Trois ans après l’arrivée de sa gamme Inzone, Sony revient avec le Inzone H9 II. Développé en collaboration avec l’équipe eSport Fnatic, ce nouveau modèle haut de gamme promet de gommer les défauts de son prédécesseur en intégrant notamment les technologies de réduction de bruit issues des célèbres casques nomades de la marque.
Design et ergonomie
Si le premier Inzone H9 avait marqué les esprits par son design rappelant la PS5, cette seconde itération joue la carte de l’affinement. Le Inzone H9 II conserve cette identité visuelle futuriste, disponible en blanc ou en noir, mais revoit sa copie sur un point crucial : le confort.
Dès la prise en main, la perte de poids est flagrante. Le casque passe sous la barre des 270 grammes (contre 330g pour le modèle précédent), ce qui change tout une fois posé sur la tête. L’arceau a été redessiné pour réduire la pression sur le sommet du crâne, et le résultat est particulièrement convaincant. Les coussinets profitent également d’un nouveau revêtement hybride, mêlant tissu respirant et similicuir. Là encore, c’est un choix efficace, et même après de longues heures de jeu le casque vissé sur la tête, le confort n’est pas impacté.
En posant pour la première fois le Inzone H9 II sur la tête, on ressent aussi tout de suite la qualité de son isolation passive, et l’effet bulle est immédiat, même sans activer la réduction de bruit active. Un très bon point, d’autant que plusieurs options permettent d’atténuer cette sensation d’isolation si l’on a besoin de continuer à écouter ce qu’il se passe dans la pièce, en particulier les voix.
Côté commandes, Sony conserve une disposition classique. On retrouve la molette de volume sur l’oreillette gauche, accompagnée du bouton de contrôle de la réduction de bruit active. L’oreillette droite accueille les boutons d’alimentation et de balance jeu/chat. Le tout tombe assez bien sous le pouce, et l’ergonomie d’ensemble est donc réussie.
Le positionnement du bouton « mute » pour couper ou ouvrir son micro est particulièrement bien pensé, puisqu’il est loin de tous les autres, en plus de profiter d’une texture différente pour assurer qu’on ne le confonde jamais avec un autre. C’est très pratique, et surtout très rare sur les casques gamer concurrents, sur lesquels on a souvent tendance à déclencher le Bluetooth en voulant simplement couper son micro.
Connectivité et autonomie
Le Inzone H9 II joue la carte de la polyvalence avec une double connectivité simultanée. Vous pouvez le relier à votre PC ou votre PS5 via le dongle USB 2,4 GHz (avec un switch dédié pour basculer entre les deux plateformes) tout en restant connecté à votre smartphone en Bluetooth. Pour une utilisation filaire, il est même possible d’utiliser le câble jack 3,5mm fourni.
Concernant l’autonomie, Sony annonce jusqu’à 30 heures d’utilisation avec la réduction de bruit active (ANC) activée. Après une petite semaine de test, on est en mesure de confirmer ce chiffre, qui peut même grimper largement à condition de se priver de la réduction de bruit, ce qui a été mon cas la majorité du temps. Bien évidemment, le modèle est neuf, et il convient d’attendre plusieurs mois pour savoir ce que l’autonomie peut promettre sur le long terme. Si d’autres casques concurrents profitent d’une meilleure autonomie, ils ne proposent souvent pas autant d’options, et ne font pas le même poids. L’équilibre trouvé ici semble le bon, mais si vous cherchez une énorme autonomie, il faudra se tourner vers un autre modèle.
On note également la présence d’une charge rapide efficace via USB-C : 10 minutes de charge suffisent pour récupérer environ une heure de jeu, de quoi sauver les étourdis en cas de coup dur.
