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YouTube met fin à son expérimentation de la 4K payante

18 octobre 2022
Par Benjamin Logerot
Facturée 11,99 € par mois, YouTube Premium permet de regarder des vidéos sans publicités notamment.
Facturée 11,99 € par mois, YouTube Premium permet de regarder des vidéos sans publicités notamment. ©YouTube

YouTube a annoncé mettre fin à son expérimentation controversée. La plate-forme voulait rendre l’affichage 4K de ses vidéos seulement accessible aux abonnés Premium.

Deux semaines après le début de la controverse sur cette expérimentation discutable, YouTube a décidé de faire marche arrière. S’il ne s’agissait que d’un essai, cela pose tout de même des questions quant aux futurs modèles économiques déployés par les grandes plates-formes du web.

Aussitôt arrivé, aussitôt parti

Nous rapportions au début du mois d’octobre des inquiétudes venant d’utilisateurs de YouTube. Ceux-ci voyaient sur leur écran l’option d’affichage des vidéos en 4K (2160p) inaccessible. La mention « Premium » était inscrite juste en dessous, laissant penser qu’il s’agissait d’un blocage pour les membres n’ayant pas souscrit à l’offre payante.

Le faible nombre de personnes ayant vu cette option laissait penser à un test de la part de YouTube. L’entreprise américaine devait expérimenter le blocage derrière un paywall de l’affichage en très haute définition. Un paywall, en effet, puisque le prix d’un abonnement mensuel YouTube Premium est de 11,99 € par mois.

Mais la grogne s’est faite entendre et, en réponse à un message accusateur sur Twitter, YouTube a déclaré le 17 octobre : « Nous avons complètement arrêté cette expérimentation. Les internautes devraient maintenant avoir accès à une résolution de qualité 4K sans avoir d’abonnement Premium. Nous sommes à votre disposition si vous avez d’autres questions. » A ce jour, on ne sait pas si l’entreprise a tout simplement abandonné cette idée ou si elle reste envisagée sous une autre forme.

Des questions de rentabilité ?

On le sait, YouTube est très peu rentable et ne fait gagner de l’argent à Google que depuis peu de temps. La plate-forme de partage de vidéo tente par tous les moyens d’augmenter ses revenus, bien souvent au grand dam des utilisateurs.

Par exemple, en 2020, YouTube ajoutait une nouvelle section appelée « Droit à la monétisation ». Elle expliquait que l’entreprise se réservait le droit de diffuser des publicités sur toutes les vidéos, même venant de petites chaines, et de toucher l’intégralité des revenus générés par ces pubs. Plus récemment encore, les internautes découvraient avec effroi un nombre très important de publicités au début de leurs vidéo. Des spots impossibles à passer.

YouTube et les grandes plates-formes tentent de diversifier leurs sources de revenus et d’en trouver de nouvelles tout en poussant les utilisateurs à adhérer à leurs programmes d’abonnement payant. Netflix a tout récemment ajouté une nouvelle formule d’abonnement, moins chère, mais comportant des publicités pendant les épisodes ou les films. Des pratiques légales, mais qui se font au détriment du confort des utilisateurs et dont le respect de la neutralité du web pourrait prêter à discussion.

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