Pour 2020, Samsung a rafraîchi sa gamme de téléviseurs 8K. Outre une retouche design plutôt réussie, quelles sont les nouveautés de ces nouveaux modèles ? Réponse avec le Samsung QE75Q950TST, un téléviseur QLED 8K de 75 pouces.
En résumé
Samsung aurait trouvé la bonne formule avec le QE75Q950TST ? Très bien équipé, le téléviseur propose toutes les technologies et les fonctionnalités à ce jour disponibles. La qualité d’image est à la hauteur de son positionnement, notamment avec un taux de contraste et une colorimétrie qui n’ont pratiquement rien à envier à l’OLED. Des performances impressionnantes donc, mais quelque peu ternies par une uniformité qui reste largement perfectible.
Note technique
Les plus et les moins
- Le taux de contraste digne de l'OLED
- Les angles de vision
- La richesse des couleurs
- La richesse des fonctionnalités
- L'uniformité de la dalle de 75 pouces
Détail des sous notes
Notre test détaillé
L’ergonomie et le design
Non content d’avoir été le premier constructeur à commercialiser des téléviseurs 8K, Samsung continue de faire évoluer ses modèles flagships, comme en témoigne le Samsung QE75Q950TST. Il succède au Samsung QE75Q950 que nous avions pu tester il y a un peu plus d’un an.
Cette nouvelle version se distingue par un nouveau design qui lui apporte plus de finesse que la génération à laquelle il succède. Elle se caractérise aussi par son nouveau support central qui vient remplacer les deux pieds équipant la version précédente. Avantage de cette conception, il est possible de poser le téléviseur sur pratiquement n’importe quel meuble, malgré sa diagonale de 75 pouces. En acier, le support, qui pèse son poids, surélève le téléviseur et autorise l’utilisation d’une barre de son, qui pourra alors être placée devant le téléviseur. Ce dernier reprend le design minimaliste de son prédécesseur avec des bords plus fins, comme on le disait plus haut.
L’intégration du Samsung QE75Q950TST sera d’autant plus aisée qu’il est livré avec le boîtier One Connect. Pour mémoire, il s’agit d’un boîtier déporté qui viendra se ranger dans le meuble du téléviseur auquel il sera relié par un seul et unique câble. Très discret, ce dernier fait transiter les signaux audio/vidéo, mais aussi l’alimentation en électricité. Le One Connect renferme également toute la connectique, de sorte qu’aucun autre câble ne gâche le style de votre installation. Autre intérêt de cette solution, la télécommande fonctionne même sans ligne directe avec le boîtier.
La connectique ne change pas par rapport à la version précédente. Elle comprend quatre entrées HDMI 2.1, trois ports USB, dont deux 5V/0,5A et un 5V/1A, une sortie audio numérique optique, des prises antennes/câble/satellite, un port Ethernet RJ45 et un connecteur CI+. Le téléviseur dispose aussi des connexions sans fil Bluetooth et Wi-Fi.
Samsung a aussi soigné la partie audio du Samsung QE75Q950TST. Il est équipé de haut-parleurs large bande pour une puissance totale de 70 W. Un décodeur Dolby Digital 5.1 est intégré et le format Dolby Digital Plus est pris en charge. Outre la fonctionnalité d’amélioration des dialogues, Samsung propose une technologie originale baptisée Q-Symphony. Celle-ci permet de créer un système audio plus élaboré en associant les enceintes intégrées au téléviseur à une barre de son de la gamme Q Series 2020.
Par ailleurs, comme tous les téléviseurs QLED de la marque, le Samsung QE75Q950TST est animé par le système Tizen avec son Smart Hub. Celui-ci a été légèrement redessiné et l’interface reste toujours aussi pratique en allant à l’essentiel sans demander de se plonger dans le mode d’emploi. Un bandeau s’affiche en surimpression en bas de l’écran et qui regroupe toutes les applications du téléviseur. Les plus courantes sont préinstallées et vous pourrez aussi étoffer la sélection en téléchargeant des applications supplémentaires telles que Plex ou Apple TV+, par exemple.
En revanche, le Smart Hub affiche parfois de la publicité pour l’abonnement à certains services de Streaming. On aurait pu s’en passer. Quoiqu’il en soit, la navigation est fluide et la jolie télécommande en aluminium se montre extrêmement pratique avec un nombre limité de boutons.
