
L’Oppo Reno13 FS est un smartphone de milieu de gamme qui présente bien et qui joue la carte de la durabilité, aussi bien matérielle avec sa robustesse poussée que logicielle grâce à une politique de mise à jour ambitieuse. Il manquera peut-être un peu de personnalité aux yeux de certains.
En résumé
L’Oppo Reno13 FS n’est pas un mauvais smartphone, tant s’en faut. Il présente bien et propose d’indéniables qualités. On pense à son autonomie, à son bel écran ou encore à sa robustesse et son très bon suivi logiciel. Malgré tout, il nous laisse un peu sur notre faim. Il peine à se démarquer de la concurrence du côté de la photo et sa mécanique peut se montrer parfois un peu limite.
Note technique
Les plus et les moins
- Un smartphone bien fini et robuste
- Un écran bien calibré
- Autonomie très solide
- Suivi de logiciel très satisfaisant
- Grand-angle plutôt efficace
- Un design un peu passe-partout
- Encore beaucoup de bloatwares
- Une mécanique parfois un peu juste
- Les fonctions IA limitées en français
Notre prise en main détaillée
La marque chinoise Oppo compte beaucoup sur sa série Reno13 pour reconquérir le marché français. Après le Reno13 Pro que nous vous avons présenté il y a quelques jours, c’est au tour du Reno13 FS de passer entre nos mains pour une prise en main complète, effectuée avec un exemplaire prêté par le constructeur.
Ce smartphone se place au cœur du milieu de gamme avec son prix de 399,90 €. Un tarif unique, puisqu’il n’est proposé – sur notre marché en tout cas – que dans une seule configuration. Une configuration plutôt solide pour le segment, avec 12 Go de RAM et 512 Go de mémoire interne. L’Oppo Reno13 FS est en revanche disponible en trois couleurs : graphite, bleu saphir et violet papillon.
L’offre de la concurrence autour des 400 € est particulièrement dense. On y retrouve sans surprise Xiaomi avec par exemple le Redmi Note 14 Pro, mais aussi Samsung, dont le nouveau Galaxy A36 déboule à un prix avoisinant pour la version 256 Go, ou encore le Honor Magic7 Lite (379,90 €). .
Design et ergonomie
Le Reno13 FS dispose d’un écran de 6,67 pouces à l’instar de deux de ses concurrents évoqués un peu plus haut. La dalle, plate, occupe un peu plus de 88 % de la surface et bénéficie de la double protection d’un film souple apposé en usine et d’un verre AGC Dragontrail Star2. La caméra frontale est intégrée dans un poinçon en position centrale, tout comme le lecteur d’empreinte digitale qui nous a semblé un peu bas pour une utilisation 100 % naturelle.

L’arrière du smartphone est plutôt classique, surtout dans la couleur anthracite de notre exemplaire. La coque est en plastique mat et résiste plutôt bien aux traces de doigts. Oppo joue manifestement la carte de la sobriété, comme en témoigne le nom de la marque qui est à peine visible. Le bloc photo reprend le design général de son grand frère, le Reno13 Pro. Deux caméras de grand diamètre côtoient un troisième module nettement plus petit.

Le flash adopte quant à lui une forme circulaire habituelle. Le tout dépasse peu de la coque, mais force est de constater que le design global du Reno13 FS est assez passe-partout, ce qui n’est pas forcément un défaut pour tout le monde. Les flancs du smartphone utilisent un polymère renforcé par de la fibre de verre. Leur trait est assez rectiligne, avec simplement les angles qui s’arrondissent. La prise en main est plutôt agréable, et ce d’autant plus que le pouce vient naturellement se positionner sur le bouton de mise sous tension. Il est aussi possible de baisser rapidement le volume. Pour le monter, les petites mains auront un petit plus de mal, mais rien d’insurmontable.

