Annoncée lors de l’édition virtuelle du CES 2021, la gamme Neo QLED de Samsung est enfin arrivée au Labo. Nous avons pu tester le Samsung QE65QN800, un téléviseur 8K de 65 pouces. Qu’apporte-t-il par rapport à la génération précédente ?
En résumé
Samsung fait encore progresser ses téléviseurs 8K. Dotés d’un design encore plus fin et de nouvelles fonctionnalités, ils bénéficient en outre d’une qualité d’image qui progresse encore. Les aspects pratiques ne sont pas en reste avec l’arrivée du boîtier One Connect qui est désormais proposé avec le Samsung QE65QN800. Ce dernier se positionne désormais comme l’une des références en matière de téléviseurs 8K.
Note technique
Les plus et les moins
- Le taux de contraste
- Les angles de vision
- Les fonctionnalités (télécommande solaire, assistants vocaux, Multi View, AirPlay 2, etc.)
- Le boîtier One Connect
- L'uniformité des couleurs
- Le prix
Détail des sous notes
Notre test détaillé
L’ergonomie et le design
Pour sa troisième génération, la gamme QLED de Samsung adopte la technologie mini-LED. Elle en profite donc pour changer de nom et devient donc Neo QLED. La gamme se décline dans quatre séries, dont deux proposent une définition 4K, et deux de la 8K. C’est cette dernière qui nous intéresse ici avec le QN800 qui constitue l’entrée de gamme Neo QLED 8K de Samsung, juste derrière le QN900. Plus accessible que son grand frère, le QN800 se décline dans trois diagonales de 85, 75 et 65 pouces. C’est ce dernier modèle qui nous intéresse ici.
En apparence, le Samsung QE65QN800 est une copie conforme de son prédécesseur, le QE65Q800. Mêmes bords très fins, même pied central étroit en métal qui permet de le poser sur un petit meuble. Mais impossible de les confondre de profil. Grâce à la technologie Mini-LED (rebaptisée Neo QLED chez Samsung), et ses LED qui sont désormais 40 fois plus petites, le Samsung QE65QN800 affiche une taille de guêpe face aux modèles 8K de la génération précédente.
Autre nouveauté, le fameux One Connect n’est plus réservé au modèle 8K le plus haut de gamme de la marque. Ainsi, le QN800 est lui aussi livré avec le boîtier qui est désormais carré et plus fin. Il peut être rangé dans le meuble sur lequel est posé le téléviseur, ou être accroché sur le pied à l’abri des regards derrière le QE65QN800.
Avec l’arrivée du boîtier One Connect, le Samsung QE65QN800 affiche une connectique un peu plus riche que précédemment. Elle comprend quatre entrées HDMI 2.1 (dont une eARC) qui permettent notamment de profiter des jeux en 4K à 120 images/seconde, mais aussi des technologies AMD Freesync Premium Pro et VRR dédiées aux gamers. À cela s’ajoutent trois ports USB, une sortie audio optique, un port Ethernet et des prises terrestre/câble/satellite. Par ailleurs, si le Bluetooth reste en version 4.2, le Wi-Fi 6 est désormais de la partie.
La partie audio repose toujours sur un système 4.2.2 canaux avec une puissance de 70 W, et la prise en charge du Dolby Digital Plus seulement. Plusieurs systèmes de traitement audio vont leur apparition, à commencer par la fonction SpaceFit Sound. Celle-ci va calibrer le son en fonction de la pièce, mais aussi de l’emplacement du téléviseur, qu’il soit accroché au mur ou posé sur un meuble. De plus, l’OTS+ (Object Tracking Sound +) retranscrit les mouvements des objets à l’écran de manière dynamique via les différents haut-parleurs du téléviseur. L’ensemble est complété par la fonction Q Symphony grâce à laquelle le Samsung QE65QN800 peut être associé à une barre de son de la gamme Q Series de la marque.
Sans surprise, on retrouve la dernière version du système Tizen à la barre du Samsung QE65QN800. Normal, tant celui-ci a largement fait ses preuves en proposant une interface très intuitive et bien adaptée au quotidien. Le Samsung QE65QN800 lui ajoute une télécommande inédite. Toujours aussi basique avec un nombre limité de boutons qui permettent néanmoins de contrôler facilement toutes les fonctionnalités du téléviseur, elle arbore désormais un panneau solaire. Ce dernier recharge la batterie grâce à la lumière naturelle et un port de recharge est également prévu pour le compléter en cas de besoin.
D’autres fonctionnalités avancées sont disponibles, notamment pour les gamers, qui sont décidément gâtés cette année. Le mode Super UltraWide Game View permet ainsi d’afficher une image au format 21:9 ou même 32:9 pour élargir la surface. Par ailleurs, la barre de jeu est un nouveau menu dédié qui affiche directement tous les paramètres de jeu : format d’affichage, les éventuels des retards à l’affichage, le mode HDR, ou encore la sortie audio utilisée.
