En résumé
Après une excellente cuvée 2019, le Samsung QE55Q95T a fort à faire pour 2020. Profitant de nouvelles fonctionnalités, notamment en audio, et d’une interface légèrement revue, le téléviseur reste une valeur sûre en matière de qualité d’image. Le taux de contraste reste une référence en dehors de l’OLED, avec une directivité toujours aussi bien maîtrisée et une colorimétrie irréprochable. Néanmoins la progressivité tout comme l’uniformité sont en retrait, ce qui n’empêche pas le Samsung QE55Q95T d’être un modèle hautement recommandable.
Note technique
Les plus et les moins
- L'excellent taux de contraste
- La colorimétrie et la directivité maîtrisées
- Le câble unique
- L'intuitivité et les fonctionnalités du système d'exploitation Tizen
- L'uniformité et la progressivité en retrait par rapport au modèle 2019
Détail des sous notes
Notre test détaillé
Comme chaque année, Samsung a, début 2020, mis à jour ses téléviseurs QLED. Positionné en haut de la gamme, le Samsung QE55Q95T fait-il mieux que son prédécesseur, lequel s’était illustré lors de nos tests au Labo ?
L’an dernier, nous avions eu l’occasion de tester pratiquement tous les téléviseurs QLED de Samsung. Pour 2020 la gamme profite d’une mise à jour complète incluant de nouvelles références : Q60T, Q70T, Q80T et le Q95T. Ce dernier chapeaute l’ensemble et se décline en formats de 49, 55, 65, 75 et même 85 pouces. Nous nous sommes intéressés au QE55Q95T, soit sa version 55 pouces, afin de le comparer à son prédécesseur, l’excellent QE55Q90 dont vous pouvez retrouver le test ici.
L’ergonomie et le design
À première vue, difficile de différencier les deux versions qui profitent de bords très fins et qui reposent sur un pied unique. Pratique, ce dernier est étroit de sorte qu’il est possible de poser le téléviseur sur pratiquement n’importe quel meuble à défaut de l’accrocher. Pourtant ,c’est bien sur un mur que le Samsung QE55Q95T semble le plus à l’aise, surtout avec le support en option qui permet de littéralement le coller au plus près de la paroi.
L’intégration est complétée par un unique câble transparent très discret de cinq mètres qui permet de faire transiter l’alimentation électrique et les signaux audio et vidéo entre le téléviseur et le boîtier déporté One Connect.
Ce dernier regroupe toute la connectique qui est donc facilement accessible et il peut être rangé discrètement dans un meuble. Le téléviseur bénéficie ainsi de quatre entrées HDMI 2.0 dont une compatible ARC et HDMI-CEC, de deux ports USB, d’une sortie audio optique, d’un port Ethernet RJ45 et de connecteurs antenne/satellite. Le Q55Q95T profite aussi du Bluetooth 4.2 et du Wi-Fi ac (pas encore de Wi-Fi 6 malheureusement).
La partie audio du Samsung QE55Q95T affiche toujours une puissance de 60 Watts avec une configuration de type 4.2.2. Outre la prise en charge du Dolby Digital Plus, Samsung profite des six haut-parleurs pour proposer sa technologie de spatialisation audio OTS (Object Tracking Sound) afin de suivre le mouvement des objets à l’écran. De plus l’amplificateur AVA (Active Voice Amplifier) augmente automatiquement le volume de la voix lorsque le téléviseur détecte des nuisances sonores dans la pièce. Enfin, Samsung rejoint Sony en permettant désormais d’intégrer les haut-parleurs du téléviseur dans une installation Home Cinéma. Pour ce faire, vous devez néanmoins être équipé d’une barre de son de la gamme Q Series 2020.
Sans surprise, le Samsung QE55Q95T est équipé de l’excellent système d’exploitation Tizen qui adopte désormais un mode sombre très à la mode dans l’informatique et sur les smartphones. Celui-ci reste un modèle de simplicité avec un bandeau qui s’affiche en bas de l’écran et qui regroupe toutes les fonctionnalités du téléviseur. La télécommande n’évolue pas avec toujours un nombre très réduit de boutons, ce qui ne l’empêche pas d’accéder à toutes les fonctionnalités du téléviseur. Seul reproche, surtout à ce niveau de prix, sa construction en plastique peut montrer des signes de faiblesses avec le temps, prenez-en donc soin. Forcément les applications habituelles sont disponibles et il est possible d’en installer d’autres via la plateforme de téléchargement. Nous avons par exemple téléchargé un client Plex pour accéder aux vidéos stockées dans un NAS situé physiquement à l’étranger.
