Même s’il baisse de prix par rapport à la précédente génération, le nouveau Xperia 5 V demeure un peu cher par rapport à la concurrence. Dommage, car pour le reste, il réalise un excellent parcours, grâce notamment à ses deux caméras très douées.
En résumé
Le Sony Xperia 5 V est un smartphone plutôt compact, puissant et doté de deux caméras très performantes. Il ravira les passionnés et les créateurs de contenus qui apprécieront par exemple la présence d’une prise casque et d’un slot microSD sans oublier un bel écran. Mais le terminal de Sony demeure cher, 150 € de plus que le Samsung Galaxy S23, et souffre de quelques lacunes comme l’absence de fréquence de rafraîchissement dynamique pour son écran et la disparition du téléobjectif, deux éléments présents chez son concurrent coréen.
Note technique
Les plus et les moins
- Qualité de fabrication
- Design
- Deux caméras performantes
- Autonomie solide
- Prise jack et microSD
- Pas de chargeur fourni
- Vitesse de charge plutôt lente
- Pas de téléobjectif
- Pas de fréquence de rafraîchissement dynamique
- Chauffe
- Prix
Notre prise en main détaillée
Pour le millésime de son haut de gamme compact, Sony a décidé de revoir légèrement sa copie. L’idée de base est toujours la même : proposer un smartphone peu encombrant, mais intégrant une mécanique puissante. Le géant nippon a toutefois choisi de baisser légèrement le prix de son Xperia 5 V, qui passe sous la barre des 1 000 €. Avec 8 Go de RAM et 128 Go de stockage interne, il est ainsi affiché à 999 €, soit une cinquantaine d’euros de moins que son prédécesseur.
La concurrence n’est cependant pas en reste, puisque le Samsung Galaxy S23, assez proche dans l’esprit, est aujourd’hui à seulement 849 € (8/128 Go) ou 909 € (8/256 Go). Autant dire que la partie semble difficile pour le smartphone de Sony, même si, bien entendu, le prix ne fait pas tout. Le Xperia 5 V est proposé en trois couleurs : noir, bleu et argent, comme l’exemplaire que Sony nous a prêté pour cette prise en main.
Design et ergonomie
De prime abord, on note peu de changements sur cette nouvelle génération. On retrouve un smartphone tout en longueur en raison de la présence d’un écran au format 21/9e. Celui-ci ne change pas, avec une diagonale de 6,1 pouces, comme son prédécesseur. Le taux d’occupation tourne toujours autour des 83 %, un chiffre qui n’impressionne plus aujourd’hui. La caméra frontale est dans la bordure supérieure du mobile, aux côtés d’un haut-parleur.
En termes de mensurations, le nouveau venu mesure 154x68x8,6 mm pour 182 g sur la balance, contre 156x67x8,6 mm et 172 g pour son prédécesseur. L’étroitesse est encore de mise, donc, ce qui permet de tenir le smartphone fermement, même si l’on a de petites mains. À titre de comparaison, le Samsung Galaxy S23 n’a pas du tout les mêmes proportions : 146,3×70,9×7,6 mm. Notons au passage que l’écran est protégé par une vitre en verre Gorilla Glass Victus 2.
Si la façade ne change pas, il y a cependant du neuf au dos. Celui-ci est ici aussi en verre satiné, qui résiste très bien aux traces de doigt, mais le bloc photo a été redessiné. On remarque immédiatement qu’il manque quelque chose. En effet, le Xperia 5 V perd une caméra : on n’en compte que deux, contre trois pour son prédécesseur. Les optiques sont désormais plus imposantes et prennent place dans un bloc en aluminium très élégant, qui peut évoquer certains modèles de Xiaomi. Les flancs sont également en aluminium et affichent l’organisation classique des mobiles de la marque.
