Prise en main

Prise en main de l’Asus ROG Ally X : une autonomie améliorée qui change tout

16 septembre 2024
Par Sofian Nouira
Prise en main de l'Asus ROG Ally X : une autonomie améliorée qui change tout
©Asus

Asus frappe fort avec la ROG Ally X, une console portable sous Windows 11 qui reprend dans les grandes lignes les caractéristiques de sa devancière, la ROG Ally, tout en améliorant un point clé : l’autonomie. Suffisant pour en faire la nouvelle référence du genre ? C’est ce que nous vous proposons de découvrir dans les lignes qui suivent.

En résumé

Avec la ROG Ally X, Asus peaufine sa formule de console portable sous Windows. Si les évolutions peuvent sembler mineures sur le papier, elles améliorent de manière significative l’expérience au quotidien. Le châssis noir mat est plus sobre et moins salissant, tandis que les ajustements ergonomiques (poignées texturées, meilleurs boutons et sticks) rendent la prise en main plus agréable et précise.

Sous le capot, l’augmentation de la quantité et de la vitesse de la RAM, associée à l’optimisation du refroidissement, permet de gagner quelques précieux FPS dans les jeux. Mais c’est surtout l’autonomie doublée grâce à la batterie de 80 Wh qui change la donne et fait enfin de la ROG Ally X une véritable console portable. Certes, on peut regretter l’absence d’un écran OLED et un tarif de lancement qui « pique ». Mais, en matière de performances et d’ergonomie, cette Ally X est en tout cas l’une des meilleures, si ce n’est la meilleure du genre. À vous de voir si vous avez l’envie ou la capacité d’investir une telle somme dans une console-PC. Évidemment, plus son prix baissera à l’avenir, plus elle se posera comme une option incontournable.

Note technique

Les plus et les moins

Les plus
  • L’interface utilisateur progresse bien
  • L’autonomie exceptionnelle pour une telle machine
  • Les performances toujours très correctes pour le format
  • L’ergonomie améliorée
Les moins
  • Pas d’écran OLED (même si celui-ci reste très bon)
  • Le prix élevé au lancement

Sortie il y a à peine plus d’un an, la ROG Ally première du nom restera à jamais comme la première console-PC sous Windows fabriquée par un grand constructeur. Asus venait ainsi concurrencer le Steam Deck, qui ne manquait pas de qualités, mais qui tournait (et tourne toujours) sous SteamOS, une distribution Linux. La ROG Ally X fraîchement dévoilée ne vient pas succéder à la première du nom, mais se propose plutôt de l’améliorer.

La fiche technique est toujours digne d’un PC portable gamer très correct. Jugez plutôt : elle se trouve propulsée par le même processeur AMD Ryzen Z1 Extreme que sa devancière (et que la Lenovo Legion Go), épaulé par 24 Go de RAM LPDDR5X à 7500 MHz. Son SSD de 1 To au format M.2 2280 assure des temps de chargement réduits et un espace de stockage conséquent.

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Quant à son écran IPS de 7 pouces, il affiche une définition de 1920×1080 pixels et un taux de rafraîchissement de 120 Hz. Côté logiciel, on retrouve Windows 11 et une nouvelle version de la surcouche Armoury Crate SE pour faciliter l’usage en mode console. La machine dispose en outre de deux ports USB-C, dont un compatible Thunderbolt 4, et intègre également le wifi 6e et le Bluetooth 5.2.

Mais la cerise sur le gâteau, c’est la batterie de 80 Wh (contre 40 Wh auparavant). Asus annonce que sa machine est désormais capable d’atteindre plus de deux heures d’autonomie sur les jeux gourmands et jusqu’à cinq à six heures sur des titres plus légers. Au-delà du surplus toujours bienvenu de mémoire vive, c’est surtout cette batterie qui double sa capacité qui rend la ROG Ally X particulièrement intéressante.

Design et ergonomie

La ROG Ally X troque la coque blanche de la première version pour une élégante robe noire. Toutefois, les changements ne sont pas que cosmétiques. Asus a aussi revu l’ergonomie des éléments de contrôle. Les grips au dos ont été retravaillés pour un meilleur maintien, tandis que les sticks analogiques bénéficient d’un revêtement antidérapant pour une prise en main améliorée. Des détails qui ont leur importance quand on enchaîne les parties des heures durant.

