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Meta a démantelé deux réseaux de désinformation d’origine russe et chinoise

28 septembre 2022
Par Kesso Diallo
La firme a démantelé deux réseaux de désinformation sur la guerre en Ukraine et les élections de mi-mandat.
La firme a démantelé deux réseaux de désinformation sur la guerre en Ukraine et les élections de mi-mandat. ©Michael Vi / Shutterstock

Le premier diffusait de fausses informations sur la guerre en Ukraine tandis que le second ciblait les Américains à l’approche des élections de mi-mandat.

Ce mardi, Meta, maison mère de Facebook et Instagram, a annoncé avoir découvert et démantelé deux réseaux non connectés de désinformation. D’origine russe, le premier propageait de fausses informations sur la guerre en Ukraine, ciblant principalement ce pays, l’Allemagne, la France, l’Italie et le Royaume-Uni. Plus de 60 sites Web se sont fait passer pour des organes de presse légitimes en Europe, dont les journaux allemands Spiegel et Bild ou le quotidien britannique The Guardian, publiant des articles critiquant l’Ukraine et ses réfugiés, et soutenant la Russie.

Ces soi-disant organes de presse faisaient ensuite la promotion de ces articles, ainsi que de mèmes et de vidéos YouTube sur Facebook, Instagram, Twitter et des sites de pétitions comme Change.org. Meta indique aussi que ces contenus ont été amplifiés par les pages Facebook des ambassadeurs russes en Europe et en Asie à plusieurs reprises.  

Entre opération importante et de faible ampleur

Le géant américain affirme que cette opération est la plus importante et la plus complexe qu’il a interrompu depuis le début de la guerre en Ukraine, avec « une combinaison inhabituelle de sophistication et de force brute ». Des investissements techniques et linguistiques ont en effet été nécessaires avec les sites Web falsifiés et l’utilisation de nombreuses langues. De plus, l’amplification des contenus sur les réseaux sociaux s’est principalement faite avec l’achat de publicités ou des faux comptes rudimentaires, dont la plupart ont été supprimés par les systèmes automatiques de Meta. Pour ce réseau, ce sont 1 633 comptes, 703 pages et un groupe sur Facebook, ainsi que 29 comptes sur Instagram qui ont été bloqués par l’entreprise.

Le second réseau, originaire de Chine, a mené plusieurs opérations visant les Américains – démocrates et républicains – à l’approche des élections de mi-mandat qui auront lieu en novembre. D’un côté, de faux comptes se sont passer pour des conservateurs, abordant des sujets tels que l’avortement et les armes à feu, ou critiquant le président Joe Biden. De l’autre, ils ont pris l’identité de progressistes pour critiquer les positions du parti républicain sur ces deux sujets, mais aussi pour viser personnellement des politiciens républicains. La plupart des contenus étaient en anglais, mais certains étaient aussi en français et en chinois, ciblant ainsi les personnes parlant ces deux langues dans le monde. Une autre opération menée par ce réseau ciblait la République tchèque, critiquant le soutien du gouvernement à l’Ukraine dans le conflit et sa politique envers la Chine.

Pour ces opérations s’étant déroulées sur plusieurs réseaux sociaux et sites de pétition, Meta précise que les contenus étaient publiés pendant les heures de travail en Chine, soit lorsque les personnes ciblées dormaient. Ils n’ont, par ailleurs, pas suscité beaucoup d’engagement. Au total, la firme a supprimé 81 comptes, 8 pages et un groupe sur Facebook, et deux comptes Instagram pour ce second réseau.

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Kesso Diallo
Kesso Diallo
Journaliste