Sony étoffe son téléviseur OLED haut de gamme avec plusieurs améliorations notables par rapport à l’AF9 de génération précédente. Pour le meilleur ? Nous avons testé le Sony KD-65AG9 en Labo pour le savoir.
En résumé
Non content d’offrir un design plus adapté à la plupart des intérieurs, le Sony KD-65AG9 améliore encore la qualité d’image par rapport à son prédécesseur. Et si la partie audio est logiquement moins puissante, elle reste néanmoins largement au-dessus de la majorité de la production actuelle. Le Sony KD-65AG9 est donc un excellent téléviseur pour qui le budget a peu d’importance.
Note technique
Les plus et les moins
- La partie audio toujours au top
- La qualité d'image encore en progrès
- Le prix
Détail des sous notes
Notre test détaillé
L’ergonomie et le design
Sony est un cas à part sur le marché des téléviseurs OLED. Non content d’intégrer un système audio bien plus performant que ses concurrents, le constructeur a également opté pour un design différenciant. Mais pas toujours pour le meilleur.
Avec la série AG9, Sony semble rentrer dans le rang. Exit la béquille de maintien à l’arrière du téléviseur. Pour mémoire, celle-ci intégrait une partie des haut-parleurs et deux subwoofers. Désormais, Sony KD-65AG9 adopte une conception plus classique, en phase avec les autres modèles OLED de la marque. La dalle de 65 pouces repose maintenant sur un pied central en aluminium qui permet de poser le téléviseur sur un meuble relativement étroit. En revanche, le KD-65AG9 est posé très près du support, de sorte qu’il est impossible de l’utiliser en posant une barre de son devant. Mais il reste tout à fait possible d’accrocher le téléviseur à l’aide d’un support mural.
Toute la connectique prend place à l’arrière du téléviseur, avec une partie qui se trouve en dessous (notamment les connecteurs d’antenne et les ports HDMI), et l’autre sur le côté. À propos de la connectique justement, celle-ci n’a pas changé par rapport au Sony KD-65AF9. On retrouve donc quatre entrées HDMI 2.0b, trois ports USB (mais toujours pas de Type C), une sortie audio numérique optique, les connecteurs d’antenne, le port CI+ et une sortie casque. Côté sans fil, le téléviseur est bien entendu équipé du Bluetooth et du Wi-Fi. Un système de gestion des câbles est également prévu.
Forcément en abandonnant la béquille de l’AF9 qui renfermait le gros système audio, l’AG9 doit lui se contenter de l’Acoustic Surface de son prédécesseur. Pour rappel, il s’agit de haut-parleurs qui sont intégrés directement au dos de la dalle en verre, et qui la font vibrer afin de générer du son. Le Sony KD-65AG9 conserve la technologie Acoustic surface Audio+ pour faire office d’enceinte centrale avec un Home Cinéma. Le téléviseur propose différents modes sonores, notamment pour renforcer les dialogues, ou encore pour le cinéma et pour le sport. De plus, les formats audio DTS, Dolby Digital Plus et Dolby AC4 sont pris en charge. Au final, avec ses 20 W + 20 W + 10 W + 10 W, le Sony KD-65AG9 reste l’un des téléviseurs les plus performants en matière d’audio. Il peut d’ailleurs même s’affranchir d’une barre de son d’entrée ou milieu de gamme.
En revanche, pas de changement au niveau d’Android TV qui reste toujours en version 8.0 Oreo, comme le KD-65AF9. Rien à déplorer en matière de navigation avec une fluidité qui reste toujours de mise, et les très nombreuses applications qui sont disponibles sur le Store de Google. Il est donc possible de se passer d’un boîtier externe tel qu’une Apple TV ou une Nvidia Shield TV par exemple. Comme son prédécesseur, le Sony KD-65AG9 est équipé de deux micros de sorte à utiliser l’assistant Google.