Test Asus Rog Ally X
©L'Éclaireur

À commencer par le lecteur d’empreintes digitales intégré au bouton d’alimentation. Déjà présent sur la ROG Ally première du nom, ce bouton permet de déverrouiller l’appareil aussi facilement que rapidement. Il se montre très réactif et ne nous a jamais posé de problème.

Test Asus Rog Ally X
©L'Éclaireur

Un second port USB-C (USB 4/Thunderbolt) fait son apparition pour étendre les possibilités de connexion et compléter le port initial USB-C (USB 3.2 Gen2, DisplayPort 1.4). Vous pourrez ainsi connecter facilement un écran externe, un disque dur ou tout autre périphérique compatible pour transformer votre console en véritable PC portable. Un très bon point pour la polyvalence. Pour chipoter un peu, nous aurions tout de même préféré qu’Asus place ce second port sous la machine, et pas juste à côté du premier. Ce positionnement aurait permis au câble de moins gêner lorsque vous chargez la console en même temps que vous jouez.

Test Asus Rog Ally X
©L'Éclaireur

Pour le reste, on apprécie toujours autant la très bonne portabilité de cette machine. À 678 g sur la balance, elle s’alourdit certes de 70 g par rapport au précédent modèle, mais cela ne change pas vraiment son ergonomie. D’autant que les dimensions de 262x104x34 mm restent identiques d’un modèle à l’autre. Elle reste donc plus compacte qu’un Steam Deck et qu’une Legion Go, même si cette dernière a l’excuse de proposer un écran sensiblement plus grand. Dans un sac à dos, la ROG Ally X n’est finalement pas plus encombrante qu’une Nintendo Switch OLED et ses 242x102x13,9 mm.

L’écran

Le seul point où la ROG Ally X ne progresse pas, c’est son écran. On retrouve la même dalle IPS de 7 pouces affichant une définition de 1920×1080 pixels et un taux de rafraîchissement de 120 Hz que sur le modèle précédent.

Test Asus Rog Ally X
©L'Éclaireur

Certes, la qualité est au rendez-vous avec une excellente luminosité, un bon contraste et des couleurs fidèles. Mais, à ce niveau de prix, il est incompréhensible qu’Asus fasse l’impasse sur une dalle OLED. Un choix d’autant plus surprenant que la concurrence, à l’image du dernier Steam Deck ou de la Nintendo Switch OLED, propose ce type d’écran sur des modèles moins onéreux. Au-delà du rendu, l’intégration d’un tel écran aurait permis au fabricant d’améliorer encore plus l’autonomie de sa nouvelle machine.

Toutefois, cet « oubli » agaçant n’empêche pas la ROG Ally X d’offrir une expérience visuelle réussie dans l’ensemble. Les jeux s’affichent de manière détaillée et fluide, et on apprécie le taux de rafraîchissement élevé pour les titres nerveux. Rappelons que l’écran IPS de la première ROG Ally avait récolté une excellente note sous les sondes de notre Labo.

L’interface utilisateur et l’OS

Contrairement à son rival direct, le Steam Deck de Valve, l’Asus ROG Ally X mise sur Windows 11 pour son expérience logicielle. Un choix pertinent sur le papier, ce système étant bien plus polyvalent que SteamOS et donnant accès (facilement) à plusieurs catalogues de jeux.

Test Asus Rog Ally X
©L'Éclaireur

À l’usage, la ROG Ally X s’en sort plutôt bien au quotidien grâce à l’interface Armoury Crate SE (nous reviendrons dessus plus bas). Il faut d’ailleurs saluer les progrès faits par Asus dans ce domaine. La comparaison avec l’OS maison de Valve tourne, certes, toujours à l’avantage de ce dernier pour ce qui est de l’ergonomie, SteamOS étant pensé dès le départ pour le jeu sur console portable. Mais l’abîme qui séparait l’interface de la première ROG Ally de celle du Steam Deck est devenu un petit fossé. D’autant que Windows 11 a fait de nets progrès en la matière et qu’Asus a intégré quelques ajouts bienvenus, comme la possibilité de régler finement les performances selon le jeu.

Test Asus Rog Ally X
©L'Éclaireur

Précisons aussi que la polyvalence de Windows 11 est un sacré argument en faveur de la console-PC d’Asus. Même si SteamOS permet de faire tourner des boutiques concurrentes à Steam telles que l’Epic Game Store ou GOG, l’expérience devient moins fluide et intuitive. Le système d’exploitation de Microsoft ne pose pas ce problème et permet de faire tourner tous les jeux sans avoir à se poser de question ou à bidouiller.

