Prise en main

Prise en main de l’Asus ROG Xbox Ally X : une interface enfin à la hauteur pour cette console-PC surpuissante ?

15 octobre 2025
Par Sofian Nouira
Prise en main de l'Asus ROG Xbox Ally X : une interface enfin à la hauteur pour cette console-PC surpuissante ?
©Asus

Grâce à une nouvelle surcouche logicielle Xbox, une puce surpuissante sur le papier et une autonomie que l’on nous promet excellente, Microsoft et Asus ambitionnent de proposer une véritable expérience console sur PC. Alors, promesse tenue ?

En résumé

Avec la nouvelle ROG Xbox Ally X, Asus et Microsoft signent une machine très aboutie. Puissante, confortable et dotée d’une autonomie très respectable, elle s’impose sans coup férir comme la nouvelle référence des consoles portables sous Windows. L’intégration de la surcouche Xbox, bien qu’imparfaite, est vraiment ce qui change la donne, rapprochant pour la première fois l’expérience PC de celle d’une console. Il est d’ailleurs important de noter que même si vous n’êtes pas adepte du Xbox Game Pass, cette nouvelle interface fait des merveilles pour les autres plateformes, comme Steam ou Epic Games. Certes, tout n’est pas parfait. Le recours à Windows en arrière-plan implique encore quelques frictions et l’écran IPS ne peut pas tout à fait rivaliser avec de l’OLED. Mais pour qui cherche la machine nomade la plus performante du marché sans sacrifier le confort, la simplicité d’usage et l’autonomie, la ROG Xbox Ally X est aujourd’hui le meilleur choix possible.

Note technique

Les plus et les moins

Les plus
  • Superbes performances
  • Très bonne ergonomie
  • Excellente autonomie
  • La surcouche Xbox apporte enfin une véritable expérience "console", même si elle reste perfectible
Les moins
  • Windows toujours présent en filigrane
  • Écran pas OLED, même s'il est dans l'ensemble très correct

Souvenez-vous, en février 2022, le Steam Deck de Valve prenait la concurrence de court avec son succès surprise. Bien sûr, son inspiration évidente était la Nintendo Switch. Mais Valve a tout de même été le premier à réussir à proposer une expérience à l’ergonomie « console » pour du jeu PC. Depuis, plusieurs constructeurs ont tenté de proposer leur propre version du concept, avec plus ou moins de succès. Car, malgré leurs efforts, ils se sont trouvés confrontés encore et toujours à la présence de Windows 11, un système d’exploitation pas du tout adapté à une navigation à la manette, sur petit écran qui plus est.

Il aura fallu attendre trois ans pour que Microsoft finisse par s’emparer du problème. Mais c’est désormais chose faite puisqu’en association avec Asus, le géant américain propose la ROG Xbox Ally X. Derrière ce nom se cache une machine aux caractéristiques pour le moins alléchantes sur le papier. Elle se trouve en effet propulsée par la dernière puce AMD Ryzen AI Z2 Extreme, épaulée par 24 Go de mémoire vive et un SSD de 1 To. Elle dispose également d’un écran IPS de sept pouces Full HD à 120 Hz. Le tout est alimenté par une batterie de 80 Wh.

Au-delà de cette fiche technique rutilante, la véritable nouveauté vient aussi et surtout de la partie logicielle, avec une surcouche Xbox censée transformer l’usage de Windows sur ce genre de machine.

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Le design et l’ergonomie

Si vous avez déjà manipulé la précédente ROG Ally d’Asus, vous ne serez pas dépayés au moment de prendre en main la nouvelle version Xbox de la console-PC. Là où beaucoup de concurrents se contentent d’une forme rectangulaire assez plate, Asus a fait le choix d’intégrer de véritables poignées, très similaires à celles d’une manette Xbox. Le résultat est une manette qui semble avoir été étirée pour accueillir un écran en son centre. Pour un confort indéniable, car ces poignées permettent une préhension aussi naturelle que sécurisante.

Test Asus ROG Xbox Ally X
©L'Eclaireur Fnac

Côté poids, s’il est conséquent sur le papier à 715 g, il se montre toutefois remarquablement bien réparti. À tel point d’ailleurs que la console paraît plus légère qu’elle ne l’est réellement. Même après de longues sessions de jeu, nous avons été surpris de constater que la fatigue se fait peu sentir. Le besoin de poser la machine ne s’est jamais fait pressant. Un excellent point donc.

Test Asus ROG Xbox Ally X
©L'Eclaireur Fnac

La disposition des commandes s’avère pour sa part très classique pour qui est familier avec les manettes Xbox. On retrouve donc les boutons ABXY, les fameux sticks analogiques asymétriques et la croix directionnelle. Petite attention appréciable, les gâchettes bénéficient de la technologie « Impulse Triggers », qui offre des retours haptiques dans les jeux compatibles, comme sur les dernières manettes officielles Xbox. Dans Forza Horizon 5 par exemple, les vibrations lors de l’accélération et du freinage ajoutent une couche d’immersion bienvenue. Pour chipoter un peu, il est dommage que les autres moteurs de vibration du châssis soient, eux, bien plus basiques et loin de la finesse d’un Joy-Con de Switch 2 ou d’une DualSense.

