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La lanceuse d’alerte de Facebook se joint à un groupe pour réparer les réseaux sociaux

13 octobre 2022
Par Kesso Diallo
Frances Haugen veut rendre les réseaux sociaux plus sains.
Frances Haugen veut rendre les réseaux sociaux plus sains. ©Assemblée nationale

Frances Haugen fait partie des membres du Council for Responsible Social Media, une coalition lancée mercredi pour lutter contre les effets néfastes que les réseaux sociaux peuvent avoir sur les enfants, les communautés et la sécurité nationale américaine.

Un an après les révélations des Facebook Files, la lanceuse d’alerte Frances Haugen continue sur sa lancée pour rendre les réseaux sociaux plus sains. Aux côtés d’anciens responsables gouvernementaux, de chercheurs indépendants et de défenseurs de la santé publique, elle est l’une des membres du Council for Responsible Social Media. Lancée en partenariat avec le groupe de réforme politique Issue One le 12 octobre, cette coalition vise à lutter contre les effets néfastes des plateformes sur la santé mentale, civique et publique.

« Les réseaux sociaux ont promis de construire un monde plus interconnecté et informé. Mais maintenant, les dommages causés par les plateformes dépassent la promesse d’une conversation et d’une connectivité mondiale améliorées, et la démocratie américaine est en jeu », affirme le groupe. Il estime que ces effets néfastes sont liés au fait que les principales entreprises technologiques « opèrent sans responsabilité ni surveillance sérieuses ». Il a ainsi pour objectif de trouver des solutions à ces dommages causés aux enfants, aux communautés et à la sécurité nationale américaine.

Réparer les dommages

Visant à plaider en faveur de « solutions bipartites importantes », le Council for Responsible Social Media rassemble des républicains comme Kerry Healey, ancienne lieutenante-gouverneure du Massachusetts et des démocrates, à l’instar de l’ancien membre du Congrès Dick Gephardt. La coalition a prévu plusieurs initiatives pour que « la conversation nationale sur la réforme des réseaux sociaux » se concentre sur ces solutions. Elle va développer et distribuer « stratégiquement » des contenus écrits et vidéo sur les dommages causés par ces plateformes. Le groupe organisera également des audiences publiques qui mettront en lumière les témoignages de parents, pédopsychologues ou encore responsables de la sécurité nationale concernant l’impact « des décisions prises à l’intérieur des plateformes ».

Il prévoit aussi de faire pression de manière publique sur les réseaux sociaux afin qu’ils apportent des changements significatifs à leur plateforme et à leur gouvernance interne et de plaider en faveur de politiques et de lois clés auprès de l’administration Biden et du Capitole. Il ne s’agit pas de la première initiative de Frances Haugen pour assainir ces plateformes. Le mois dernier, elle a lancé une ONG appelée « Beyond the Screen » qui se concentre sur « des solutions concrètes pour aider les utilisateurs à reprendre le contrôle de leur expérience sur les réseaux sociaux ».

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Article rédigé par
Kesso Diallo
Kesso Diallo
Journaliste