En résumé
Passé son design moins enthousiasmant que celui du Reno4 Pro, le Reno4 Z d’Oppo se révèle être un smartphone assez plaisant à utiliser au quotidien. Il se positionne néanmoins sur un segment milieu de gamme particulièrement dynamique. La 5G n’y est plus rare depuis le début d’année et l’arrivée du Snapdragon 765, dont le Dimensity 800 est d’ailleurs très proche en matière de performances, et l’écran 120 Hz, bien qu’appréciable pour sa fluidité, nous semble moins bénéfique à l’usage qu’une dalle AMOLED au rendu plus saisissant, comme du celle du Mi 10 Lite de Xiaomi… ou celle du Find X2 Lite, chez Oppo également et désormais disponible pour moins de 400 euros. Le Reno4 Z propose avec cela un ensemble de six modules photo, dont un seul est, comme bien souvent sur ce segment, réellement capable de jolis clichés, et sa belle autonomie est finalement assez commune dans sa catégorie. Si vous cherchez un milieu de gamme 5G, son bilan positif en fait quoi qu’il en soit un choix tout à fait recommandable pour qui cherche avant tout un écran 120 Hz à prix contenu.
Note technique
Les plus et les moins
- Écran 120 Hz
- Dimensity 800 plutôt performant
- Qualité des clichés avec le module principal
- Autonomie confortable
- Coque en plastique
- Son mono et moyen sur haut-parleur
Détail des sous notes
Notre test détaillé
Smartphone milieu de gamme, le Reno4 Z mise sur une compatibilité 5G et un écran 120 Hz pour se démarquer. Cela suffit-il à convaincre ? Nous l’avons testé en Labo pour le savoir.
Éclipsée par l’arrivée de nouveaux Find X dans le catalogue d’Oppo en début d’année, la série Reno revient au premier plan avec une 4e génération composée de trois modèles, tous compatibles 5G. Au Reno4 s’ajoute ainsi une version Pro que nous avions d’ailleurs pu essayer suite à son annonce, mais aussi une version Z que nous testons ici. Lancé à 379 euros, ce Reno4 Z, donc, se présente comme le modèle le plus abordable de la série, sans pour autant se montrer plus abordable qu’un Find X2 Lite lui aussi compatible 5G, et que bien d’autres smartphones 5G d’ailleurs, puisqu’ils sont aujourd’hui nombreux sous la barre des 400 euros. Ce nouveau modèle dispose toutefois d’autres arguments intéressants sur le papier, comme son écran 120 Hz. Mais qu’en est-il dans la réalité ? Nous l’avons testé.
Avant de partager nos observations, revenons néanmoins rapidement sur l’équipement de ce Reno4 Z. Son écran, 120 Hz donc, mais aussi Full HD+, mesure 6,57 pouces et abrite une double caméra de 16 mégapixels pour les selfies. Un bloc pourvu de quatre modules de 48, 8 et 2×2 Mpx est également présent au dos, tandis qu’à l’intérieur du smartphone siège un chipset Mediatek Dimensity 800 associé à 8 Go de RAM pour faire tourner Android 10, surmonté de ColorOS 7.2. 128 Go de stockage sont d’ailleurs aussi présents pour profiter des applications disponibles dans le Play Store. Notons pour finir que le Reno4Z est alimenté par une batterie de 4000 mAh assortie d’une charge rapide 18 W en USB-C, et qu’il propose aussi une prise mini jack ainsi que des connexions Wi-Fi ac, Bluetooth 5.1 et NFC en plus de sa connexion 5G.
L’ergonomie et le design
Avec son écran de 6,57 pouces et des bordures assez fines sur les côtés, mais plus épaisses en haut et surtout en bas, le Reno4 Z est un grand smartphone : il mesure 163,8 x 75,5 x 8,1 mm. Il se montre de ce fait difficile à utiliser d’une main, et sa grande largeur risque même d’empêcher une préhension ferme et assurée pour les plus petites.