Test Asus ROG Xbox Ally X
©L'Eclaireur Fnac

Quant à la connectique, elle est regroupée sur la tranche supérieure et se montre assez complète, avec deux ports USB-C, dont un compatible Thunderbolt 4, un lecteur de carte microSD et une prise casque 3,5 mm. Notez que le port Thunderbolt 4 offre la possibilité d’utiliser un GPU externe. Encore pour chipoter, on aurait préféré que l’un des deux ports USB-C soit positionné sur la tranche inférieure, afin de faciliter la charge en jeu. Mais il s’agit d’un détail.

Test Asus ROG Xbox Ally X
©L'Eclaireur Fnac
Test Asus ROG Xbox Ally X
©L'Eclaireur Fnac

L’écran

Asus semble avoir un amour inconditionnel de la diagonale de sept pouces. Avec les ROG Xbox Ally, le constructeur taïwanais en est déjà à sa quatrième console-PC portable. Et toutes arborent cette diagonale de sept pouces. Pour le reste, il s’agit ici d’une dalle IPS LCD de sept pouces Full HD (1920 x 1080 pixels). Un choix pragmatique d’après la marque. Bien sûr, nous reprocherons à cet afficheur de ne pas être de technologie OLED. Une techno que l’on retrouve par exemple chez certains concurrents comme le Steam Deck OLED ou le Lenovo Legion Go 2.

Test Asus ROG Xbox Ally X
©L'Eclaireur Fnac

Dans les faits, cet écran s’en sort néanmoins avec les honneurs. Sa luminosité est très bonne et permet de jouer dans de bonnes conditions même dans une pièce bien éclairée. De même, son rendu colorimétrique et ses contrastes ne prêtent pas le flanc à la critique. On apprécie aussi beaucoup le taux de rafraîchissement à 120 Hz, couplé à la technologie de rafraîchissement variable (VRR) AMD FreeSync, assure une fluidité de tous les instants. Même lorsque le nombre d’images par seconde fluctue, l’image reste nette et sans déchirements. Cela contribue grandement au confort de jeu. La résolution de 1080p est également parfaite pour une diagonale de sept pouces. Proposer une résolution supérieure n’aurait eu aucun sens et aurait même été contre-productive pour l’autonomie. Ici, l’image est fine et détaillée, sans pour autant demander des ressources graphiques démesurées à la puce AMD.

L’expérience Xbox

Au-delà du très bon hardware, la véritable promesse de cette ROG Xbox Ally X, c’est son logiciel. Comme dit plus haut, le problème des consoles-PC sous Windows 11 a toujours été l’interface, malgré des initiatives telles que les surcouches Armoury Crate d’Asus ou son équivalent chez Lenovo.

Test Asus ROG Xbox Ally X
©L'Eclaireur Fnac

La première bonne nouvelle avec la ROG Xbox Ally X est que la console en finit vraiment avec le démarrage sur le bureau de Windows 11. Dès l’allumage, elle nous plonge directement dans l’interface « Xbox Full Screen Experience ». L’illusion est presque parfaite. Tout le processus de configuration initiale, de la connexion au Wifi à l’identification de son compte Microsoft, se fait à la manette, sans jamais avoir à toucher l’écran tactile. C’est une première sur un appareil de ce type, et cela change tout.

Test Asus ROG Xbox Ally X
©L'Eclaireur Fnac

L’interface regroupe en un seul endroit les jeux installés, qu’ils proviennent du Microsoft Store, de Steam, de l’Epic Games Store ou d’autres lanceurs. Appuyer sur le nouveau bouton Xbox fait apparaître un menu latéral, similaire à celui de la console de salon, donnant accès aux amis, aux paramètres rapides, etc.

Test Asus ROG Xbox Ally X
©L'Eclaireur Fnac

Une pression longue sur ce même bouton affiche une vue de toutes les applications ouvertes, entre lesquelles on peut naviguer avec les gâchettes. C’est simple, rapide, et diablement efficace. On peut passer des jours à jouer sans jamais voir l’ombre du bureau Windows. De notre côté, une fois les configurations initiales et les installations de Steam et GOG effectuées, nous n’avons plus du tout vu Windows pendant plus de deux semaines de test.

Mais l’illusion a ses limites. Il faut bien comprendre qu’il ne s’agit pas d’un nouvel OS, mais d’une surcouche applicative. Pour certaines tâches, un retour à la réalité s’impose forcément. Installer les mises à jour de Windows, télécharger un logiciel qui ne figure pas dans la liste préapprouvée, ou gérer les caprices de certains lanceurs tiers nécessite de basculer sur le bureau Windows.