Autre fonctionnalité originale du Samsung QE65QN800, Multi View permet d’afficher la télé et le contenu d’un smartphone sur le même écran en simultané. Pour ce faire, l’utilisateur pourra profiter de Tap View pour répliquer de la vidéo ou écouter la musique depuis un appareil mobile, en approchant ce dernier du cadre du Samsung QE65QN800. Enfin, les fonctions précédentes sont toujours de mise comme les assistants vocaux (Amazon Alexa, Samsung Bixby et Google Assistant), Apple AirPlay 2 ou encore Samsung TV Plus qui donne gratuitement accès à plus de 40 chaînes.
Les contrastes
Alors que le Samsung QE65Q800 affichait une luminosité élevée de 317 cd/m2 au centre de sa dalle de 65 pouces, le QE65QN800 doit se contenter de 183 cd/m2. En revanche le taux de contraste double pratiquement grâce à un niveau de noir comparable à celui d’un téléviseur OLED. Forcément avec une telle maîtrise des noirs, le Samsung QE65QN800 gère les fuites de lumière à la perfection. Des résultats qui sont donc excellents et qui confirment les performances des mini LED.
La progressivité
La progressivité du téléviseur est évaluée en comparant la courbe de gamma du signal vidéo en sortie à celle du signal de référence en entrée. Comme on peut le voir ci-dessous, la courbe de gamma du Samsung QE65QN800 suit une progression similaire à celle du signal vidéo d’origine.
Viennent ensuite les mesures de directivité à partir de cinq zones d’observation avec un angle qui varie de 45 degrés. Ce test nous permet de simuler les différentes positions d’observation du téléviseur, en fonction que le téléspectateur est assis en face ou sur le côté du Samsung QE65QN800. La luminosité passe de 183 cd/m2 au centre de la dalle à 80 cd/m2 dans l’angle gauche, et 82 cd/m2 à droite. La baisse de luminosité est donc conséquente, et les utilisateurs les plus exigeants prendront soin de rester autant que possible dans l’axe du téléviseur.
La directivité
Le test de directivité nous permet d’évaluer la dérive des couleurs en fonction du point d’observation. Pour ce faire la luminosité est réglée sur la valeur maximale pendant toute la durée du test. Le balayage est réalisé sur plusieurs points avec des positions d’observation différentes.
Là encore, la technologie Mini LED montre tout son intérêt avec des noirs parfaits, quel que soit le point d’observation (0,001 cd/m2). Et si la baisse de luminosité se traduit par un contraste en baisse dans les angles, la valeur mesurée reste extrêmement élevée et gage de qualité (80 000 dans l’angle gauche et 82 000 dans l’angle droit).
La colorimétrie
Lors de nos tests précédents, nous avons répété à loisir que la technologie QLED avait montré ses preuves en matière de colorimétrie. Les dalles Neo QLED avaient donc fort à faire, mais elles relèvent le défi avec brio. Le Samsung QE65QN800 couvre en effet aisément le triangle de référence EBU, mais aussi pratiquement l’intégralité du spectre DCI-P3, plus exigeant. Outre la richesse des couleurs, le Samsung QE65QN800 gère aussi correctement la dérive.
L’uniformité
Alors qu’il faisait pratiquement un sans-faute jusqu’ici, le Samsung QE65QN800 affiche des résultats plus mitigés en matière d’uniformité de sa dalle de 65 pouces. Pourtant, celle-ci affiche une luminosité homogène sur toute la surface, comme l’atteste notre mesure de l’écart d’uniformité de luminance. Celui-ci est négligeable, à seulement 17 %. En divisant la dalle et 35 carrés de même taille, nous avons pu localiser les zones où la luminosité est au plus fort et au plus faible. Le maximum de 256 cd/m2 est atteint en bas à droite, vers le coin droit du Samsung QE65QN800. Le minimum de 214 cd/m2 est atteint au niveau du bord inférieur gauche.
Malheureusement, avec un delta U’V’ de 0,0091, l’écart d’uniformité des couleurs est plus décevant que sur le Samsung QE65Q800, qui ne s’était pas particulièrement illustré dans le domaine avec son Delta U’V’ de 0,0071 (plus le chiffre est proche de zéro et plus les couleurs sont fidèles).
Conclusion
Samsung fait encore progresser ses téléviseurs 8K. Dotés d’un design encore plus fin et de nouvelles fonctionnalités, ils bénéficient en outre d’une qualité d’image qui progresse encore. Les aspects pratiques ne sont pas en reste avec l’arrivée du boîtier One Connect qui est désormais proposé avec le Samsung QE65QN800. Ce dernier se positionne désormais comme l’une des références en matière de téléviseurs 8K.