Les commandes sont rassemblées à droite. On retrouve le réglage du volume, un large bouton de mise sous tension intégrant le lecteur d’empreinte digitale et enfin le bouton photo. Celui-ci permet de contrôler la mise au point et de prendre la photo en utilisant le smartphone à l’horizontale. L’ensemble des boutons tombe naturellement sous les doigts. La tranche inférieure accueille une trappe qui s’ouvre sans outil. Elle peut accueillir deux nanoSIM ou une nanoSIM et une carte mémoire microSD. À l’opposé, une prise casque devrait séduire les réfractaires aux écouteurs Bluetooth. Le Sony Xperia 5 V jouit d’une indéniable qualité et bénéficie de la certification IP68.
L’écran
Le Xperia 5 V s’appuie sur une dalle qui semble identique à celle de son prédécesseur. Outre la même taille et le même format, l’écran présente une résolution de 1 080×2 520 pixels, soit une densité proche des 450 ppp. Une belle finesse d’affichage pour cette dalle OLED, qui offre par ailleurs une fréquence de rafraîchissement maximale de 120 Hz.
Sony se montre toujours aussi chiche en matière de réglages, puisque l’utilisateur·rice ne peut choisir qu’entre la fréquence de 60 ou de 120 Hz. Il n’y a donc pas de mode Dynamique. Dommage. Pour le rendu des couleurs, en revanche, les utilisateur·rice·s qui aiment ça pourront s’en donner à cœur joie, puisque la marque nippone propose son mode Créateur pour des nuances naturelles et riches. Les possibilités de paramétrage de la balance des blancs sont particulièrement nombreuses.
Il est donc possible d’obtenir un affichage précis et fidèle à la réalité en jouant sur quelques curseurs, car, par défaut, le rendu nous a semblé un peu froid. Cependant, attendons le verdict des experts du Labo avant de porter un avis définitif sur cet écran.
Qualité audio & communication
Pour le son, Sony reste fidèle à deux haut-parleurs placés de part et d’autre de l’écran, alors que la concurrence opte la plupart du temps pour des transducteurs ou au moins un d’entre eux s’exprimant depuis la tranche du smartphone. La disposition choisie par Sony offre un rendu plus équilibré et une scène stéréophonique plus large. Pour cette nouvelle génération, la marque nippone aurait intégré une nouvelle amplification.
Le Xperia 5 IV affichait déjà une belle puissance et nous avons donc hâte de voir comment son successeur se comportera face aux différents tests menés par le Labo. En attendant, nos impressions sont positives, avec une bonne puissance, un rendu riche et plutôt détaillé. Notons que Sony propose de nombreuses technologies maison en plus de l’incontournable Dolby (le terme Atmos n’apparaissant étrangement pas) pour améliorer le rendu sonore de son smartphone et ouvrir les portes du son spatial à 360°.
La partie radio évolue avec l’arrivée de la nouvelle plateforme de Qualcomm. On retrouve ainsi ce qui se fait de mieux en matière de compatibilité et de débit sur les réseaux mobiles. Le Xperia 5 V propose le wifi 6e et le Bluetooth 5.3. Une fois encore, les spécialistes du Labo nous en apprendront davantage sur le comportement de ce smartphone face aux différentes mesures menées dans leur chambre anéchoïque.
Performances et interface
Le petit costaud de la famille Xperia adopte le nouveau processeur Qualcomm Snapdragon 8 Gen 2, accompagné de 8 Go de RAM, qui fait des merveilles au quotidien. Il offre une excellente fluidité générale au smartphone, y compris pour jouer à des titres aussi exigeants que Genshin Impact, par exemple. Nous avons simplement remarqué une tendance assez nette à chauffer, avec comme conséquence un abaissement automatique de la fréquence de fonctionnement du CPU et sans doute de manière plus agressive du GPU (le processeur graphique) avec la perte de performances qui en découle. Mais cela se produit au bout de plusieurs minutes d’utilisation intensive, rassurez-vous. Le protocole de tests du Labo nous permettra de comparer le Xperia 5 V à son prédécesseur, qui avait obtenu d’excellents résultats.
