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Olympus OM-D E-M1 Mark III : l’E-M1X dans un boîtier compact

13 février 2020
Olympus OM-D E-M1 Mark III : l’E-M1X dans un boîtier compact

Olympus a présenté hier son OM-D E-M1 Mark III. Ciblant les professionnels, il démontre que le format micro 4/3 reste aujourd’hui tout à fait pertinent face aux modèles APS-C et plein format.

L’OM-D E-M1 Mark III est une véritable évolution par rapport à la version 2 du boîtier d’Olympus. Il reprend une grande partie des caractéristiques de l’E-M1X, dans un corps bien plus compact et léger.

 © Olympus
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Même capteur, nouveau processeur Truepic IX

On retrouve le capteur micro 4:3 Live MOS de 20,4 mégapixels qui équipe le modèle précédent ainsi que le modèle E-M1X, et qui a fait ses preuves. Mais contrairement aux deux modèles cités, l’OM-D E-M1 Mark III embarque un tout nouveau processeur Truepix IX. Ce processeur apporte des performances accrues en termes de stabilisation, mais aussi d’autofocus ou de vidéo, entre autres.

 © Olympus
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Construction et ergonomie

Même si le boîtier OM-D E-M1 Mark III est petit (il est d’ailleurs un tout petit peu plus compact encore que la version Mark II), sa construction reste adaptée à un usage professionnel. Ses dimensions s’établissent ainsi à 13,41 cm x 9,1 cm x 6,9 cm pour un poids de 580 grammes, batterie et carte mémoire inclus. Son corps en alliage de magnésium bénéficie d’une tropicalisation qui lui permet aussi d’être résistant aux projections d’eau, à la poussière, et même à des températures allant de -10° à 40° Celcius, et une hygrométrie jusqu’à 90 %. Sur ce point, les caractéristiques sont identiques sur l’E-M1X et la version 2 de l’E-M1.

Au niveau ergonomique, peu de choses changent. À l’avant du boîtier, le nouveau modèle arbore désormais le nom de l’appareil et sa version.

 © Olympus
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L’arrière du boîtier varie peu, mais on notera entre autres l’arrivée d’un joystick pour sélectionner les points autofocus, un ajout particulièrement bienvenu. Le dessus du boîtier reste quant à lui identique à la version précédente. Les utilisateurs habitués à la version 2 ne seront donc pas perturbés par l’ergonomie de cette nouvelle version.

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Enfin, et ce sera une déception pour certains, le viseur électronique et l’écran (toujours LCD) restent les mêmes que la version précédente. L’obturateur du nouveau boîtier est garanti pour 400 000 déclenchements, un chiffre qui double par rapport à l’OM-D E-M1 Mark II, et rejoint celui de l’E-M1X. C’est une excellente nouvelle pour les utilisateurs intensifs, et la preuve de la volonté d’Olympus de positionner son nouveau boîtier comme destiné aux professionnels.

Niveau connectivité, ce nouveau modèle bénéficie toujours d’une connectique très complète, appréciable en photo comme en vidéo. Avec l’arrivée d’un port USB-C, l’OM-D E-M1 Mark III accède à la recharge par USB, même si elle n’est pas accessible  pendant l’utilisation du boîtier. Quant au module Wi-Fi, il passe en 5 GHz, et offrira donc des transferts plus rapides.

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On retrouve le double emplacement pour carte SD, mais contrairement à la plupart des évolutions, ici, une seule carte est compatible UHS-II, alors que l’E-M1X comporte deux emplacements compatibles.

Autofocus : des performances en hausse

Pour un boîtier qui se destine aux professionnels, les capacités autofocus sont bien sûr essentielles, surtout pour un boîtier qui vise à séduire les photographes de sport entre autres. Pour cela, le processeur Truepic IX – plus puissant que son prédécesseur – a bien sûr un rôle central. Mais ce sont aussi les algorithmes développés par Olympus qui ont été améliorés, selon la marque. Dans ce domaine, on retrouve l’autofocus hybride à détection de phase et de contraste. Il est composé de 121 points AF croisés à corrélation de phase, ainsi que de 121 points AF à détection de contraste.

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Il sera ainsi possible de réaliser une détection sur une plage allant de -3,5 EV à +20 EV, alors que les E-M1X et E-M1 Mark II sont “limités” à une plage allant de -2 à +20 EV. Les premiers tests semblent confirmer une amélioration dans ce domaine, avec la capacité à repérer l’œil à des distances plus importantes.

Une des difficultés en astrophotographie est la mise au point sur les étoiles. Olympus indique avoir développé une technologie unique, qui permet désormais de réaliser cette mise au point en utilisant la mesure de la lumière. Plus la peine donc de passer en manuel pour cette mise au point, ce qui ouvre la voie à de nouvelles possibilités, comme la réalisation d’images en astrophotographie à main levée, sur laquelle nous reviendrons un peu plus loin.

Stabilisation sur 5 axes jusqu’à 7,5 EV

La stabilisation de l’OM-D E-M1 Mark III rejoint celle de son grand-frère, l’E-M1X, qui est pour sa part équipé de deux processeurs Truepic VIII. Le nouveau processeur unique réussit à égaler les performances de ce dernier.