Enfin (et surtout), Asus règle en grande partie le problème de l’interface avec Armoury Crate SE, la surcouche logicielle de la ROG Ally X. Cette dernière a d’ailleurs été mise à jour en version 1.5 pour le lancement de la console. Elle se lance au démarrage de la machine et apporte une interface pensée pour une expérience console, ainsi que de nombreuses options de personnalisation. Il est notamment possible de choisir entre un thème sombre ou clair et de customiser sa bibliothèque de jeux en triant, filtrant et organisant ses titres par catégories, de modifier les LED colorées, etc. Ces ajustements rendent Armoury Crate SE plus flexible et agréable à utiliser au quotidien, facilitant la gestion et le lancement des jeux sur la ROG Ally X.

Nous vous conseillons vivement de prendre l’habitude de rester autant que possible sur ce launcher, qui vous rapprochera beaucoup d’une véritable expérience console, même s’il n’est pas parfait. Il s’agit d’un reproche un peu injuste, mais le seul vrai défaut de cette solution est qu’il faut parfois en sortir, car elle ne contient évidemment pas tous les paramètres de Windows.

De fait, la phase initiale avec la machine peut être un peu pénible, dans la mesure où il faut installer les launchers des différentes plateformes et télécharger les jeux depuis Windows. Mais, une fois l’ensemble correctement paramétré, la manipulation de la ROG Ally X à travers Armoury Crate est vraiment agréable. D’autant qu’il est également possible d’ajouter des raccourcis vers des applications telles que Chrome, YouTube, Netflix ou tout autre programme installé directement dans cette interface.

Test Asus Rog Ally X
©L'Éclaireur

Performances

Côté performances, la ROG Ally X conserve la puce AMD Ryzen Z1 Extreme basée sur l’architecture Zen 4 de l’ancien modèle, avec son architecture RDNA3, ses huit cœurs et 16 threads cadencés jusqu’à 3,3 GHz. Cependant, Asus a revu à la hausse la quantité et la vitesse de la RAM, qui passe à 24 Go de LPDDR5X à 7500 MHz (contre 16 Go à 6400 MHz précédemment).

Test Asus Rog Ally X
©L'Éclaireur

De plus, le système de refroidissement a été amélioré, permettant de moins brider la puce. Il en résulte des performances en jeu en légère hausse sur les titres gourmands. Comme sa devancière, l’Ally X est tout à fait capable de faire tourner dans de bonnes conditions les jeux AAA récents, avec des réglages certes réduits, mais une fluidité plus que correcte. Les technologies comme le FSR ou le Fluid Motion Frame Rendering d’AMD aident à maintenir un framerate allant de correct à élevé.

©L'Éclaireur

Mais n’imaginez pas pouvoir lancer un Baldur’s Gate 3 mieux qu’en niveau de détails bas ou un Elden Ring avec quelques compromis sur la qualité graphique. Ce qui est déjà un petit miracle en soit sur une telle console portable. Même si le gain par rapport à la ROG Ally de 2023 n’est pas non plus fulgurant, ces améliorations permettent de « gratter » quelques FPS. Ce qui est toujours bon à prendre.

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L’autonomie

L’un des points forts de l’Asus ROG Ally X, c’est son autonomie tout simplement exceptionnelle pour une console-PC. Évidemment, ce n’est qu’une demi-surprise au regard de l’effort fait par le constructeur sur la taille de la batterie. Rappelons que la capacité des accumulateurs a été doublée, passant de 40 Wh sur la première ROG Ally à 80 Wh sur le nouveau modèle.

Au-delà des chiffres, ce gain se ressent vraiment à l’usage. Là où le précédent modèle tenait un peu plus de 1h15 en mode Turbo sur des jeux exigeants comme Dying Light 2 ou Cyberpunk 2077, l’Ally X oscille entre 2h30 et 3 heures. Sur des titres moins exigeants comme Hades, Binding of Isaac, Dead Cells, Streets of Rage 4 ou Ballatro, la console devrait pouvoir tenir au moins cinq heures. De quoi envisager sereinement de jouer dans les transports sans être constamment à la recherche d’une prise.

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Article rédigé par
Sofian Nouira
Sofian Nouira
Journaliste
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