La partie logicielle combine Android 13 et Xperia UI, la discrète surcouche de Sony. En effet, l’interface se rapproche de l’expérience d’un Android dit pur, à quelques détails esthétiques près. Sony apporte quelques fonctionnalités et applications supplémentaires, telles que l’Optimisateur de jeu, dont l’objectif est évident. La marque ne se permet que deux applications tierces préinstallées, les fameux bloatwares : Facebook et Linkedin. On a vu bien pire.
Photo
Pour la photo, commençons par les choses susceptibles de fâcher. Le téléobjectif x2,5 qui équipe le Xperia 5 IV disparaît. On perd donc forcément en polyvalence. Une nouvelle caméra principale fait en revanche son apparition : ce grand-angle s’appuie sur un capteur de 48 mégapixels, contre 12 pour la précédente mouture. L’optique, qui équivaut à un 24 mm argentique, affiche une ouverture f/1,9 et bénéficie d’un traitement de surface Zeiss T*. Il s’agit donc du même équipement que le premium Xperia 1 V.
Le pixels binning est activé par défaut, sachant que Sony n’offre pas la possibilité de shooter en 48 mégapixels pour profiter de l’intégralité du gros capteur. L’ultra grand-angle n’évolue pas. Il conserve son capteur de 12 mégapixels avec cette fois une partie optique f/2,2 qui équivaut à un 16 mm argentique. En attendant le retour des tests menés par le Labo, voici nos impressions.
C’est toujours par le biais d’une application Caméra unique – qui offre de nombreuses possibilités de réglages pour les utilisateurs aguerris, et qui est directement inspirée de l’interface des appareils photo de la marque –, que nous nous lançons dans une première série de photos. En journée, nous avons apprécié le résultat obtenu. Les clichés sont nets, avec des couleurs et un traitement numérique sur les textures naturels. Le niveau de détails est élevé et les microcontrastes parfaitement gérés.
Dans les mêmes conditions, le zoom numérique x2 fait lui aussi un excellent travail. Mais c’est la nuit que nous attendons ce smartphone, afin de voir dans quelle mesure il tire profit du pixels binning et de son gros capteur de 48 mégapixels. Nous ne sommes pas déçus du résultat : avec l’utilisation d’un mode Nuit que Sony a mis beaucoup de temps à intégrer, les clichés nocturnes sont d’excellente facture. Le piqué est étonnant et les couleurs très agréables, mais légèrement accentuées.
En désactivant le mode Nuit, il est également possible d’obtenir de belles photos, avec cette fois des couleurs naturelles ou peut-être un peu fades aux yeux de certains. Dans tous les cas, n’hésitez pas à bien caler le smartphone, car celui-ci va allonger le temps d’exposition. Attention donc aux flous de bouger !
L’ultra grand-angle se montre tout aussi performant avec, lorsque l’on examine les photos sur un grand écran, une dégradation du piqué et de la netteté en périphérie. Les conditions en basse luminosité sont plutôt bien gérées. Le Sony Xperia 5 V dispose enfin d’une très bonne caméra frontale de 12 mégapixels qui semble reprise de son prédécesseur.
Le smartphone peut filmer en 4K et en HDR, avec là aussi une application ultracomplète et des filtres directement inspirés du monde du cinéma.
Autonomie
Du côté de la batterie, rien de neuf, avec toujours un composant de 5 000 mAh. Le Labo nous dira comment se comporte le nouveau venu face à la précédente génération équipée de la même batterie. En attendant, le smartphone résiste à une grosse journée d’utilisation soutenue et même un peu plus si vous êtes sage.
Pour la recharge, une fois encore, pas de bloc secteur dans la boîte. Nous avons pu utiliser un accessoire officiel capable de délivrer les 30 W acceptés par le mobile. Comme annoncé par la marque, en 30 minutes, le Xperia 5 V retrouve bien 50 % de sa batterie, mais la suite est nettement plus lente, puisque nous avons atteint les 100 % en un peu plus de 90 minutes. Le très sévère protocole du Labo nous donnera une indication plus juste et précise. Pour rappel, le Xperia 5 IV avait nécessité 1 h 55 pour une pleine charge.