La stabilisation de 7,5 EV s’obtiendra en couplant la stabilisation du capteur et des optiques comme l’optique Zuiko PRO 12-100 mm f/4 IS PRO. Mais la stabilisation du capteur à elle seule permet d’atteindre 7 EV, comme l’E-M1X, mais plus que l’OM-D E-M1 Mark II, qui permettait déjà d’atteindre 5,5 EV.

 © Olympus
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Olympus exploite à fond les capacités offertes par cette stabilisation. Il sera possible de travailler avec des vitesses très basses sans pour autant se retrouver avec des photos floues, même avec des focales longues. Olympus a de surcroît développé des fonctionnalités très intéressantes grâce à la stabilisation. Le nouvel appareil offre en effet de nouvelles possibilités impressionnantes à main levée, qu’il s’agisse de photos haute résolution, ou d’astrophotographie.

Photo haute définition de 50 mégapixels à main levée

Depuis quelques années, certaines marques jouent la carte de la haute résolution, en utilisant les capacités des capteurs stabilisés. En effet, en générant des micro-mouvements au niveau du capteur, il est possible de générer des images avec des définitions très élevées.

L’OM-D E-M1 Mark III récupère donc les capacités de l’E-M1X dans ce domaine. Il est ainsi capable de réaliser des photographies en très haute définition, soit l’équivalent de 50 mégapixels, le tout à main levée. Pour cela, il déplace le capteur très légèrement sur une série de 16 prises de vues rapides, puis assemble le tout en alignant les images, pour un résultat final de 50 mégapixels. Sur trépied, il est possible d’aller plus loin, et de réaliser des photos de 80 mégapixels.

 © Olympus
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Réaliser des images de qualité en astrophotographie a toujours nécessité jusqu’ici l’installation d’un trépied. Les temps de pose importants imposent en effet ce type d’approche.

 © Olympus
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Depuis quelques temps, des progrès ont été réalisés dans ce domaine par les smartphones, avec par exemple la nouvelle fonctionnalité Night Sight du Pixel 4, grâce à la fusion d’images. Mais cet exploit implique quand même un temps de pose incompatible avec le fait de tenir l’appareil à main levée.

Ici, toutes les problématiques propres à ce type de photographie semblent avoir été résolues, et il est donc possible de réaliser des images du ciel étoilé sans avoir besoin de trépied. Mais il est possible aussi d’utiliser un trépied et de prendre la main sur le mode Starry Sky AF en privilégiant la précision à la vitesse. La vidéo ci-dessous montre les résultats que l’on peut obtenir avec cette nouvelle fonctionnalité:

Filtre ND Live

Ce filtre ND intégré est repris de l’E-M1X, et n’était pas présent sur l’OM-D E-M1 Mark II. C’est l’arrivée du tout nouveau processeur Truepic IX qui a permis cette intéressante intégration. En effet, la technique utilisée simule un filtre ND en combinant plusieurs prises de vues. En situation de forte luminosité, il permet de jouer le rôle d’un filtre ND externe, et ainsi de pouvoir utiliser des vitesses lentes, ou de garder la capacité à utiliser de grandes ouvertures. Il est possible de régler ce filtre ND Live sur ND2, ND4, ND8, ND16, ou ND32.

 © Olympus
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L’OM-D E-M1 Mark III en vidéo

Comme pour beaucoup de nouveautés sur ce boîtier, la vidéo reprend la plupart des nouveautés apportées par l’E-M1X par rapport à l’E-M1 Mark II. Ainsi, la stabilisation vidéo à main levée reprend les caractéristiques de l’E-M1X avec une stabilisation à 3 niveaux. On retrouve aussi la possibilité de régler la vitesse et sensibilité des réglages de l’autofocus, et la vidéo à 120 images par seconde, et la qualité de son améliorée grâce à un nouveau pré-ampli.

Pour le reste, ce sont les mêmes caractéristiques que la version précédente. On retrouve ainsi l’OM400 Log ou la prise de vue à main levée 4K/C4K ou encore la prise en charge du rendu 4:2:2.

Prix et disponibilité

L’OM-D E-M1 Mark III est disponible à 1 799 euros boîtier nu. Alors que la plupart des marques ont tendance à monter leurs prix à chaque nouveau modèle, ici, le nouveau boîtier est proposé à un prix inférieur au modèle précédent à sa sortie, soit 1 999 euros (aujourd’hui commercialisé à 1 499 euros).

 © Olympus
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L’OM-D E-M1 Mark III est aussi proposé en deux versions kits, la première à 2 499 euros avec l’objectif M.ZUIKO DIGITAL ED 12‑40MM F2,8 PRO, et la seconde à 2 899 euros avec l’objectif M.ZUIKO DIGITAL ED 12‑100MM F4 IS PRO.

Précisons aussi que pour les utilisateurs désireux d’utiliser un grip, le modèle HLD-9, déjà utilisable avec la version 2 de l’E-M1, reste compatible avec cette version 3. C’est assez rare pour le souligner.

 © Olympus
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L’OM-D E-M1 Mark III est pour l’instant disponible uniquement en précommande, avec les premières livraisons prévues pour le 26 février prochain.