L’Oppo Reno13 FS dispose dans sa tranche inférieure d’une trappe pour loger deux nanoSIM ou une nanoSIM et une microSD. Oui, une carte mémoire, cela devient rare aujourd’hui, surtout sur un smartphone disposant de 512 Go de stockage interne. La qualité de fabrication est au rendez-vous et la marque met en avant la robustesse de son modèle. Sa résistance aux chutes est améliorée, tout comme la rigidité de son châssis. Il répond aux normes IP68 et IP69, mais aussi à la certification MIL-STD-810H. L’eau, y compris sous forme de jets à haute pression, et une température de 80 °C ne lui font donc pas peur, pas plus que la poussière et les températures extrêmes. Un costaud qui offre par ailleurs deux haut-parleurs d’une qualité correcte, sans plus.

L’écran
L’écran s’appuie sur une dalle AMOLED affichant une définition de 1 080×2 400 pixels se traduisant par une résolution de 394 ppp. Des données plutôt habituelles dans le milieu de gamme, même si le Xiaomi Redmi Note 14 Pro+ fait mieux. La fréquence de rafraîchissement maximale est de 120 Hz, mais il faut se passer de la technologie LTPO : en mode Dynamique, le smartphone pourra donc redescendre à 60 Hz, pas davantage, pour réduire un peu plus sa consommation d’énergie.

Oppo annonce une luminosité maximale de 1 200 nits en extérieur et de 600 nits en usage courant. Là, pour le coup, la concurrence va au-delà avec 3 000 nits pour le Xiaomi cité un peu plus haut et 1 900 nits pour le Samsung Galaxy A36. Voici le décor planté et, en attendant les résultats des nombreuses mesures effectuées par le Labo Fnac, nous ne résistons pas à l’envie de vous faire part de nos ressentis.

Comme souvent, le rendu nous semble un peu froid avec les réglages par défaut, mais, moyennant quelques ajustements, nous arrivons à quelque chose de plus précis. À notre sens en tout cas. La luminosité est correcte, sans plus, et l’écran perd en lisibilité au soleil. Mais, dans l’ensemble, l’Oppo Reno13 FS dispose d’un bon écran.
Communication
Le smartphone s’appuie sur une mécanique de milieu de gamme qui ne propose pas ce qui se fait de mieux aujourd’hui. Si la 5G est bien là, avec de quoi offrir une connexion rapide, le bât blesse en ce qui concerne le wifi, car il faut se contenter du wifi 5, comme sur le Honor Magic7 Lite, alors que le wifi 6e est présent sur le Xiaomi Redmi Note 14 Pro et le Samsung Galaxy A36. La plupart des box internet déployées en France embarquent cette mouture du protocole de communication sans fil avec à la clé des performances nettement supérieures. Le Bluetooth 5.1 est lui aussi plutôt ancien, mais cela nous semble moins pénalisant.

Pour autant, l’Oppo Reno13 FS se comporte bien à l’usage. Pas de souci de connexion, y compris dans les transports en commun. Les écouteurs Bluetooth utilisés par nos soins ont parfaitement fonctionné. Les outils du Labo permettront de mesurer précisément les capacités du smartphone en termes de qualité d’accroche des différents réseaux.
Performances et interface
Oppo a opté pour une mécanique éprouvée signée Qualcomm. Il s’agit en l’occurrence d’un Snapdragon 6 Gen1, la même mécanique que dans le Honor Magic7 Lite. Cette puce gravée en 4 Nm intègre huit cœurs physiques, dont deux Cortex-A78 capables d’atteindre une fréquence de 2,2 GHz. Le processeur dispose d’une belle quantité de RAM. Il se comporte plutôt bien dans les tâches classiques, comme la consultation des réseaux sociaux, la navigation sur Internet et les jeux « casual ». Forcément, c’est un peu plus difficile face aux jeux vidéo les plus exigeants et, de manière générale, on ne trouve pas la même fluidité que sur les smartphones plus haut de gamme. Mais on parle de quelques millisecondes de plus pour lancer une application ou charger une partie. Le protocole du Labo Fnac, qui s’appuie sur l’exécution de tâches plus ou moins exigeantes, fera office de juge de paix et placera l’Oppo Reno13 FS face à ses concurrents.

Du côté logiciel, nous sommes en terrain connu, puisque nous retrouvons le même environnement que sur l’Oppo Reno13 Pro et le FindX 8 Pro. Face à nous, donc, un duo constitué d’Android 15 et de ColorOS 15. L’interface est moderne et colorée avec de nombreuses possibilités de personnalisation, comme des thèmes, des animations, l’éclairage des bordures… Malheureusement, les bloatwares sont nombreux. Il s’agit essentiellement de jeux qui sembleront certainement inutiles à la plupart des consommateurs.

