’Avatar 34 et 5 sont même déjà prévues, étalées jusqu’en 2028. Pour tâter la température, Avatar est ressorti à l’automne dernier le temps de quelques jours dans les salles et a attiré à nouveau plusieurs centaines de milliers de spectateurs. Les voyants sont donc au bleu pour Avatar 2 : La Voie de l’eau. Nouveau film culte à venir ?

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Lucie
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rédactrice cinéma sur Fnac.com
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