
Avec son écran 18 pouces Mini-LED 240 Hz, son GPU GeForce RTX 5080 et ses 64 Go de RAM, l’Asus ROG Strix 18 joue dans la cour des grands. Des très grands même quand on prend aussi en compte son gabarit conséquent. Ce PC gamer de tous les superlatifs mérite-t-il l’investissement conséquent demandé ? La réponse au bout de ce test.
En résumé
Il ne fait aucun doute que le ROG Strix 18 s’impose comme l’un des portables gaming les plus performants du moment. Entre sa dalle Mini-LED 240 Hz, sa puce graphique RTX 5080 capable de faire tourner les jeux récents sans sourciller, et ses 64 Go de RAM épaulés par un SSD PCIe 4.0 de 1 To, l’environnement est d’une réactivité sans faille, y compris face à de lourdes charges de travail. Pour autant, cet ordinateur est davantage une bête de somme qu’un compagnon de route nomade. Son poids de 3,3 kg, son épaisseur de 32 mm et son autonomie très limitée le cantonnent à un usage essentiellement sédentaire, ou à des déplacements qui incluront obligatoirement son volumineux bloc d’alimentation. Il faut aussi composer avec un système de refroidissement qui, s’il est efficace, se montre bruyant au point de rendre le port d’un casque quasi systématique lors des longues sessions de jeu.
Mais tout cela n’a rien de surprenant ou d’anormal pour un tel PC gamer. Et, au-delà de ses performances monstrueuses, le véritable atout de cet Asus ROG Strix 18 nous semble plutôt être sa modularité surprenante, qui permet d’envisager une longévité plus importante. Une vraie bonne nouvelle.
Note technique
Les plus et les moins
- L'écran Mini-LED 240 Hz au superbe rendu
- Les performances de haut vol
- 64 Go de RAM
- Les possibilités d'évolution grâce à la trappe accessible
- L'encombrement et poids, un compromis inévitable vu les performances
- Le bruit sous forte charge
- L'autonomie limitée en jeu
- L'absence de lecteur SD plein format
Dans l’univers des ordinateurs portables pour joueurs, la bataille fait rage entre les tenants de la mobilité et les partisans de la puissance brute. Avec son nouveau ROG Strix Scar 18, Asus semble avoir clairement choisi son camp. Loin des châssis fins et légers, ce modèle s’assume comme un véritable « transportable », une machine conçue pour offrir des performances proches de celles d’un PC de bureau, quitte à faire quelques concessions sur le nomadisme.
Pour y parvenir, la fiche technique n’a rien à envier aux configurations les plus musclées. On y trouve un processeur Core Ultra 9 275HX, une puce graphique Nvidia GeForce RTX 5080 (mobile), 64 Go de mémoire vive en DDR5 et un SSD PCIe 4.0 de 1 To. L’ensemble s’articule autour d’une impressionnante dalle Mini-LED de 18 pouces au format 16:10, affichant une définition de 2560 x 1600 pixels et un taux de rafraîchissement de 240 Hz.
Un monstre de puissance sur le papier, donc. Mais que vaut-il vraiment manette en main et clavier sous les doigts ? C’est ce que nous vous proposons de découvrir dans les lignes qui suivent.
Le design et l’ergonomie
Le ROG Strix 18 d’Asus opte pour une sobriété qui ne passe pourtant pas inaperçue. Avec sa robe noire, ses lignes franches et son poids conséquent de 3,3 kg pour 32 mm d’épaisseur, on est loin du concept de l’ultraportable ; on a plutôt l’impression de se trouver face à un PC tout-en-un. Ce format massif n’empêche toutefois pas un soin du détail assez remarquable.

Le châssis alterne ainsi entre des plastiques rigides et un capot en aluminium brossé, le tout dégageant une belle impression de solidité, sans pour autant tomber dans l’ostentatoire.
Pour les amateurs de personnalisation, l’ordinateur se pare d’une large bande LED multicolore qui court le long de sa base, ainsi que d’un module AniMe Matrix sur la partie supérieure du capot. Cette dernière zone, composée de centaines de micro-LED blanches, permet d’afficher des animations ou des pictogrammes, agissant comme une véritable signature visuelle.