Test Asus ROG Xbox Ally X
©L'Eclaireur Fnac

De plus, on se retrouve parfois à jongler entre deux centres de contrôle : celui de l’interface Xbox, et l’application Armoury Crate d’Asus, nécessaire pour les réglages de performance plus fins. Entendons-nous bien : l’expérience est infiniment plus agréable et intuitive que sur n’importe quelle autre console-PC sous Windows, mais n’atteint pas encore tout à fait la fluidité et la cohérence sans faille d’un SteamOS, conçu de A à Z pour cet usage. C’est un immense pas dans la bonne direction, mais il reste encore un peu de chemin à parcourir.

Les performances

Si le logiciel est prometteur, le matériel se montre de son côté déjà au top. La puce AMD Ryzen AI Z2 Extreme au cœur de la machine s’avère être un petit monstre de puissance au regard du format très compact. Sans grande surprise dans la mesure où elle est très récente, la ROG Xbox Ally X domine ses concurrents dans les benchmarks. Là où nous avons été plus surpris, c’est que la dernière-née d’Asus fait également mieux que d’autres machines équipées de la même puce, telle que la MSI Claw A8. Attention, dans ce dernier cas de figure, les écarts sont modestes, mais cela tend à montrer que les optimisations logicielles apportées par Microsoft portent leurs fruits.

Test Asus ROG Xbox Ally X
©Asus

À l’usage, les bons résultats synthétiques se confirment. Nous avons pu jouer à Cyberpunk 2077 en 1080p avec les détails réglés « élevé / qualité », tout en obtenant une moyenne très correcte d’un peu plus de 40 images par seconde. Pour une expérience parfaitement fluide donc. Les jeux les mieux optimisés tels que Forza Horizon 5, tournent à merveille, dépassant allégrement les 70 i/s . Pour les titres les plus exigeants, il est généralement possible de jouer au moins en 720p à 30 i/s stable avec quelques ajustements graphiques. Cela peut sembler un peu faiblard, mais gardez bien en tête que c’était purement inenvisageable sur les générations précédentes de puces .

Prise en main Asus ROG Xbox Ally
©L’Éclaireur Fnac

La gestion de la puissance est également bien pensée, avec trois modes principaux. De notre point de vue, c’est le mode « Performance » à 17 W qui offre le meilleur compromis entre fluidité et autonomie, tout en restant utilisable sur batterie bien sûr. En branchant la console, on débloque le mode « Turbo » à 35 W qui libère toute la puissance de la puce, au prix d’une consommation électrique logiquement plus élevée . Et même à pleine puissance, le système de refroidissement n’a pas manqué de nous étonner. Il fait des merveilles puisque la machine ne chauffe que modérément, avec des ventilateurs certes un peu audibles, mais qui restent étonnamment discrets. On peut donc jouer pendant des heures sans être gêné par un bruit d’avion au décollage, ce qui représente un véritable plus pour ce genre de produit que vous tenez à quelques centimètres de vos oreilles.

Enfin, un dernier point très important pour l’expérience globale : la veille est infinimement mieux gérée que sur les autres machines de ce type. Avec les autres consoles-PC, il n’est pas rare de retrouver l’appareil vidé de son énergie le lendemain si vous l’avez simplement laissé en veille sans l’éteindre complètement. Ici, ce n’est absolument pas le cas et le comportement de ROG Xbox Ally X se rapproche plutôt de celui d’une console portable telle que la Nintendo Switch. La perte d’autonomie se montre en effet très contenue si vous ne touchez pas à bête. On apprécie aussi tout particulièrement la rapidité avec laquelle l’appareil sort de veille.

L’autonomie

La grande crainte avec ce genre d’appareil ultra-puissant, c’est l’autonomie. Les premières générations de consoles-PC sous Windows ont laissé quelques souvenirs cuisants à leurs possesseurs de ce point de vue. Asus et Microsoft semblent l’avoir bien compris en intégrant une batterie massive de 80 Wh. Et les résultats sont à la hauteur. Bien sûr, ne vous attendez pas à jouer une journée entière loin d’une prise. Mais pour une machine de cette trempe, l’endurance est très correcte.

Test Asus ROG Xbox Ally X
©L'Eclaireur Fnac

Lors de nos tests, en jouant à des jeux AAA gourmands en mode performance, avec une luminosité à 60% environ, la console a tenu près de trois heures et demie. Ce qui est assez colossal pour ce genre de produit. Et si vous lancez un jeu indépendant en 2D, l’autonomie peut facilement grimper à près de cinq heures. Bien sûr, cette excellente performance peut encore être améliorée en baissant la luminosité et le taux de rafraîchissement. Cela fait de cette ROG Xbox Ally X un appareil véritablement nomade.

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Article rédigé par
Sofian Nouira
Sofian Nouira
Journaliste
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