Avec son M15, Alienware propose aux joueurs en quête de mobilité, un PC portable gaming aussi fin que léger. Gardant un design propre à sa gamme, il saura ravir les plus fidèles de la marque, mais également attirer de nouveaux joueurs à la recherche d’un ordinateur capable de faire -encore- tourner les jeux les plus récents.
Une identité visuelle qui ne change pas
La gamme gaming de chez Dell a toujours adopté une identité visuelle propre. Volonté de se démarquer de ses concurrents, les Alienware adoptent ce fameux design anguleux qui, soit plait, soit déplait. Ce M15 ne déroge pas à la règle et l’on peut dénombrer pas moins de 11 côtés sur ce modèle (un hendécagone pour ceux qui se demandaient).
Le modèle testé ici arbore un rouge flamboyant avec une finition mate. Elle laisse, malheureusement, apparaître les traces de doigts et il faut frotter fort pour les faire partir. Néanmoins, le coloris est beaucoup plus attrayant que la livrée grise qui existe également.
Comme sur les modèles déjà existants, on retrouve de gros bords au-dessus et sous l’écran. C’est un peu dommage quand on sait que la majorité des constructeurs tendent à proposer des écrans quasi borderless, même pour des ordinateurs typés gaming. La grosse bordure inférieure nous laisse néanmoins admirer le gros logo Alienware, au cas où l’on douterait de la marque de notre PC. Autre chose qui ne change pas : les têtes d’alien rétroéclairées. Deux au total, dont on peut changer la couleur à l’envie. Mais on y reviendra plus tard.
Concernant le clavier AlienFX, Alienware propose ici un confort de frappe plutôt exceptionnel. Les touches sont suffisamment espacées pour une frappe facile et rapide. De plus, le clavier est vraiment silencieux (même si, en jeu, cela n’est pas vraiment important).
Quant à ses dimensions -ce qui nous intéresse- sachez qu’il ne mesure que 17,9 mm d’épaisseur et qu’il adopte un poids frôlant les 2 kg (2,16 kg sur la balance). Alors oui, comparativement à des ultra-portables, ça peut paraître lourd. Mais il s’agit d’un ordinateur gaming, l’un des plus légers du marché de surcroît.
Une connectique plutôt complète
Forcément, pour que cela soit un bon ordinateur portable, il faut que la connectique soit quasiment irréprochable. A ce jeu, le M15 s’en sort plutôt bien puisqu’il y en a partout. Il propose 2 ports USB 3.1 sur la droite. Sur la gauche : un port Ethernet Gigabit Killer, un port USB 3.1 avec la technologie de Dell PowerShare ainsi qu’une prise jack 3.5mm. Enfin, à l’arrière (et oui), on trouve un port USB-C/Thunderbolt 3, une sortie HDMI 2.0, une sortie mini-DisplayPort 1.3 et enfin un port amplificateur graphique.
Un écran éclatant
L’écran de 15,6 pouces est tout bonnement somptueux et offre un confort visuel non-négligeable, que ce soit en jeu ou lors d’une utilisation classique. On pourrait toutefois regretter que Dell n’ait pas proposé un écran OLED sur ce modèle. On a donc du Full HD (1920 x 1080) avec un taux de rafraîchissement de 144 Hz. De fait, le rendu est tout à fait fluide et lisse – aucun détail ne peut nous échapper. Si l’on veut vraiment pinailler, on peut souligner le fait qu’un écran tactile aurait pu être un plus. Mais vraiment, c’est juste pour trouver une petite bête à cet écran qui prend toute la largeur offerte par l’ordinateur.
Débordant de puissance et chaud comme la braise
Avec sa petite GTX1060 et son Intel Core i7 de 8e génération, ce M15 est parfaitement capable de faire tourner les derniers softs. Darksiders III tourne en « épique » et arrive à grimper à 64 FPS sans grosses baisses de framerate et sans aucun problème de lag.
Moins récent mais beaucoup plus gourmand en ressources, Final Fantasy XV a également été testé. La majorité des graphismes sont en « élevés » avec les technologies propres à NVIDIA désactivées. Le jeu tourne facilement à 30 frames par seconde. Ce qui reste correct dans l’ensemble puisqu’on ne subit aucune perte et aucun problème au niveau de la fluidité du soft.