Il est d’ailleurs très simple de basculer d’un rendu animé et coloré à un aspect beaucoup plus sobre en désactivant tous ces éclairages, une flexibilité bienvenue en fonction de l’environnement d’utilisation. Le clavier de type chiclet confirme l’orientation gaming de la machine. Il s’appuie sur des touches à membrane offrant un retour nerveux et une distance d’activation bien pensée pour les actions rapides. Certes, les puristes auraient sans doute préféré un mécanisme mécanique, mais la frappe n’en demeure pas moins franche et confortable. Le pavé numérique, assez compact, demande un petit temps d’adaptation pour être utilisé de manière fluide. Quant au touchpad, sa surface en verre offre une glisse parfaite et un clic franc, malgré l’absence de retour haptique.


Quant à la webcam 1080p surplombant l’écran, elle fournit une image correcte, malgré une légère pixelisation en faible luminosité. Les haut-parleurs délivrent un son équilibré (médiums un peu légers) et se placent au-dessus de la moyenne des portables actuels.

Enfin, l’appareil arbore également une large palette de ports. À gauche, on trouve des connecteurs Ethernet, HDMI 2.1, USB-A 3.2 Gen 2 et deux Thunderbolt 5. À droite, le constructeur a placé deux prises USB-A 3.2 Gen 2. On regrette en revanche l’absence de lecteur SD plein format.

L’écran
Côté affichage, Asus n’a pas fait non plus les choses à moitié puisque son Strix 18 est doté d’une dalle Mini-LED de 18 pouces au format 16:10, pour une définition de 2560 x 1600 pixels. Traitée anti-reflet et certifiée G-Sync, elle propose un taux de rafraîchissement de 240 Hz. Sa luminosité apparaît excellente pour un ordinateur portable, de même que les contrastes, ce qui assure des noirs profonds et un excellent niveau de détail dans les zones sombres. La colorimétrie n’est pas en reste et flatte elle aussi la rétine.

En jeu, le bénéfice de toutes ces qualités est immédiat : le taux de rafraîchissement de 240 Hz élimine quasi totalement le flou de mouvement, un atout indéniable. La présence de profils d’usine P3 et sRGB, ainsi que la possibilité de désactiver la gradation locale (local dimming), permettent d’ajuster finement l’affichage selon que l’on s’adonne à des tâches créatives ou à une session ludique. Finalement, les temps de réponse, qui oscillent entre 5,3 et 8,6 ms, garantissent une réactivité à la hauteur des attentes, même des joueurs compétitifs.
Les performances
Du côté du processeur, le Core Ultra 9 275HX se montre à la hauteur de sa réputation. En mode Performance, il obtient environ 2000 points en multicœur sur Cinebench R23 et 130 points en monocœur. Si ces résultats le placent logiquement loin devant la plupart des ultraportables du marché, il reste néanmoins en retrait par rapport à certaines configurations de bureau. Ce qui n’est pas vraiment une surprise ou un défaut. Malgré une enveloppe thermique contenue à 175 W, sa puce graphique GeForce RTX 5080 livre une prestation de très haut vol. D’autant que les technologies de Nvidia telles que les DLSS 4, Ray Tracing ou Path Tracing entrent aussi en piste pour encore améliorer le rendu. Toutefois, au-delà des benchmarks très flatteurs pour ce Strix Scar 2025, nous avons préféré nous pencher sur les performances de la bête en conditions réelles, où elle fait là aussi des merveilles.
Sa puissance de feu se traduit par une excellente fluidité de tous les instants, puisque nous avons relevé près de 90 images par seconde sur Black Myth: Wukong en 1600p avec le ray tracing activé et le DLSS 4, et encore dans les 50 images par seconde avec tous les paramètres à fond. Sur Cyberpunk 2077, même avec des réglages à fond également, on atteint les 160 images par seconde ! Et sur les jeux compétitifs, vous pourrez par exemple faire tourner un Fortnite dans ses plus hauts réglages à 150 images par seconde de moyenne. Bref, vous l’aurez compris, ce ROG Strix Scar 18 est une bête de guerre avec laquelle vous êtes certain de remporter n’importe quelle bataille graphique en 2025.