On pourrait d’ailleurs aussi pointer du doigt la largeur de l’encoche taillée dans l’écran pour la double caméra frontale, et le smartphone d’Oppo inclut avec cela un cadre un peu trop brillant à notre goût, un capot en plastique assez peu qualitatif au toucher ou encore un bloc photo arrière imposant… C’est certain, le design aurait pu être plus soigné.
Pour autant, le Reno4 Z n’est pas désagréable en main. On apprécie ses tranches arrondies et, surtout, le fait qu’Oppo ait comme toujours réparti les boutons latéraux entre la gauche et la droite. Cela permet d’y accéder assez facilement. Si vous êtes droitier, les commandes du volume tombent plus ou moins au niveau du majeur et de l’index, et il n’y a pas besoin de trop étirer le pouce pour sortir le smartphone de veille. À noter qu’il peut être déverrouillé avec le même bouton, puisque celui-ci inclut un lecteur d’empreintes.
On ajoutera que le Reno4 Z a également le mérite de ne peser “que” 184 g. C’est évidemment loin d’en faire un poids plume, mais sur un marché où les smartphones dépassent régulièrement les 200 g désormais, cela reste appréciable. Les possesseurs de casque filaires pourront par ailleurs être rassurés : une prise casque est bien incluse, en plus d’un port USB-C pour la charge.
L’écran
Bien qu’il soit le plus abordable de la série, le Reno4 Z est le seul à offrir un affichage 120 Hz. La différence avec un affichage 60 Hz se remarque facilement en naviguant sur Internet. Les pages défilent de manière beaucoup plus fluide, et c’est appréciable. En revanche, la différence est évidemment moins flagrante avec un affichage 90 Hz, désormais assez fréquent sur le milieu de gamme. À noter d’ailleurs que le taux de rafraîchissement du Reno4 Z peut être réglé sur ces valeurs – 60 et 90 Hz – afin de préserver la batterie. Oppo propose également un ajustement automatique.
Contrairement aux Reno4 et Reno4 Pro, le Reno4 Z propose une dalle IPS. Les deux autres s’appuient en effet sur des dalles OLED, gage notamment de noirs infinis et donc d’un contraste élevé. Un domaine dans lequel, toutefois, le Reno4 Z est loin de démériter, puisque nous avons relevé un taux de 454:5. On regrette davantage les dérives colorimétriques constatées dans le bleu et la directivité assez marquée de cette dalle, nos mesures montrant une perception très vite dégradée de la luminosité, et donc de l’affichage, en s’éloignant de l’axe de vision central : de 228 cd/m2 à 174 à 15°, puis à 88 cd/m2 à 30° et 43 cd/m2 à 45°.
Dans l’ensemble, l’écran du Reno4 Z, avec aussi sa définition de 2400 x 1080 pixels lui offrant une résolution tout à fait satisfaisante de 400 ppp, offre un affichage plaisant certes, mais pas tout à fait à la hauteur de ce que propose le Find X2 Lite chez Oppo en matière de qualité d’image.
L’interface utilisateur
Oppo livre son Reno4 Z sous Android 10, à retrouver bien sûr avec sa surcouche ColorOS. Elle est, elle, livrée dans sa version 7.1, à savoir celle qui accompagnait déjà les smartphones de la série Find X2 lancée en début d’année, la version 7.2 étant pour l’heure réservée aux Reno4 et Reno4 Pro. Pas de grandes nouveautés au programme de cette surcouche dans le cas du modèle Z donc. Elle reste néanmoins très agréable, grâce notamment aux nombreuses options de personnalisation qu’elle propose pour l’interface et la navigation, avec notamment une barre latérale donnant accès en tout temps à des raccourcis paramétrables. On y trouve de plus quelques options intéressantes comme le clonage d’applications permettant, lorsqu’elles sont compatibles, d’y garder plusieurs comptes connectés ou encore la possibilité de scinder l’écran d’un simple geste pour y afficher deux applications.