Son et micro
L’une des principales nouveautés de ce modèle, c’est l’intégration des transducteurs de l’excellent WH-1000XM5. De quoi annoncer une qualité sonore rarement atteinte sur des casques pensés pour le gaming. A l’usage, c’est notamment sur les basses bien percutantes que cette amélioration se ressent. Néanmoins, le H9 II est avant tout un casque gaming, et si vous conservez l’égaliseur par défaut, l’écoute musicale ne vous fera pas profiter de ce dont le casque est vraiment capable. Un petit passage par le logiciel Inzone Hub fera l’affaire, nous y reviendrons.
L’autre particularité, c’est l’intégration de la technologie 360 Spatial Sound for Gaming, qu’il est aussi possible d’activer ou de désactiver à tout moment via le logiciel. Très convaincante pour l’immersion, notamment dans les jeux d’aventure qui mêlent la musique d’ambiance à différents effets sonores, elle n’est en revanche vraiment pas recommandée pour les FPS compétitifs, dans lesquels la précision doit l’emporter sur l’immersion.
Après de nombreuses heures sur Counter Strike 2, l’option la plus pertinente proposée par le casque se trouve dans les différentes options de l’égaliseur, qui propose notamment une fonction spéciale FPS, pensée pour entendre mieux les bruits de pas. Si l’on peine souvent à remarquer les différences en jeu avec ce genre d’option sur d’autres modèles, c’est ici très réussi, et il sera difficile de s’en passer.
Assez rare sur les casques gaming, la réduction de bruit active du H9 II est vraiment impressionnante et fera de ce modèle un casque parfait pour travailler dans des environnements bruyants. Mieux encore, une option permet de conserver la réduction de bruit pour éviter certaines tonalités, tout en nous permettant d’entendre les voix, pour ne pas être totalement enfermé dans sa bulle. De quoi accroitre encore la polyvalence du casque.
Le micro de son côté présente à la fois l’un des plus gros avantages du Inzone H9 II, mais aussi l’un de ses plus gros défauts. Commençons par le positif, avec la restitution de la voix, qui est particulièrement fidèle et claire, sans avoir besoin de se perdre dans les options de personnalisation. La perche micro est en plus amovible, ce qui permet de transformer votre casque de jeu en un casque d’écoute super facilement.
En revanche, cette perche micro longue est flexible est pensée pour placer le micro véritablement devant la bouche, et pas sur le côté comme c’est souvent le cas. A l’usage, on a donc souvent tendance à la réajuster, ne serait-ce que pour boire confortablement ou tousser sans perturber ses coéquipiers. Et c’est là que le problème arrive : au moindre mouvement de la perche, un son de grésillement peut venir parasiter votre écoute, et le micro peut aussi totalement se couper si le mouvement de la perche est un peu brusque. On prend rapidement l’habitude de la manier avec délicatesse, mais sur les premières utilisations, c’est un paramètre assez gênant.
Personnalisation
Pour tirer le meilleur parti du H9 II, le passage par le logiciel Inzone Hub sur PC est indispensable. L’interface est sobre et complète. C’est ici que vous pourrez activer le son spatial, ajuster l’égaliseur (EQ) sur 10 bandes ou régler le niveau de retour de votre propre voix (sidetone). Plusieurs options prédéfinies sur l’égaliseur vous permettront de profiter du casque dans les meilleures conditions sans avoir à être un spécialiste du son. Les options « écoute musicale » et « FPS 1 » sont d’ailleurs particulièrement réussies.
Le logiciel permet aussi de personnaliser la fonction du bouton NC/Ambient, ou de gérer la mise en veille automatique. Si vous jouez sur PS5, l’intégration est native : les réglages de balance jeu/chat apparaissent directement à l’écran, et le casque s’intègre parfaitement à l’écosystème de la console.
Conclusion
Dans l’ensemble, le Sony Inzone H9 II réussit son pari en corrigeant les principaux défauts de jeunesse de son aîné. Plus confortable, plus léger et doté d’une réduction de bruit active hyper efficace, il offre une expérience de jeu très immersive ou très précise en fonction de vos besoins. S’il reste un investissement conséquent, il s’impose comme une référence technique pour les joueurs PC et PS5 exigeants.