Évidemment, cette aisance ne se limite pas au jeu vidéo. Pour les logiciels créatifs, les temps de rendu s’alignent carrément sur ceux d’une RTX 5070 Ti de bureau, ce qui garantit un flux de travail parfaitement fluide pour le montage et l’exportation. Passons maintenant au système de refroidissement, qui s’appuie à la fois sur de larges caloducs et des ventilateurs à haute vitesse. Ce système se montre ici particulièrement efficace. En usage intensif et en mode Performance, les températures du processeur et de la puce graphique restent aux alentours de la cinquantaine de degrés, ce qui garantit une stabilité sans faille sur la durée. Revers de la médaille, ce confort thermique a un coût acoustique non négligeable. Une fois poussés dans leurs derniers retranchements, les ventilateurs génèrent un souffle très audible, au point qu’un casque audio devient rapidement indispensable pour ne pas être dérangé.

En basculant sur le mode standard (Balanced), la nuisance sonore s’atténue, mais ne disparaît pas pour autant. L’ordinateur reste clairement audible dès que les composants sont sollicités. Les joueurs nomades le savent bien : une session de jeu prolongée rime souvent avec un casque sur les oreilles, et ce Strix 18 ne fait pas exception à la règle. On regrettera d’ailleurs qu’Asus ne propose pas de profil « silencieux » dans son logiciel Armoury Crate pour calmer drastiquement les ardeurs des ventilateurs. L’utilisateur se retrouve donc face à un choix limité entre les modes « Balanced » et « Turbo », chacun représentant un compromis entre performances brutes et confort sonore. Sur ce point, le ROG Strix 18 s’inscrit dans la lignée de la plupart des portables gaming de sa catégorie : l’efficacité du refroidissement prime sur la discrétion.
L’autonomie
C’est toujours un sujet qui fâche sur les PC gamers tels que celui-ci. Et l’Asus ROG Strix 18 ne fait pas exception à la règle. Il embarque certes une belle batterie de 90 Wh, soit une capacité juste sous la limite des 99 Wh autorisés en avion. Ne vous attendez cependant pas à des miracles d’endurance. En pratique, l’autonomie se révèle assez limitée : comptez à peine 3h en usage bureautique avant de devoir chercher une prise, en prenant soin de diminuer la luminosité, et à peine plus d’une heure en jeu. La fonction Battery Boost de NVIDIA, qui sacrifie la qualité graphique, ne parvient à grappiller que quelques minutes supplémentaires.
Le bloc d’alimentation de 380 W, bien que réversible et capable d’une recharge rapide, se montre particulièrement volumineux. Son poids, ajouté aux 3,3 kg et 32 mm d’épaisseur de la machine, confirme son positionnement : il s’agit bien d’un ordinateur « transportable » et non d’un véritable nomade.
L’évolutivité
C’est sur le terrain de la maintenance et de l’évolutivité qu’Asus frappe un grand coup. Le constructeur a eu l’excellente idée d’intégrer une trappe inférieure coulissante qui donne accès, sans le moindre tournevis, aux composants essentiels.


On peut ainsi atteindre les deux emplacements pour la RAM SO-DIMM DDR5, les deux slots pour SSD M.2 et les ventilateurs.


Les possibilités d’amélioration sont donc bien réelles : la configuration de base de 64 Go de mémoire vive peut être doublée, tandis que le SSD PCIe 4.0 NVMe de 1 To peut être complété par un second disque ou même configuré en RAID 0 pour des débits encore plus élevés. Fait encore plus rare sur un portable gaming de 18 pouces, le module de la batterie se retire lui aussi très facilement, simplifiant grandement une maintenance future. Pour une maintenance plus poussée, quelques vis cruciformes suffisent pour accéder à la carte mère ou au module Wi-Fi.
Cette accessibilité interne est suffisamment rare sur un ordinateur portable pour être non seulement salué, mais même applaudi.