Les performances
Contrairement aux autres modèles de la série, le Reno4 Z s’appuie sur un processeur MediaTek : le Dimensity 800. Comprenant un CPU octa-core comportant quatre cœurs Cortex-A76 cadencé à 2 GHz et quatre cœurs Cortex-A55 à 2 GHz également ainsi qu’un GPU Mali-G57 MC4, il s’accompagne de 8 Go de RAM et permet au smartphone d’Oppo d’offrir des performances tout à fait satisfaisantes sur notre test de performances. Des quatre séquences JavaScript qui composent ce dernier, la plus lourde a demandé 226 ms pour s’exécuter, soit une cadence de 4 fps à l’affichage, mais le Reno4 Z s’en tire avec un temps d’exécution de 43 ms pour un affichage de 23 fps avec la première. Les séquences intermédiaires ont elles été exécutées en 99 et 163 ms, équivalents à des cadences de 10 et 6 fps.
Bref, le Reno4 Z n’est pas un foudre de guerre, mais les tâches du quotidien ne lui posent donc aucun problème, ce que nous avons d’ailleurs pu observer à l’usage. Les applications se lancent très rapidement dans l’ensemble, et la reprise depuis le gestionnaire de multitâche est instantanée. Il nous a en outre été possible de jouer à des jeux 3D comme Call of Duty Mobile ou PUBG sans souffrir de ralentissements gênants, mais il est à noter que les réglages graphiques les plus avancés n’y sont pas proposés. Dans l’ensemble, on retrouve un niveau de performances proche de ce que proposent les smartphones sous Snapdragon 765.
La photo et la vidéo
Comme le veut la tendance, le Reno4 Z multiplie les modules photo. Quatre composent ainsi son bloc arrière. On y trouve un module principal de 48 mégapixels, auquel s’ajoutent un module ultra grand-angle de 8 mégapixels et deux modules monochromes de 2 mégapixels. À noter bien sûr que ces derniers ne peuvent être utilisés seuls. Ils ne s’utilisent donc qu’avec le capteur principal et permettent alors de modifier le rendu des couleurs via des filtres disponibles au sein du mode Portrait. L’un permet du noir & blanc classique, l’autre tire davantage vers le sépia. Dans les deux cas, l’intérêt est donc assez limité.
Évalué au sein de notre Labo en mode automatique, lequel fait appel à du pixel binning abaissant la résolution de 48 à 12 Mpx, le module principal a donné d’excellents résultats en lumière du jour. Nos tests ont mis en lumière une bonne qualité d’image au centre des clichés comme en périphérie, si bien qu’il sera possible de procéder à de petits recadrages tout en conservant une résolution suffisante pour un tirage en 20 x 30 cm. De légères déformations géométriques peuvent néanmoins apparaître en raison de l’optique retenue par Oppo, laquelle ne crée toutefois ni aberrations chromatiques ni astigmatisme perceptibles.
Ces belles qualités s’estompent néanmoins à mesure que la lumière faiblit. Le Reno4 Z lisse fortement les images pour limiter l’apparition de bruit électronique, et l’on obtient alors des clichés bien moins détaillés. Il est à noter qu’un mode nuit est proposé. Il permet de récupérer un peu de lumière sur des prises à la volée, mais il faudra passer par l’option prévue pour l’utilisation avec un trépied, puisqu’elle allonge encore le temps de pause, pour voir une différence sur le niveau de détails.
Le Reno4 Z propose avec cela un module ultra grand-angle forcément limité par sa résolution de 8 mégapixels. Les clichés manquent de piqué. Ils restent néanmoins propres dans l’ensemble, pour peu que la luminosité ambiante soit favorable. En basse lumière, la qualité d’image baisse de manière plus drastique qu’avec le module principal et, passé un certain seuil, même le mode nuit ne peut plus rien y changer.