Avec le troisième épisode de Darksiders, l’ordinateur reste plus ou moins silencieux (c’est à vous de voir où vous plafonnez votre échelle de silence) mais chauffe tout de même quelque peu. Avec FFXV, c’est une toute autre histoire. L’ordinateur ne fait pas forcément plus de bruit qu’avec l’autre jeu. Cependant, il s’en dégage une chaleur telle que l’on pourrait le retourner pour le transformer en barbecue d’appoint. Sur le dessus, cela chauffe également mais dans une moindre mesure. Il pourra vous réchauffer les mains et les poignets cet hiver. Pas forcément une mauvaise chose quand on y pense.
De manière générale, et sans vraiment que je comprenne pourquoi, les ventilateurs se mettent à fortement tourner de temps à autre quand le PC est branché sur le secteur. Et cela, sans forcément jouer à un jeu. Cela peut se faire dès qu’on ouvre Adobe Premiere Pro voire même, parfois, sur Microsoft Word. Qui aurait cru que taper des phrases pouvait être si gourmand ? Une fois que les ventilos sont lancés, plus aucun moyen de contrôler le bruit de la bête. On a vite l’impression de se trouver sur les pistes de l’aéroport d’Orly. Ce qui est vite dérangeant lorsque l’on se trouve au bureau ou dans un espace clos / public. Ce qui m’a aussi valu quelques remarques moqueuses de la part de mes collègues dans l’open space.
Au niveau de l’autonomie… et bien ce n’est pas vraiment fameux. Bon, en même temps, un ordinateur équipé d’une carte graphique encore très compétente, d’un écran lumineux et de rétroéclairage, c’est forcément énergivore. La batterie affiche environ 2h30 d’autonomie quand elle est réglée en mode « performances optimales ». Cette dernière passe à 2h54 en mode « économie d’énergie ». Pas beaucoup plus mais c’est déjà ça. Et encore, ces données ne sont que pour un logiciel de traitement de texte et le centre de commande Alienware ouvert.
En jeu, préparez-vous à une baisse d’autonomie plus rapide que la fonte des glaces. C’est bien simple, il a juste suffi de lancer Darksider III pour que la batterie affiche 35 minutes restantes d’autonomie. Bref, ne pensez même pas sortir sans votre chargeur si vous voulez jouer en toute mobilité.
Un PC gaming personnalisable à l’envie
Ce M15, comme tous les ordinateurs de la gamme, intègre des logiciels maison. Un notamment –Alienware Command Center– permet d’overclocker son PC, mais également de gérer différents profils, selon l’utilisation que vous en avez.
Quatre profils thermiques sont préexistants : équilibré, performances, froid et silencieux. Vous pourrez également en créer de nouveau, plus adaptés à votre utilisation personnelle.
Ce logiciel permet bien plus que de gérer les performances de votre bécane. Vous pourrez également y modifier le rétroéclairage. Que ce soit les deux têtes d’extraterrestre, ou bien simplement votre clavier. Ce dernier est d’ailleurs divisé en 4 parties, ce qui fait que vous pourrez, en tout, attribuer quatre couleurs différentes (parmi les 16,8 millions proposées) à l’ensemble de vos touches. Vous pouvez également choisir la puissance de la luminosité.
4 touches (décidément) sont dédiées à la macro. Elles sont disposées juste au-dessus du pad numérique et vous pouvez leur assigner n’importe quelle combinaison de touche. Il est même possible de paramétrer une touche pour lancer un programme ou bien un enchaînement d’actions.
Si vous recherchez un ordinateur portable gaming fin et puissant, alors cet Alienware M15 pourrait parfaitement vous convenir. Il est également l’un des plus légers de sa catégorie, avec ses 2,2 kilos sur la balance. Seul le Razer Blade 15 fait mieux avec ses 200 grammes de moins.
Equipé d’une GTX 1060 encore performante, vos jeux préférés et récents tourneront sans aucun soucis et c’est peut-être le plus impressionnant sur cette bécane. Enfin, puisque rien n’est parfait, ce M15 souffre de ventilateurs beaucoup trop bruyants et d’une chauffe vraiment trop importante sur certains softs.