Enfin, d’agissant du nec plus ultra en matière de QLED chez la marque, le Samsung QE75Q950TST est équipé de toutes les fonctionnalités récentes, par exemple AirPlay 2 pour diffuser du contenu depuis n’importe quel appareil Apple, Multi View pour afficher deux sources externes sans fil, le mode Ambiant, Samsung SmartThings pour contrôler vos objets connectés depuis la TV, ou encore les assistants vocaux Bixby, Alexa et Google Assistant.
Les contrastes
Le Samsung QE75Q950TST affiche une luminosité de 327 cd/m2 au centre de la dalle 8K de 75 pouces. Amplement suffisant, mais un ton en dessous du QE75Q950 l’an dernier qui affichait un niveau de lumière de 474 cd/m2. Le niveau de noir est irréprochable, aussi bien au centre de la dalle que sur les côtés. Le Samsung QE75Q950TST n’a plus rien à envier aux téléviseurs OLED sur ce point.
Forcément, les fuites de lumière ne posent aucun problème et le téléviseur se montre irréprochable à ce point de vue, à l’instar de ses concurrents équipés de dalle OLED, là encore. Sans surprise au vu de ces résultats, le Samsung QE75Q950TST est donc l’un, si ce n’est le meilleur téléviseur du constructeur en date en matière de taux de contraste.
La progressivité
La progressivité du téléviseur est évaluée en comparant la courbe de gamma du signal vidéo en sortie à celle du signal de référence en entrée. Malgré quelques ratés entre 11 et 12 bits et à 15 bits, le Samsung QE75Q950TST affiche un signal vidéo en sortie qui est fidèle à la source.
Nous effectuons ensuite des mesures de directivité à partir de cinq zones d’observation avec un angle qui varie de 45 degrés. Ce test nous permet de simuler les différentes positions du téléspectateur, par exemple lorsqu’il est assis sur le côté du téléviseur. Le Samsung QE75Q950TST reste parfaitement à l’aise dans cet exercice, affichant une luminosité qui est certes en baisse (de 327 cd/m2 dans l’axe à 177 cd/m2 dans les angles), mais qui reste suffisamment élevée pour profiter d’une bonne qualité d’image.
La directivité
Le test de directivité nous permet d’évaluer la dérive des couleurs en fonction du point d’observation. Pour ce faire, la luminosité est réglée sur la valeur maximale pendant toute la durée du test. Le balayage est réalisé sur plusieurs points avec des positions d’observation différentes.
On l’a vu plus haut, le Samsung QE75Q950TST affiche des noirs parfaits dans l’axe, mais aussi dans les angles. De la même façon, le taux de contraste reste irréprochable, quel que soit le point depuis lequel on regarde l’écran.
La colorimétrie
La technologie QLED montre ici toute son efficacité. En effet, le Samsung QE75Q950TST n’a aucune difficulté à couvrir le triangle de référence EBU, mais aussi le triangle de référence DCI-P3. Quant à la dérive des couleurs, celle-ci est marginale et concerne surtout les bleus.
L’uniformité
S’il fait mieux que son prédécesseur dans tous les domaines, le Samsung QE75Q950TST repasse derrière lors de nos tests d’uniformité. L’écart d’uniformité de luminance sur la dalle de 75 pouces reste faible avec une variation de 29 % seulement, contre pour le Samsung QE75Q950 l’an dernier. La luminosité atteint son maximum de 305 cd/m2 vers le côté droit, et légèrement en dessous de l’axe médian horizontal. Le minimum de 217 cd/m2 est atteint dans le coin supérieur droit.
Enfin, si le Samsung QE75Q950TST s’est imposé jusqu’ici comme l’une des références en matière de qualité d’image, il termine sur une fausse note avec un écart d’uniformité de chrominance très décevant. En effet, alors que le Samsung QE75Q950 était déjà très moyen avec un delta U’V’ de 0,0068, son successeur déçoit avec un delta U’V’ de 0,0111. Pour rappel, plus ce chiffre est proche de zéro et plus les couleurs sont fidèles et uniformes sur la dalle. Ce n’est malheureusement pas le cas du Samsung QE75Q950TST.
Conclusion
Samsung aurait trouvé la bonne formule avec le QE75Q950TST ? Très bien équipé, le téléviseur propose toutes les technologies et les fonctionnalités à ce jour disponibles. La qualité d’image est à la hauteur de son positionnement, notamment avec un taux de contraste et une colorimétrie qui n’ont pratiquement rien à envier à l’OLED. Des performances impressionnantes donc, mais quelque peu ternies par une uniformité qui reste largement perfectible.