L’intelligence artificielle est présente, notamment avec l’intégration de Google Gemini. Oppo propose des fonctions spécifiques autour de la photo qui sont rassemblées dans l’application AI Studio. Les outils de texte ne sont toujours pas proposés en langue française, mais cela devrait arriver rapidement via une mise à jour. Le suivi logiciel est très satisfaisant pour un milieu de gamme à moins de 400 €, puisque l’Oppo Reno13 FS bénéficie de cinq années de mise à jour d’Android et de six années de correctifs mensuels de sécurité.
Photo
La photo est un élément moteur dans la volonté des consommateurs de changer de smartphone, et cela concerne aussi les milieux de gamme. C’est souvent là que ce se fait la différence, d’ailleurs. Comme la plupart de ses concurrents, l’Oppo Reno13 FS peut compter sur un trio de caméras. Le module principal est le grand-angle, qui correspond ici à un 26 mm argentique.

L’optique ƒ/1,8 est associée à un capteur de 50 mégapixels. Le pixels binning est activé par défaut pour des photos de 12,5 mégapixels. La seconde caméra est un ultra grand-angle qui se contente d’un capteur de 8 mégapixels, comme le Xiaomi Redmi Note 14 Pro ou le Samsung Galaxy A36. L’optique ouvre à ƒ/2,2 et offre un champ de vision de 112°. Malheureusement, il n’y a pas d’autofocus ici. Enfin, la troisième caméra se consacre à la macrophotographie, mais elle sera surtout utilisée pour la mesure de la profondeur de champ afin de réaliser des bokehs précis.
L’Oppo Reno13 FS sera confié aux experts du Labo Fnac qui détermineront comment il se comporte en photo. Pour notre part, la caméra grand-angle nous a séduits en journée avec des couleurs naturelles et une bonne netteté générale. Le contraste et la balance des blancs se montrent précis.

On regrettera simplement un léger manque de détails et l’apparition rapide du bruit numérique. La dégradation est sensible en utilisant le zoom numérique x2. Aller au-delà devient franchement périlleux. La nuit, l’Oppo Reno13 FS parvient à produire des clichés de bonne facture pour un smartphone de sa catégorie. L’ultra grand-angle ne brille guère par son piqué, mais, pour le reste, il est plutôt convaincant. La distorsion optique est maîtrisée et les couleurs sont alignées sur celles produites par la caméra principale. L’image est plutôt nette au centre. En revanche, en basse luminosité, l’ultra grand-angle avoue très rapidement ses limites. Le lissage excessif, la colorimétrie parfois étrange… Bref, ce n’est pas un oiseau de nuit.

La caméra frontale de 32 mégapixels est correcte, mais les selfies manquent un peu de détails. Les couleurs sont précises, en revanche.
L’Oppo Reno13 FS filme en 4K avec 30 images par seconde. Il faut donc revenir au 1080p pour atteindre les 60 FPS.
Autonomie
Les milieux de gamme sont souvent les champions de l’autonomie et cela pourrait bien être le cas de l’Oppo Reno13 FS puisque celui-ci dispose d’une grosse batterie de 5 800 mAh contre 5 000 mAh par exemple pour l’A36 de Samsung. Bien entendu, le protocole du Labo mesurera l’autonomie plus précisément. Nous avons pu de notre côté utiliser le smartphone quasiment deux journées sans recharge. Une autonomie plutôt solide, donc.

Pour la recharge, il faut se passer de bloc secteur dans la boîte. Le mobile accepte une puissance en entrée de 45 W que nous lui avons fournie grâce à un chargeur Oppo de 80 W. Nous avons pu reproduire le temps annoncé par la marque, soit un peu moins de 80 minutes pour une pleine charge. C’est plutôt long, mais pour obtenir une mesure plus précise, il faudra attendre le rapport du Labo. Comme ses principaux concurrents, l’Oppo Reno13 FS ne propose pas la recharge sans fil.