À l’avant, le smartphone d’Oppo inclut des modules de 16 et 2 mégapixels. Seul le premier permet évidemment de capturer des images. Comme souvent, les résultats sont assez décevants. Si très peu de défauts optiques sont à déplorer, la résolution n’en est pas moins décevante pour autant, même au centre de l’image. Un mode portrait est par ailleurs proposé pour utiliser le second module, et l’on ajoutera pour finir que le Reno4 Z peut filmer jusqu’en 1080p à 30 ips à l’avant et jusqu’en 4K, à 30 ips toujours, à l’arrière. Une option “Ultra-stabilité” est de plus proposée dans ce dernier cas, mais uniquement jusqu’en 1080p.
Le rendu audio
Bonne nouvelle pour les utilisateurs d’un casque filaire : le Reno4 Z fait partie des irréductibles proposant encore une prise jack 3,5 mm. Ce qui ne l’empêche pas d’ailleurs d’être compatible avec le Bluetooth 5.1 (avec codec AptX). Sa sensibilité, convenable, a été mesurée en Labo à 51 dB.
Pourvu d’un haut-parleur mono à la puissance moyenne, le smartphone manque un peu d’amplitude en termes de bande passante. Les graves sont imperceptibles en deçà de 300 Hz, et les aigus au-delà de 6 kHz.
La qualité de réception (performances radio)
Bonne surprise au regard de son tarif, le Reno4 Z est compatible avec la 5G, que lui apporte le modem accompagnant son chipset Dimensity 800 signé MediaTek. Un réseau dont le déploiement est en cours en France et qui sera disponible en cette fin d’année.
Nous avons de notre côté évalué les performances 4G du smartphone sur les bandes 1, 3, 7, 8, 20 et 28. Le Reno4 Z s’est montré efficace sur l’ensemble des fréquences, quoi qu’un peu moins sur la bande 8. Il n’a par ailleurs rencontré aucune difficulté sur les fréquences 2G et 3G.
Nous ajoutons à ce test une évaluation indicative des performances du smartphone en WiFi. Le Reno4 Z, compatible Wi-Fi 802.11 a/b/g/n/a (donc pas avec le WiFi 6), s’est montré convenable sur l’ensemble de ces normes. Tout juste relève-t-on une réception ralentie en WiFi ac.
L’autonomie
L’Oppo Reno4 Z est équipé d’une batterie de 4000 mAh, soit une capacité standard au regard de son format. Un choix qui s’avère judicieux, puisque l’appareil s’est montré capable de tenir 11h12 en moyenne lors de nos tests JavaScript en Labo. De quoi tenir sans peine une journée d’usage dans les faits.
Le smartphone opère un compromis au niveau de la charge rapide, puisqu’il n’a pas droit au système VOOC des modèles les plus perfectionnés. Il propose néanmoins une charge 18 W qui offre de bons résultats. Comptez en effet 1h30 pour un plein complet de sa batterie. Cela va sans dire ici, la charge sans fil n’est pas au menu.
Conclusion
Passé son design moins enthousiasmant que celui du Reno4 Pro, le Reno4 Z d’Oppo se révèle être un smartphone assez plaisant à utiliser au quotidien. Il se positionne néanmoins sur un segment milieu de gamme particulièrement dynamique. La 5G n’y est plus rare depuis le début d’année et l’arrivée du Snapdragon 765, dont le Dimensity 800 est d’ailleurs très proche en matière de performances, et l’écran 120 Hz, bien qu’appréciable pour sa fluidité, nous semble moins bénéfique à l’usage qu’une dalle AMOLED au rendu plus saisissant, comme du celle du Mi 10 Lite de Xiaomi… ou celle du Find X2 Lite, chez Oppo également et désormais disponible pour moins de 400 euros. Le Reno4 Z propose avec cela un ensemble de six modules photo, dont un seul est, comme bien souvent sur ce segment, réellement capable de jolis clichés, et sa belle autonomie est finalement assez commune dans sa catégorie. Si vous cherchez un milieu de gamme 5G, son bilan positif en fait quoi qu’il en soit un choix tout à fait recommandable pour qui cherche avant tout un écran 120 Hz à prix contenu.