Le Sony KD-65AG9 est équipé d’une dalle OLED de 65 pouces en 4K UHD (3840 x 2160 pixels). Il reprend le même processeur Sony X1 Ultimate que son prédécesseur, mais aussi les technologies telles que Object-based Super Resolution et Object-based HDR remaster, pour améliorer la résolution et le contraste respectivement. Le téléviseur exploite également le Big Data pour améliorer le traitement d’image. Deux bases de données sont utilisées, la première pour réduire le bruit à l’écran, la seconde pour un upscaling. Néanmoins nous avons désactivé ces fonctionnalités pour tester les performances de la dalle seule, à l’instar des autres modèles que nous testons dans notre Labo.
Les contrastes
Pour évaluer le contraste du Sony KD-65AG9, nous avons effectué une mesure d’homogénéité et une mesure de zonage à l’aide d’une mire à damier. Comme tous les modèles OLED, ce TV affiche une luminosité correcte avec 276 cd/m2, soit en légère augmentation par rapport à l’AF9 et ses 251 cd/m2. On ne vous apprendra rien en vous disant que les noirs sont irréprochables dans la mesure où les pixels sont totalement éteints, une caractéristique propre à l’OLED. Forcément il n’y a donc aucune fuite de lumière, notamment lorsqu’une image très lumineuse est affichée sur une partie de la dalle tandis que le reste affiche du noir (faites le test avec la vidéo d’une bougie dans l’obscurité, par exemple). Le taux de contraste est parfait avec une valeur bien au-delà des limites de notre sonde professionnelle.
La progressivité
Lors du test de progressivité, nous mesurons d’une part le gamma et d’autre part la directivité. Le premier permet de relever le niveau de lumière émis par l’écran en fonction du niveau de pilotage de la dalle. Le second correspond à cinq zones d’observation du téléviseur avec un angle qui varie de 45 degrés, ce qui correspond aux différentes positions d’observation du téléviseur.
La courbe de gamma du signal vidéo en sortie du Sony KD-65AG9 est parallèle à celle du signal vidéo de référence en entrée. Le téléviseur ne l’altère donc pas.
Pour ne rien gâcher, le Sony KD-65AG9 se joue de notre test de directivité avec brio. Il affiche une luminosité parfaitement homogène, que l’on soit assis dans l’axe ou sur les côtés. C’est parfait là encore.
La directivité
Pour le test de directivité, nous évaluons la dérive en couleur en fonction du point d’observation. Pour ce faire, la luminosité est réglée sur la valeur maximale et elle ne varie pas durant le test. Le balayage est réalisé sur plusieurs points avec des positions d’observation différentes.
Aussi performant soit-il, l’AF9 affichait une légère directivité au niveau des couleurs qui variaient en fonction du point d’observation. Le Sony KD-65AG9 corrige la donne et se montre la encore exempt de tout reproche.
La colorimétrie
Comme son prédécesseur, le Sony KD-65AG9 affiche des couleurs très riches. S’il couvre aisément le triangle de référence EBU, on en attendait un peu plus en DCI-P3, bien plus exigeant. En revanche, la dérive des couleurs est inexistante. Globalement, le Sony KD-65AG9 offre donc d’excellents résultats en matière de colorimétrie.
L’uniformité
Les précédents modèles OLED haut de gamme de Sony ont tous montré leurs limites lors de notre test d’uniformité. Le Sony KD-65AG9 change la donne et montre de réels progrès. Si l’écart d’uniformité de la luminosité reste moyen à 35 % (contre 36 % pour l’AF9), l’écart d’uniformité de chrominance est nul. Un bon point face à son prédécesseur, qui décevait grandement sur ce point avec un Delta U’V’ de 0,0085 quand le Sony KD-65AG9 affiche 0,0028 (plus ce chiffre est proche de zéro et plus les couleurs sont fidèles).
Pour en revenir aux variations de luminosité sur la dalle de 65 pouces, nous relevé un niveau maximum de 172 cd/m2 autour du centre, et un minimum de 111 cd/m2 dans le coin supérieur droit.
Conclusion
Non content d’offrir un design plus adapté à la plupart des intérieurs, le Sony KD-65AG9 améliore encore la qualité d’image par rapport à son prédécesseur. Et si la partie audio est logiquement moins puissante, elle reste néanmoins largement au-dessus de la majorité de la production actuelle. Le Sony KD-65AG9 est donc un excellent téléviseur pour qui le budget a peu d’importance.