Bixby, Alexa et Google Assistant sont toujours de la partie tout comme AirPlay 2 pour connecter des appareils iOS (iPhone, iPad mais aussi Mac) et afficher leur contenu, ou pour écouter de la musique via la connexion Wi-Fi. De son côté, le tableau de bord SmartThings permet de contrôler les objets connectés de la maison, même s’ils ne sont pas de marque Samsung. Nous avons par exemple été en mesure de gérer des ampoules Philips Hue et même une machine à laver directement depuis le canapé. Enfin, une nouvelle fonctionnalité fait son apparition avec Multi View. L’écran affiche deux zones pour afficher le contenu de deux sources différentes comme la télévision et un smartphone, par exemple.
Les contrastes
La gamme QLED s’est toujours illustrée en matière de taux de contraste et le Samsung QE55Q95T ne fait pas exception. La luminosité au centre de la dalle est en baisse avec une valeur relevée de 269 cd/m2, contre 390 cd/m2 pour le QE55Q90RAT. Ce qui n’est pas plus mal quand on regarde un film dans l’obscurité et que le film alterne les scènes sombres et très lumineuses. Le téléviseur propose des modes pré-réglés que nous avons désactivés pour réaliser nos tests au Labo.
Samsung a encore réussi à améliorer la profondeur des noirs, qui passent de 0,027 cd/m2 à 0,01 cd/m2 au centre de la dalle. De plus, les fuites de lumière qui caractérisent les téléviseurs LCD sont inexistantes, avec un niveau de noir de 0,017 cd/m2 au-dessus et en dessous du cache que nous appliquons sur la dalle du Samsung QE55Q95T, et 0,005 cd/m2 sur les côtés. Au final, le contraste du téléviseur progresse encore par rapport à son prédécesseur, son taux s’établissant à 26 900 contre 14 444.
La progressivité
Le test suivant a pour but d’évaluer la progressivité du téléviseur en comparant la courbe de gamma du signal vidéo en entrée avec celle en sortie. Ici, la progressivité du Samsung QE55Q95T est en retrait par rapport à son prédécesseur, avec un décrochage certes modéré, mais présent sur pratiquement l’ensemble de la plage de mesures.
En revanche, la directivité n’a pas évolué, et se traduit toujours par une baisse de luminosité dans les angles. Rappelons que nous effectuons des mesures à partir de cinq zones et un angle qui varie de 45 degrés pour simuler les différentes positions d’observation du téléviseur. Comme lorsque vous êtes assis devant ou sur le côté du téléviseur par exemple. La luminosité du Samsung QE55Q95T passe ainsi de 269 cd/m2 dans l’axe à 145 cd/m2 à gauche et 142 cd/m2 à droite.
La directivité
Le test de directivité a pour but d’évaluer la dérive des couleurs en fonction du point d’observation. La luminosité est donc réglée sur la valeur maximale pendant toute la durée du test et nous réalisons un balayage sur plusieurs points avec des positions d’observation différentes.
Porté par son excellent niveau de noirs, le Samsung QE55Q95T n’a rien à envier à un téléviseur OLED dans les angles. Toutefois, s’il reste par ailleurs excellent, le taux de contraste passe néanmoins de 26 900 dans l’axe à 8529 à gauche et 8353 à droite. Le QE55Q95T fait donc bien mieux que son prédécesseur en termes de directivité.
La colorimétrie
Le Samsung QE55Q90RAT était un excellent téléviseur capable de parfaitement restituer les couleurs. Il en va de même pour le Samsung QE55Q95T qui couvre très largement l’espace colorimétrique EBU, mais aussi l’espace DCI-P3.
Et comme précédemment, la dérive des couleurs concerne avant tout les bleus sans toutefois affecter le rendu à l’œil nu.
L’uniformité
Le QE55Q90RAT s’était plutôt bien comporté lors de nos tests d’uniformité. Le Samsung QE55Q95T affiche un écart d’uniformité de luminance à peine plus élevé à 27 %. Comme d’habitude, nous avons divisé la surface de la dalle en 35 zones afin de relever les niveaux de blanc minimum et maximum. Le minimum de 354 cd/m2 a été relevé dans le coin inférieur droit, quand le maximum de 483 cd/m2 est atteint juste à gauche du centre de l’écran.
Enfin, alors que le QE55Q90RAT affichait un Delta U’V’ très moyen de 0,008 (plus ce chiffre est proche de zéro et plus les couleurs sont fidèles), le Samsung QE55Q95T fait encore moins bien avec 0,0113. L’écart d’uniformité de chrominance est donc conséquent.
Conclusion
Après une excellente cuvée 2019, le Samsung QE55Q95T a fort à faire pour 2020. Profitant de nouvelles fonctionnalités, notamment en audio, et d’une interface légèrement revue, le téléviseur reste une valeur sûre en matière de qualité d’image. Le taux de contraste reste une référence en dehors de l’OLED, avec une directivité toujours aussi bien maîtrisée et une colorimétrie irréprochable. Néanmoins la progressivité tout comme l’uniformité sont en retrait, ce qui n’empêche pas le Samsung QE55Q95T d’être un modèle hautement recommandable.